L'Empire romain à Rome, Volume 1

Front Cover
Michel Lèvy fréres, 1867 - Rome - 459 pages

From inside the book

Selected pages

Other editions - View all

Common terms and phrases

Popular passages

Page 316 - ... et opinions, il m'a semblé souvent que les bons autheurs mesmes ont tort de s'opiniastrer à former de nous une constante et solide contexture. Ils choisissent un air universel, et suyvant cette image, vont rengeant et interprétant toutes les actions d'un personnage, et, s'ils ne les peuvent assez tordre, les vont renvoyant à la dissimulation.
Page 60 - De plus, il y avait un certain droit des gens, une opinion établie dans toutes les républiques de Grèce et d'Italie, qui faisait regarder comme un homme vertueux l'assassin de celui qui avait usurpé la souveraine puissance. A Rome, surtout depuis l'expulsion des rois, la loi était précise, les exemples reçus : la république armait le bras de chaque citoyen, le faisait magistrat pour le moment, et l'avouait pour sa défense.
Page 281 - Tous ces crimes d'État qu'on fait pour la couronne. Le ciel nous en absout alors qu'il nous la donne, Et dans le sacré rang où sa faveur l'a mis Le passé devient juste et l'avenir permis.
Page 364 - ... sont encore presque intacts, foulant les dalles de lave sur lesquelles sa litière a passé, montant sur les trottoirs qui subsistent, nous retournant sans cesse pour contempler cette double file de ruines qui se prolonge en avant et en arrière, à perte de vue, à travers la campagne immense, inhabitée, silencieuse, traversée par d'autres ruines et terminée par ce mur bleuâtre de montagnes, l'horizon le plus suave et le plus fier qu'il puisse être donné à des yeux humains de contempler....
Page 352 - Ce monument bizarre, dans lequel le mort avait fait représenter en de curieux bas-reliefs tout ce qui se rapporte à la préparation, à la confection et à la vente du pain, ce monument, avant qu'il eût disparu dans les constructions d'Honorius, avait dû frapper les yeux du peuple par sa grandeur, sa singularité, sa situation à l'angle que formaient les voies Labicane et Prénestine. Le nom de Virgilius dans l'inscription avait pu faire croire au vulgaire que c'était le tombeau de Virgile....
Page 323 - ... été un politique profond et d'avoir donné quarante années de paix au monde. Ampère ne termine pas ce règne d'Auguste sans apostropher le vieil empereur et lui dire son fait à dix-huit cents ans de distance : « Non, je ne t'applaudis pas, s'écrie-t-il avec feu et comme prenant sa revanche, pour avoir trompé le monde, qui ne demandait qu'à l'être, et pour être parvenu, avec un art que la soif de la servitude rendait facile, à fonder, en conservant le simulacre de la liberté, un despotisme...
Page 361 - ... ode ravissante dans laquelle, après avoir énuméré les beaux lieux qu'il avait admirés dans son voyage de Grèce, revenant à son cher Tibur, il s'écrie, comme d'autres pourraient le faire aussi : « Rien ne m'a frappé autant que la demeure retentissante...
Page 335 - Penatibus et magnis dis, stans celsa in puppi, geminas cui tempora flammas 680 laeta vomunt patriumque aperitur vertice sidus. parte alia ventis et dis Agrippa secundis arduus agmen agens ; cui, belli insigne superbum, tempora navali fulgent rostrata corona.
Page 384 - Sed videar caelo missus adesse tibi. Tune mihi, qualis eris, longos turbata capillos, Obvia nudato, Delia, curre pede. Hoc precor, hunc illum nobis Aurora nitentem Luciferum roseis candida portet equis.
Page 317 - Les plus riches habitans de l'Italie, qui avaient presque tous embrassé la philosophie d'Ëpicure, jouissaient de la paix et d'une heureuse tranquillité , sans se livrer aux idées de cette ancienne liberté si tumultueuse, dont le souvenir aurait pu troubler le songe agréable d'une vie consacrée au plaisir.

Bibliographic information