PASQUIN, à parti GÉRONTE, à part. Si je l'en crois, pourtant, Hvit comme un Caton.... Que je serois content S'il m'avoit mandé vrai: PASQUIN, bas, à Finette. Bon! voilà notre texte; Il faut broder dessus, et, sous quelque prétexte, Eloigner ce fâcheux. FINETTE, bas. Commence, j'appuîrai. GERONTE, à part. s'il me trompe, jamais je ne le reverrai, Entre gens qui sauront en faire un bon usage! Abordons le, et prenons l'air tendre et caressant.... (A Géronie, en s'approchant de lui et en embrassant ses genoux.) Ah! Monsieur, est-ce vous?. FINETTE, à Géronte, en s'approchant aussi et lui prenant les mainss De vous revoir ! Quel bonheur! quelic joie PASQUIN, à Géronie. Monsieur, il suffit qu'on vous voie Pour sentir des transports.... GÉRONTE, l'interrompant. Bon jour!... et mon neveu, Comment se porte-t-il ? PASQUIN. Assez bien, depuis peu. GERONTE. Depuis peu? Comment donc! a-t-il été malade ? PASQUIN. Oui... L'étude, à mon sens, est un plaisir bien fade! Cependant, c'est le seul auquel il s'est réduit: La lecture, à présent, l'occupe jour et nuit ! GÉRONTE. Tout de bon? La nouvelle est pour moi bien char mante !... Mais, à dire le vrai, je la trouve étonnante! PASQUIN. Trop d'application l'a fort incoinmodé; Mais sa santé revient. GERONTE. Il ne m'a point mandé Qu'il eût été malade. PASQUIN. Hélas! il n'avoit garde! GERONTE. Pourquoi ? PASQUIN. Vous affliger?... Voulez-vous qu'il hasarde Une santé, l'objet de son attention? Car il se sent pour vous une inclination, (Montrant Finette.) Un amour, un respect!... Demandez à Finette? FINETTE, à Géronte. Tenez, Monsieur, depuis qu'il vit dans la retraite (Monirant Pasquin) Demandez à Pasquin ? 0 GÉRONTE. Vous me comblez de joie! Enfin, le voilà sage, et dans la bonne voie ? FINETTE. On n'y peut être mieux!... C'est une gravité, C'est une modestie, une docilité, GÉRONTE, l'interrompant. Fort bien! ma douce amie; Mais vous ne parlez point de son économie. PASQUIN, à Géronte. Son ménage à présent va jusqu'à l'avarice! GÉRONTE, à part. (A Pasquin.) Oh! le brave garçon !... On dit que c'est un vice... Fi donc ! FINETTE, l'interrompant. GÉRONTE, à Pasquin. Mais, à mon sens, le plaisir d'amasser Surpasse infiniment celui de dépenser! PASQUIN. Voilà ce qu'il nous dit. GERONTE. Mais c'est donc un autre homme? PASQUIN. Oui, Monsieur... Savez-vous qu'à présent on le nomme Le petit Harpagon? GÉRONTE. Vous me flattez? FINETTE. Qui, nous? Je vous jure qu'il est aussi ladre que vous. C'est tout dire. PASQUIN, à Géronte. Oui, ma foi ! GERONTE, pleurant et tirant son mouchoir. Sur mon honneur, je pleure (Voulant entrer dans l'appartement de Cléon.) De surprise et de joie!... Il faut que, tout-à-l'heure, Je l'embrasse. PASQUIN, l'arrêtant. Ah! Monsieur, n'entrez pas !... GÉRONΤΣ. Eh! pourquoi ? |