fournir un bon lointain, si elle était soutenue par un devant. La vue a de la grandeur, mais est embarrassée d'une multiplicité d'objets.

Arrivé là, le voisinage de Londres commence à s'annoncer, par toutes les idées désagréables dont abondent les avenues d'une grande ville. Des briqueteries répandant une fumée suffocante, des égoûts et des fossés pleins d'ane eau croupissante, des amas de terreau et d'immondices de toutes les façons, des nuages de poussière s'élevant et s'évanouissant sous le mouvement rapide des roues, ou formant l'atmosphère de quelque roulier. Des villages sans idée champêtre, des arbres, des haies sans verdure, des champs et des prairies sans pâturages, sur lesquels des boeufs mugissans sont entassés en attendant le moment d'être assommés, et des vaches et des vaches enfermées. comme des pourceaux pour être nourries de grains. Ce fut une jouissance agréable, que celle de laisser derrière nous cette succession fatigante d'objets désagréables, qui excitent tous les sens à la fois à s'éloigner de cet essaim bourdonnant d'hommes. Entrant de là dans les chemins tranquilles du comté de Surrey, qui ne conduisent à aucun grand marché

ni à aucun rendez-vous général, nous trouvâmes de tous côtés des retraites paisibles, qu'il est si difficile de rencontrer dans le voisinage d'une aussi grande ville que Londres.

FIN.

EXPLICATION

DES

GRAVURE S.

VOLUME I.

UE

Page 37.

Vur du château de Warwick, prise du parc. On y a représenté la liaison avec l'île et la rivière.

Page 75.

Exemple de la manière élégante dont les anses sont adaptés aux vases toscans, et de la manière gauche dont elles sont communément fixées aux vases modernes.

Page 87.

Explication des formes et des lignes des mon

tagnes. On les a laissées sans ombre, pour que leurs formes en soient plus sensibles.

Page 101.

Exemple de l'effet des rivages d'un lac, vus d'un bateau placé sur sa surface. Les baies et les promontoires, à moins d'être très-grands, perdent leur importance, et les bords du lac ressemblent à un trait; mais quand on est sur le rivage, pour peu que le point où l'on est placé soit élevé, les promontoires s'avancent, et tout reprend son impor

tance.

On peut comparer ces deux genres de vues, en rapprochant de cette gravure, celle pag. 53 du vol. II, qui représente un lac vu du rivage. Cette dernière espèce de vue de lac est en général la plus agréable, pourvu qu'on ne soit pas placé trop haut, ce qui éléve trop l'horizon.

Page 105.

Cette gravure montre ces belles réflexions, que forme quelquefois la surface d'un lac, brisées par le tremblotement de l'eau, comme il est expliqué page

105.

Page 119.

Un vallon resserré peut être considéré comme une espèce de devant. Ces scènes sont en général décorées d'une rivière, mais quelquefois seulement

d'une route. Le vallon de Middleton, décrit page 204 du vol. II, est de cette dernière espèce.

Ce vallon resserré a pour contraste l'ouverture d'une vallée étendue. Une scène de cette espèce est décrite page 38 du vol. II.

Page 129.

Exemple d'un effet de lumière si grand, qu'il suffit pour donner de l'importance, là même où il n'y a point d'objets. Un soleil couchant ou un orage (qu'on a représenté ici) sont les circonstances les plus heureuses pour ces sortes d'effets.

Page 139.

Ce plan de Windermere n'est pas géographiquement exact, mais il l'est assez pour donner au lecteur une idée de sa forme, et de la situation des différens endroits de ses bords dont on fait mention.

Page 141.

Cette vue du milieu de Windermere, est prise un peu au nord de Bowness. Le lointain, comme le lecteur pourra l'observer dans le plan, est composé de cette partie de pays qui s'avance vers le midi. Les hauteurs sont composées d'une partie des rochers de Furness, décrits page 150, se dirigeant vers le nord, le long du rivage occidental du lac. Au-dessous des rochers de Furness, paraissent quel