Extraits de l'esprit des lois et des oeuvres diverses |
Common terms and phrases
affaires Alexandre anglaise aristocratie Aristote Arrien Athènes aurait avaient Brède chap choses Cité antique citoyens civiles Clovis commerce conquête Considérations constitution consuls corps crimes démocratie Denys d'Halicarnasse dire donner édit esclaves Esprit des Lois établi États despotiques force fragm Fustel de Coulanges Gaules gens gloire gouver gouvernement despotique Grecs guerre hommes j'ai jamais justice l'amour l'Empire l'Esprit des Lois l'État laisse Lettres Persanes liberté Louis XIV magistrats magistrature manière Marius ment modérés mœurs monar monarchie monarque monde Montesquieu Montesquieu songe nation ouvrage parle particulier patriciens patrie pays pensée Perse personne peuple philosophe plèbe plébéiens Plutarque politique pouvoir prince principe puissance exécutrice puissance législative qu'un quieu raison règle religion répu république rien rois Romains Rome s'il semble sénat sentir serait Servius Servius Tullius seul siècle sort souverain sujet surtout Sylla terre tesquieu teurs Tibère tion Tite-Live Troglodytes trouve tyran Usbek vertu Voyez
Popular passages
Page 178 - Comme dans un État libre tout homme qui est censé avoir une âme libre doit être gouverné par lui-même , il faudrait que le peuple en corps eût la puissance législative ; mais comme cela est impossible dans les grands États, et est sujet à beaucoup d'inconvénients dans les petits , il faut que le peuple fasse par ses représentants tout ce qu'il ne peut faire par lui-même.
Page 87 - Lorsque dans la même personne ou dans le même corps de magistrature la puissance législative est réunie à la puissance exécutrice, il n'ya point de liberté, parce qu'on peut craindre que le même monarque ou le même sénat ne fasse des lois tyranniques pour les exécuter tyranniquement.
Page 128 - Il est impossible que nous supposions que ces gens-là soient des hommes, parce que, si nous les supposions des hommes, on commencerait à croire que nous ne sommes pas nous-mêmes chrétiens. De petits esprits exagèrent trop l'injustice que l'on fait aux Africains : car, si elle était telle qu'ils le disent, ne serait-il pas venu dans la tête des princes d'Europe, qui font entre eux tant de conventions inutiles, d'en faire une générale en faveur de la miséricorde et de la pitié?
Page 128 - Si j'avais à soutenir le droit que nous avons eu de rendre les nègres esclaves, voici ce que je dirais : Les peuples d'Europe ayant exterminé ceux de l'Amérique, ils ont dû mettre en esclavage ceux de l'Afrique, pour s'en servir à défricher tant de terres. Le sucre serait trop cher, si l'on ne faisait travailler la plante qui le produit par des esclaves. Ceux dont il s'agit sont noirs depuis les pieds jusqu'à la tête ; et ils ont le nez si écrasé qu'il est presque impossible de les plaindre....
Page 107 - La liberté est le droit de faire tout ce que les lois permettent ; et si un citoyen pouvait faire ce qu'elles défendent, il n'aurait plus de liberté, parce que les autres auraient tout de même ce pouvoir.
Page 180 - ... voix comme les autres, la liberté commune serait leur esclavage, et ils n'auraient aucun intérêt à la défendre, parce que la plupart des résolutions seraient contre eux. La part qu'ils ont à la législation doit donc être proportionnée aux autres avantages qu'ils ont dans...
Page 119 - Le droit de la guerre dérive donc de la nécessité et du juste rigide. Si ceux qui dirigent la conscience ou les conseils des princes ne se tiennent pas là, tout est perdu; et lorsqu'on se fondera sur des principes arbitraires de gloire, de bienséance, d'utilité, des flots de sang inonderont la terre.
Page 186 - Si la puissance législative statue, non pas d'année en année , mais pour toujours , sur la levée des deniers publics , elle court risque de perdre sa liberté , parce que la puissance exécutrice ne dépendra plus d'elle ; et , quand on tient un pareil droit pour toujours, il est assez indifférent qu'on le tienne de soi ou d'un autre.
Page 107 - Aujourd'hui , nous recevons trois éducations différentes ou contraires ; celle de nos pères , celle de nos maîtres, celle du monde. Ce qu'on nous dit dans la dernière renverse toutes les idées des premières. Cela vient en quelque partie du contraste qu'il ya parmi nous entre les engagements de la religion et ceux du monde ; chose que les anciens ne connoissoient pas.
Page 127 - Vous vivez dans un siècle où la lumière naturelle est plus vive qu'elle n'a jamais été, où la philosophie a éclairé les esprits, où la morale de votre Évangile a été plus connue, où les droits respectifs des hommes les uns sur les autres, l'empire qu'une conscience a sur une autre conscience, sont mieux établis.