De l'esprit des loixFrançois Grasset, 1771 |
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accufé affez ainfi Arrien Athenes auffi auroit avoient avoit befoin c'eft c'eſt c'étoit caufe ceffe CHAP CHAPITRE chofes citoyens civiles conféquent conferver conftitution confuls corps crimes defpotifme démocratie Denys d'Halicarnaffe diftinctions diftingue doit doivent efclaves efpece efprit enfans eſt états defpotiques étoient étoit fance fans fénat fénateurs fentir feroient feroit fervir feul fociété foient foit font fous fouvent fouverain fubfifter fuffrages fuivant fujet fuppofe fur-tout fureté galité gens gouvernemens gouvernement defpotique hommes inftitutions juftice jugemens juger l'efprit des loix l'état Lacédémone laiffe légiflative liberté loix fomptuaires lorfque luxe magiftrats magiftrature maniere ment mœurs monarchie monarque Montefquieu n'eft nation nature néceffaire paroît particulieres penfer perfonne peuple Platon plufieurs Plutarque politique pourroit pouvoir prefque premiere préteurs prince principe du gouvernement puiffance exécutrice puiffe queftion raifon reffort refpect refte république richeffes Romains Rome Servius Tullius tion tirannie Tite-Live toyen vertu دو
Popular passages
Page 191 - Il ne faut point mener les hommes par les voies extrêmes; on doit être ménager des moyens que la nature nous donne pour les conduire. Qu'on examine la cause de tous les relâchements, on verra qu'elle vient de l'impunité des crimes, et non pas de la modération des peines.
Page 185 - Les lois civiles y corrigeront donc plus aisément, et n'auront pas besoin de tant de force. Dans ces États , un bon législateur s'attachera moins à punir les crimes qu'à les prévenir ; il s'appliquera plus à donner des mœurs qu'à infliger des supplices.
Page 57 - Je supplie qu'on ne s'offense pas de ce que j'ai dit : je parle après toutes les histoires. Je sais très-bien qu'il n'est pas rare qu'il y ait des princes vertueux; mais je dis que dans une monarchie il est très-difficile que le peuple le soit'.
Page lxxxvi - Je n'ai point naturellement l'esprit désapprobateur. Platon remerciait le ciel de ce qu'il était né du temps de Socrate ; et moi, je lui rends grâces de ce qu'il m'a fait naître dans le gouvernement où je vis, et de ce qu'il a voulu que j'obéisse à ceux qu'il m'a fait aimer.
Page 6 - Avant qu'il y eût des lois faites, il y avoit des rapports de justice possibles. Dire qu'il n'ya rien de juste ni d'injuste que ce qu'ordonnent ou défendent les lois positives, c'est dire qu'avant qu'on eût tracé de cercle, tous les rayons n'étoient pas égaux. Il faut donc avouer des rapports d'équité antérieurs à la loi positive qui les établit...
Page 328 - C'est ainsi qu'il fit ses conquêtes : voyons comment il les conserva. Il résista à ceux qui vouloient qu'il traitât les Grecs comme maîtres et les Perses comme esclaves : il ne songea qu'à unir les deux nations, et à faire perdre les distinctions du peuple conquérant et du peuple vaincu ; il abandonna, après la conquête, tous les préjugés qui lui...
Page 229 - IL ya tant d'imperfections attachées à la perte de la vertu dans les femmes , toute leur âme en est si fort dégradée , ce point principal ôté en fait tomber tant d'autres , que l'on peut regarder , dans un état populaire , l'incontinence publique comme le dernier des malheurs , et la certitude d'un changement dans la constitution.
Page 86 - Platon, ce respect qu'il demandoit pour les dieux, cette séparation d'avec les étrangers pour la conservation des mœurs, et la cité faisant le commerce, et non pas les citoyens; ils donneront nos arts sans notre luxe...
Page 51 - Les politiques grecs qui vivaient dans le gouvernement populaire ne reconnaissaient d'autre force qui pût le soutenir que celle de la vertu. Ceux d'aujourd'hui ne nous parlent que de manufactures, de commerce, de finances, de richesses, et de luxe même.
Page 18 - La loi, en général, est la raison humaine, en tant qu'elle gouverne tous les peuples de la terre; et les lois politiques et civiles de chaque nation ne doivent être que les cas particuliers où s'applique cette raison humaine.