Théorie de l'homme intellectuel et moral

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Mallet-Bachelier, 1857 - 234 pages

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Page 157 - La mort a des rigueurs à nulle autre pareilles ; On a beau la prier, La cruelle qu'elle est se bouche les oreilles, Et nous laisse crier. Le pauvre en sa cabane, où le chaume le couvre, Est sujet à ses lois ; Et la garde qui veille aux barrières du Louvre N'en défend point nos Rois. De murmurer contre elle et perdre patience II est mal à propos ; Vouloir ce que Dieu veut est la seule science Qui nous met en repos.
Page 186 - L'âme des grands travaux, l'objet des nobles vœux, Que tout mortel embrasse, ou désire, ou rappelle, Qui vit dans tous les cœurs, et dont le nom sacré Dans les cours des tyrans est tout bas adoré : La Liberté.
Page 220 - L'homme est à luimême le plus prodigieux objet de la nature; car il ne peut concevoir ce que c'est que corps, et encore moins ce que c'est qu'esprit, et moins qu'aucune chose comment un corps peut être uni avec un esprit. C'est là le comble de ses difficultés, et cependant c'est son propre être : Modus quo corporibus adh&ret spiritus comprehendi ab hominibus non potest; et hoc tamen homo est1.
Page 151 - Les ouvrages bien écrits seront les seuls qui passeront à la postérité. La quantité des connaissances, la singularité des faits, la nouveauté même des découvertes, ne sont pas de sûrs garants de l'immortalité; si les ouvrages qui les contiennent ne...
Page 186 - Que tout mortel embrasse, ou désire, ou rappelle, Qui vit dans tous les cœurs, et dont le nom sacré Dans les cours des tyrans est tout bas adoré, La Liberté. J'ai vu cette déesse altière, Avec égalité répandant tous les biens, Descendre de Morat en habit de guerrière, ' Les mains teintes du sang des fiers Autrichiens Et de Charles le Téméraire.
Page 172 - Veneris nurus; sed me magna deum genetrix his detinet oris. iamque vale et nati serva communis amorem.' haec ubi dicta dedit, lacrimantem et multa volentem 790 dicere deseruit, tenuisque recessit in auras. ter conatus ibi collo dare bracchia circum ; ter frustra comprensa manus effugit imago, par levibus ventis volucrique simillima somno.
Page 27 - Il peut y en avoir d'arbitraires; il n'y en a même que trop : mais celles qui déterminent si nos actions sont bonnes ou mauvaises ne le sont pas et ne peuvent pas l'être. Elles sont notre ouvrage, parce que ce sont des conventions que nous avons faites : cependant nous ne les avons pas faites seuls...
Page 42 - Adieu, les palmes immortelles, Vrai songe d'une âme de feu ! L'air manquait : j'ai fermé mes ailes. Adieu!
Page 158 - D'être Napoléon, l'empereur radieux; D'être Dante, à son nom rendant les voix muettes. Sans doute ils sont heureux les héros, les poètes, Ceux que le bras fait rois, ceux que l'esprit fait dieux!
Page 158 - Sont-ils d'une autre espèce, ont-ils d'autres ressorts ? C'est du même limon que tous ont pris naissance : Dans la même faiblesse ils traînent leur enfance ; Et le riche et le pauvre, et le faible et le fort, Vont tous également des douleurs à la mort. " Eh quoi ! " me dira-t-on, "quelle erreur est la vôtre...

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