objet déplaisant. Formée exactement en cône, et plantée uniformement de sapins d'Ecosse, coupés en allées qui se dirigent toutes au centre, elle termine bassement un point de vue très-noble. Probablement qu'autrefois elle avait plus d'intérêt; lorsque l'aigle romaine était plantée sur son sommet, comme cela a existé; lorsque ses flancs rudes et escarpés étaient à l'unisson des objets environnans, et qu'un château dominait le lac. Cette forteresse, dont on aperçoit encore les traces, doit avoir été été d'une grande importance: elle commandait, du haut de ses précipices, toutes les avenues du pays. Nous bornâmes là notre examen d'Ulleswater, qui contient, dans un espace assez resserré, une quantité étonnante de scènes grandes et variées. Notre route nous conduisit près de Water-mullock sur une élévation, d'où l'on voit en entier le lac et tous ses vastes accessoires. C'était une vue confuse de montagnes, de scènes interrompues, qui était amusante, mais aucunement pittoresque. Dans notre promenade du soir, nous n'avions suivi qu'un des bords du lac; nous regrettâmes de n'avoir pas assez de tems pour suivre l'autre: il est probable que la côte mé ridionale nous aurait présenté dans le lointain, de très-belles vues sur les bois et les rochers du parc de Gobray, et sur les parties élevées qui l'environnent. Nous regrettâmes aussi de n'avoir pas pu naviguer sur le lac; car quoique les vues prises de dessus l'eau, soient en général moins belles, que les mêmes vues prises du rivage, puisqu'elles manquent de devant et par conséquent rabaissent trop l'horizon,* il est probable que la grande masse d'eau du lac, et les promontoires boisés qui l'environnent, auraient, vus d'un bateau, offert de très-belles parties. Les On nous avait surtout beaucoup vanté une vue, prise de dessus le dernier bras du lac, sur la colline pyramidale de Dunmallet. côtés du lac qui s'inclinent doucement vers les bords de l'Eamot, le pont de Pooly placé sur la rivière à l'extrémité du lac, et le pays en arrière, doivent produire un effet admirable. Je conçois cependant avec peine, qu'aucune vue de cette extrémité du lac, et surtout celles, où la forme régulière de Dun • Voyez page 94 vol. I. mallet joue un aussi grand rôle, puissent être comparables à celles du côté de Patterdale. Pour compléter nos jouissances, il nous aurait fallu voir le lac par un clair de lune. Quoiqu'il soit très-difficile en peinture de ménager une si faible lumière, de manière à ce que les objets soient suffisamment éclairés, et qu'ils produisent de l'effet; dans la réalité cependant, des scènes de ce genre ont quelquefois une grandeur et une majesté étonnantes. De grands objets, dont les formes enveloppées dans l'ombre, sont tracés quelquefois par un trait d'argent, et d'autres fois se détachent sur des objets plus sombres, accablent l'imagination par la sublimité des idées qu'ils inspirent. On y remarque aussi les effets d'ombre et de lumière, quoique plus faiblement marqués; mais dans l'absence de la couleur, le clair-obscur est plus sensible. One expanded sheet of light Diffusing while the shades, from rock to rock : Irregularly thrown, with solemn gloom * Il répand à l'entour une masse diffuse de lumière, pendant que l'ombre, portée irrégulièrement de rocher en rocher, varie le tout par son auguste obscurité. |