Oeuvres: Le jeune créole. Contes, anecdotes et fables en vers. Mélanges en prose

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Page 207 - C'est que je le garde, Voilà mon dernier mot. » Ce refus effronté Avec un grand scandale au prince est raconté.
Page 245 - C'est elle Dont on lui fit tantôt un portrait si fidèle . .. Il ne peut s'y tromper; et, soudain, empressé, II court dans l'herbe humide, il franchit un fossé, Arrive haletant ; et Brunon complaisante, Loin de le fuir, vers lui s'avance et se présente. Lui-même, satisfait, la flatte de la main. Mais que faire? Va-t-il poursuivre son chemin? Retourner sur ses pas, ou regagner la ville ? Déjà , pour revenir, il a fait plus d'un mille. « Ils l'auront dès ce soir, dit-il, et par mes soins «...
Page 349 - Et, quand il forcera la nature à se taire, Trois sceptres à son trône attachés par mon bras Parleront au lieu d'elle, et ne se tairont pas.
Page 200 - CERTAIN rat de campagne en son modeste gîte.. De certain rat de ville eut un jour la visite ; Ils étaient vieux amis ; quel plaisir de se voir ! Le maître du logis veut selon son pouvoir Régaler l'étranger ; il vivait de ménage,' Mais donnait de bon cœur, comme on donne au village.
Page 207 - Allons, ton dernier mot, bon homme, et prends-y garde. — Faut-il vous parler clair ? — Oui. — C'est que je le garde : Voilà mon dernier mot.
Page 205 - L'homme est, dans ses écarts, un étrange problème. Qui de nous en tout temps est fidèle à soi-même ? Le commun caractère est de n'en point avoir : Le matin incrédule, on est dévot, le soir. Tel s'élève et s'abaisse au gré de l'atmosphère, Le liquide métal balancé sous le verre. L'homme est bien variable ; et ces malheureux rois, Dont on dit tant de mal, ont du bon quelquefois. J'en conviendrai sans peine, et ferai mieux encore ; J'en citerai pour preuve...
Page 245 - Il marche ; mais déjà l'ombre croît, le jour fuit ; Ce reste de clarté qui devance la nuit Guide encore ses pas à travers les prairies, Et le calme du soir nourrit ses rêveries.
Page 208 - Le plus sûr est pourtant de ne pas s'y fier : Ce même Frédéric, juste envers un meunier, Se permit maintes fois telle autre fantaisie ; Témoin ce certain jour qu'il prit la Silésie ; Qu'à peine sur le trône, avide de lauriers, Epris du beau renom qui séduit les guerriers, Il mit l'Europe en feu. Ce sont là jeux de prince ; On respecte un moulin, on vole une province.
Page 201 - Les rats, petits et grands, marchent tous au trépas. Ils meurent tout entiers, et leur philosophie Doit être de jouir d'une si courte vie D'y chercher le plaisir : qui s'en passe est bien fou.
Page 207 - Que toujours deux voisins auront entre eux la guerre ; Que la soif d'envahir et d'étendre ses droits Tourmentera toujours les meuniers et les rois ? En cette occasion le roi fut le moins sage ; Il lorgna du voisin le modeste héritage. On avait fait des plans, fort beaux sur le papier, Où le chétif enclos se perdait tout entier.

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