Οὐ φθεγξῇ; λύκον εἶδες, ἔπαιξέ τις, ὡς σοφὸς εἶπεν. Idylle XIV, v. 22. L. Causando nostros in longum ducis amores. Agricolæ stringunt frondes, hîc, Mori, canamus; M. Desine plura, puer; et, quod nunc instat, agamus: Dans la peinture du calme du soir, Virgile a placé ce vers de l'Enchanteresse : Ηνίδε σιγᾷ μὲν πόντος, σιγῶντι δ ̓ ἀῆται. Idylle II, v. 38. Bianor, dont on aperçoit le tombeau, est le même qu'Ocnus fondateur de Mantoue. C'est ainsi que Lycidas et Théocrite se rencontrent près du tombeau de Brasidas: Κοὔπω τὰν μεσάταν ὁδὸν ἄνυμες, οὐδὲ τὸ σῶμα ἡμῖν τῷ Βρασίδα κατεφαίνετο· καί τιν ̓ ὁδίταν ἐσθλὸν σὺν Μοίσαισι Κυδωνικών εὕρομες ἄνδρα, ὤνομα μὲν Λυκίδαν. Idylle VII, v. 10. Théocrite fait la même proposition à Lycidas que le berger de Virgile à Méris : Αλλ ̓ ἄγε δή, ξυνὰ γὰρ ὁδὸς, ξυνὰ δὲ καὶ ἀὼς, βωκολιασθώμεσθα· τάχ ̓ ὦτερος ἄλλον ἀνασεῖ. Idylle VII, v. 35. Méris, troublé par d'autres soins, suspend ses chants jusqu'au retour de Ménalque qui attend la décision d'Octave. Le poëte grec, libre de toute entrave, a prolongé plus long-temps le dialogue, et l'a couronné par le riant tableau de la fête des moissons, dont Virgile a reproduit quelques passages dans les Eglogues de Tityre et de Daphnis, v. 47 et 65. ÉGLOGUE DIXIÈME. GALLUS. SUJET. Cornelius Gallus, poëte distingué, condisciple de Virgile et favori d'Octave, étoit inconsolable de l'infidélité de la comédienne Cytheris qui l'avoit abandonné pour suivre un autre amant. Virgile le représente au fond de l'Arcadie, entouré de tous les dieux champêtres, et livré au délire de sa passion, comme l'ancien Daphnis chanté par Théocrite. La première moitié du tableau est exactement calquée sur l'Idylle grecque; mais dans la seconde, qui n'appartient qu'à Vir gile, il a déployé une si grande richesse de poésie, une gráce si aimable et si touchante que cette composition est regardée à juste titre comme le modèle le plus exquis de la pastorale. BUCOLIQUES. ÉG LOGUE X. 103 EXTREMUM hunc, Arethusa, mihi concede laborem. Par cet exorde doux et affectueux, le poëte prépare les amis de Gallus et l'infidèle elle-même, désignée sous le nom de Lycoris, à s'attendrir au récit de ses douleurs. Il invoque la nymphe Aréthuse témoin jadis de la mort de Daphnis, et rappelle son union mystérieuse avec l'Alphée, décrite par Moschus dans sa 7me. Idylle: Αλφειός, μετὰ Πῖσαν ἐπὴν κατὰ πόντον ὁδεύῃ, ἔρχεται εἰς Ἀρέθοισαν ἄγων κοτινηφόρον ὕδωρ, ἔδνα φέρων καλὰ φύλλα καὶ ἄνθεα καὶ κόνιν ἱράν· καὶ βαθὺς ἐμβαίνει τοῖς κύμασι· τὰν δὲ θάλασσαν νέρθεν ὑποτροχάει, κοὐ μίγνυται ὕδασιν ὕδωρ. Moschus, Idylle VII, v. 1. Homère nomme Arethuse dans l'île d'Ithaque, et cite deux fleuves de Thessalie qui coulent ensemble sans confondre leurs eaux ( Odyssée XIII, v. 408; Iliade 11, v. 751). Voltaire a imité ce passage (Henriade, ch. IX, v. 270). Quæ nemora, aut qui vos saltus habuêre, puellæ 10 Naïdes, indigno cùm Gallus amore periret? Nam neque Parnassi vobis juga, nam neque Pindi Ulla moram fecêre, neque Aonie Aganippe. Illum etiam lauri, illum etiam flevêre myricæ ; Et formosus oves ad flumina pavit Adonis. Après avoir rendu la nature entière attentive à ses chants, Virgile ouvre la scène à l'imitation de Théocrite, qu'il suit vers pour vers dans toute cette première partie : Πᾷ ποκ ̓ ἄρ ̓ ἦθ ̓, ὅκα Δάφνις ἐτάκετο, πᾷ ποκα, Νύμφαι; ἢ κατὰ Πηνειῶ καλὰ τέμπεα, ἢ κατὰ Πίνδω; οὐ γὰρ δὴ ποταμῶ γε μέγαν ῥόον εἴχετ ̓ Ἀνάπω, οὐδ ̓ Αἴτνας σκοπιάν, οὐδ ̓ Ἄκιδος ἱερὸν ὕδωρ. Αρχετε βωκολικᾶς, Μῶσαι φίλαι, ἄρχετ ̓ ἀοιδᾶς. τῆνον μὰν θῶες, τῆνον λύκοι ὠρύσαντο, τῆνον χώ κ δρυμοῖο λέων ανέκλαυσε θανόντα. Αρχετε βωκολικάς, Μῶσαι φίλαι, ἄρχετ ̓ ἀοιδᾶς. πολλαί οἱ πὰρ ποσσὶ βόες, πολλοὶ δέ τε ταῦροι, πολλαὶ δ ̓ αὖ δαμάλαι καὶ πόρτιες ὠδύραντο. Idylle I, v. 66. La comparaison d'Adonis se retrouve également dans les paroles de Daphnis à Vénus : Ωραῖος χ' αδωνις, ἐπεὶ καὶ μᾶλα νομεύει, καὶ πτῶκας βάλλει, καὶ θηρία τἄλλα διώκει. Idylle I, v. 109. Venit et upilio, tardi venere bubulci, 20 Uvidus hybernâ venit de glande Ménalcas; Omnes : «Unde amor iste, rogant, tibi? » Venit Apollo : |