COMPTE SOMMAIRE

DES TRAVAUX

DE LA SOCIÉTÉ

D'AGRICULTURE,

COMMERCE, SCIENCES ET ARTS DU DÉPARTEMENT DE LA MARNE, DEPUIS LE 2 NOVEMBRE 1813, JUSQU'AU 25 août 1814.

A CHÂLONS, CHEZ BONIEZ, IMPRIMEUR DE L'ÉCOLE ROYALE D'ARTS ET MÉTIERS.

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Dunning 8-3/ COMPTE SOMMAIRE

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Deo Travaux de la Société d'Agriculture, Commerce, Sciences et Art du Département de la Marne, depuis le & novembre 1813 jusqu'aw 25 août 1814, pav M. MATHIEU, Secrétaire.

MESSIEURS,

Si les évènemens mémorables, dont nous avons été les témoins et dont ce Départe¬ ment a été l'un des principaux théâtres, ont fourni une ample matière à ceux qui écriront nos annales, ils ont aussi, en suspendant, par une interruption forcée, vos occupations académiques, facilité et abrégé la tâche imposée à votre Secrétaire de rendre le Compte annuel de vos travaux.

Dans une récapitulation toutefois qui embrasse beaucoup d'objets d'utilité, il n'est peut-être pas sans intérêt de rappeler même des tentatives qui ne se recommandent encore

que par leur but et sur le mérite desquelles l'expérience n'a pu prononcer, si ces tentatives ont été contrariées par les circonstances. Des essais peuvent se renouveler comme ils peuvent et doivent toujours se varier. Le fil rompu des observations peut se renouer; et c'est sans doute avec un charme nouveau que vous vous livrerez à ce soin, à l'ombre d'une paix si long-temps désirée, sous les auspices du monarque chéri auquel la France en doit le bienfait, et sous les yeux du premier Magistrat que Sa Majesté conserve à notre amour. Que pourrait-il manquer à nos espérances, à nos encouragemens, lorsque nous avons vu, dans la personne d'un de nos Collégues, M. le Commissaire extraordinaire du Roi, venir applaudir à l'esprit qui nous anime, et à des travaux que depuis longtemps il partage ? Si sa modestie m'interdit l'éloge, elle ne peut effacer le souvenir de la satisfaction que nous avons souvent éprouvée de l'entendre.

La Société n'a point perdu de vue la collection de minéralogie et d'histoire naturelle dont elle a arrêté la formation. Un heureux commencement d'exécution a déjà justifié ses

espérances; M. De Villarsy a voulu y contribuer par de nouveaux dons, et M. Grandami y a aussi déposé un tribut. M. De Villarsy vous a lu, sur la formation de ces sortes de Collections, un mémoire très intéressant et très-développé. Il en a dressé le plan sur une échelle très-étendue, et desire que l'on y comprenne beaucoup d'objets usuels propres à faire connaître l'état actuel e l'économie domestique et rurale, les différentes natures du sol, leurs productions diverses, toutes les richesses fossiles, tout ce que l'histoire naturelle offre de remarquable dans le pays, et les essais plus ou moins heureux de l'industrie pour en tirer parti. L'auteur voudrait qu'à la vue d'une de ces Collections départementales, l'observateur et éclairé pussent voyageur de suite se former une idée exacte du sol ainsi

le

que

des produits naturels et industriels du départe

ment.

Ces projets tracés au crayon ont quelque chose qui flatte et séduit ; mais, comme en tout il faut des moyens d'exécution, l'on est obligé de calculer ses entreprises sur ceux que l'on a, et de se restreindre pour ne pas échouer.