LIVRE XXI, Des lois, dans le rapport qu'elles ont avec le commerce, confidéré dans les révolutions qu'il a eues dans le monde. 323 CH, XIII. CH. XIV. CH. XV. CH. XVI, CH. XVII. Du génie des Romains pour la marine. 326 Du génie des Romains pour le commerce. 327 Commerce des Romains avec les Barbares. 330 Du commerce des Romains avec l'Arabie & les Indes. Du commerce après la def 331 truction des Romains en DE L'ESPRIT DES LOIS. LIVRE XIII. Des rapports que la levée des tributs & la grandeur des revenus publics ont avec la liberté. CHAPITRE PREMIER. Des revenus de l'Etat. ES revenus de l'état font une portion que chaque citoyen donne de fon bien, pour avoir la fureté de l'au tre, ou pour en jouir agréablement. Pour bien fixer ces REVENUS, il faut avoir égard & aux néceffités de Tome II. A l'état, & aux néceffités des citoyens, Il ne faut point prendre au peuple fur fes befoins réels, pour des befoins dẹ l'état imaginaires, Les befoins imaginaires font ce que demandent les paffions & les foibleffes de ceux qui gouvernent, le charme d'un. projet extraordinaire, l'envie malade d'une vaine gloire, & une certaine im puiffance d'efprit contre les fantaisies, Souvent ceux qui avec un efprit inquiet étoient fous le prince à la tête des affaires, ont penfé que les befoins de l'état étoient les befoins de leurs petites ames, Il n'y a rien que la fageffe & la prudence doivent plus régler, que cette portion qu'on ôte, & cette portion qu'on laiffe aux fujets, Ce n'est point à ce que le peuple peut donner, qu'il faut mefurer les re venus publics, mais à ce qu'il doit don ner: & fi on les mefure à ce qu'il peut donner, il faut que ce foit du moins à ce qu'il peut toujours donner, |