voir brùler mon œuvre entière, moins une par- N'oubliez aucune de mes questions, et répon- Adieu, cher ami; je vais veiller en songeant à CXXXIII Paris, 2 février 1867. Mon cher Humbert, Vous m'avez écrit deux charmantes pages'; une pas. Adieu; je vous ai au moins dit bonjour. sujet... --- Que faire ?... Ce voyage de Vienne - Je vous enverrai Alceste dès que je pourrai Dites-moi aussi si vous avez la grande parti- voir brùler mon œuvre entière, moins une par- N'oubliez aucune de mes questions, et répon- Adieu, cher ami; je vais veiller en songeant à CXXXIII Paris, 2 février 1867. Mon cher Humbert, Vous m'avez écrit deux charmantes pages; une Adieu; je vous ai au moins dit bonjour. en séance et donner le prix. On avait entendu les jours précédents cent quatre cantates, et j'ai eu le plaisir de voir couronner (à l'unanimité) celle de mon jeune ami Camille Saint-Saëns, l'un des plus grands musiciens de notre époque. Vous n'avez pas lu les nombreux journaux qui ont parlé de ma partition de Roméo et Juliette à propos de l'opéra de Gounod, et cela d'une façon peu agréable pour lui. C'est un succès dont je ne me suis pas mêlé et qui ne m'a pas peu étonné. J'ai été sollicité vivement, il y a quelques jours, par des Américains d'aller à New-York, où je suis, disent-ils, populaire. On y a joué cinq fois, l'an dernier, notre symphonie d'Harold en Italie avec un succès qui est allé croissant et des applaudissements viennois. Je suis tout ému de notre séance du jury! Comme Saint-Saëns va être heureux! j'ai couru chez lui lui annoncer la chose, il était sorti avec samère. C'est un maître pianiste foudroyant. Enfin! voilà donc une chose de bon sens faite dans notre monde musical. Cela m'a donné de la force; je ne vous aurais pas écrit si longuement, sans cette joie. Adieu, cher ami. Je vous serre la main. |