Théories sociales et politiques

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G. Sandré, 1849 - Sociology - 246 pages
 

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Popular passages

Page xliv - ... naturels de son cœur, parce que des besoins superflus lui donnent alors des désirs inutiles pour son bonheur véritable, et remplissent son esprit des préjugés ou des erreurs les plus injustes et les plus absurdes.
Page 34 - Non, dans la situation où la propriété foncière a réduit les hommes, il n'est point sûr que toute la politique consiste à augmenter son revenu disponible, à n'établir que des impôts directs sur les terres, et à respecter religieusement les fonds nécessaires à la reproduction des fruits : il faut sans doute avoir de bonnes récoltes, mais il faut commencer par avoir d'excellens citoyens.
Page 71 - ... de la patrie et les autres vertus des romains. Vous la trouverez cette cause primitive dans la justice et l'impartialité de leurs lois; et si vous ne la regardez pas un jour comme le principe fondamental • de votre politique , tous vos soins seront inutiles pour donner des vertus à vos sujets. Ces plantes cultivées dans un terrain qui ne leur est pas favorable, auront de la peine à prendre racine et se flétriront en naissant.
Page 70 - ... les provinces de l'empire à quelques hordes de barbares. Parcourez toutes les histoires , et tous les faits vous prouveront que l'impartialité ou la partialité des lois a été la racine heureuse ou malheureuse de tous les biens ou de tous les maux. Vous ne trouverez point de nation qui ait vu s'élever impunément au milieu d'elle des familles privilégiées par leurs droits ou par leurs richesses. Partout où l'égalité n'est pas respectée, la justice aura deux poids et deux mesures.
Page 25 - N'y auroit-il donc que l'avarice et la volupté capables de remuer le cœur humain ? Pourquoi l'amour des distinctions, de la gloire et de la considération, ne produiroit-il pas de plus grands effets que la propriété même ? On ne peut m'empêcher de supposer une république dont les lois encourageront les citoyens au travail, et rendront cher à chaque particulier le patrimoine commun de la société.
Page xxx - Nous ne pensons ce que nous voulons, qu'à l'instant que nous le voulons, et changeons comme cet animal qui prend la couleur du lieu où on le couche.
Page xxvii - ... ou assez sots pour faire des lois injustes et absurdes, quel autre remède peut-on appliquer à ce mal que la désobéissance ? Il en naîtra quelques troubles ; mais pourquoi en être effrayé ? Ce trouble est luimême une preuve qu'on aime l'ordre et qu'on veut le rétablir.
Page 96 - Je serai entendu de tout le monde; je convaincrai , je persuaderai , j'encouragerai la vertu, je ferai frissonner le vice, quand je dirai à l'homme : Vous êtes fait pour travailler à votre bonheur , vous devez le préférer à tout , c'est-là votre règle ; c'est-là votre boussole. Si vous pouvez vous suffire à vous-même, si votre bonheur ne dépend que de vous , s'il peut être l'ouvrage de vos seules mains, ne songez qu'à vous; que tout le reste soit à votre égard comme s'il...
Page 104 - ... s'écroulent , et le bonheur fuit loin des républiques. Cette doctrine est consignée dans tous leurs écrits. Que disent au contraire les institutions de la plupart des peuples de l'Europe ? Lisez , si vous le pouvez , ces ouvrages sans nombre que l'ignorance et l'avarice nous ont dictés sur le commerce et les finances ; vous y trouverez par-tout des principes opposés à ceux des anciens. Qui se...
Page 78 - Il ya une épreuve infaillible pour juger de la sagesse d'une loi ; elle consiste à se demander si la loi proposée tend à mettre plus d'égalité entre les citoyens. Est-elle propre à produire cet effet? ne balancez point à la juger très bonne; elle corrigera nécessairement plusieurs abus et procurera plusieurs avantages '. » Ce n'est pas à dire néanmoins qu'il faille dépouiller les hommes de leurs biens et disposer arbitrairement des propriétés*.

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