La convention du 15 septembre et l'encyclique du 8 décembre

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Charles Douniol, 1865 - Church and state - 157 pages
 

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Popular passages

Page 119 - Accordez à tous la tolérance civile , non en approuvant tout comme indifférent , mais en souffrant avec patience tout ce que Dieu souffre , et en tâchant de ramener les hommes par une douce persuasion.
Page 101 - Naturalisme, comme ils l'appellent, osent enseigner que « la perfection des gouvernements et le progrès civil demandent impérieusement que la société humaine soit constituée et gouvernée sans plus tenir compte de la religion que si elle n'existait pas, ou du moins sans faire aucune différence entre la vraie religion et les fausses.
Page 133 - ... prêtre la bulle d'un Pape. Nous en sommes là, soixante-seize ans après 89, et les fameux principes de cette année-là sont toujours, sous bien des rapports, à l'état d'idéal encensé, mais inappliqué. " Vous-mêmes, avocats bruyants de la liberté, dans quels étranges oublis de la liberté tombez-vous sans cesse, en ce qui nous regarde ? Si quelques citoyens s'assemblent pour s'occuper d'opérations électorales, et tombent sous le coup de la loi qui interdit les réunions de plus de...
Page 110 - Broglie, ce qu'est la foi pour la raison, non l'ennemi qui la combat, maisTautor iU qui la règle. Les principes constitutifs de la société moderne doivent trouver dans les vérités de la religion, non la contradiction qui les condamne, mais le complément qui les achève et le frein qui les contient.
Page 133 - ... civiles et politiques, et de ceux qui en espèrent le progrès pacifique dans mon pays. Je suis de ceux qui tentent loyalement cette expérience laborieuse, péril et gloire du xixe siècle. Mais soyons modestes! Est-ce que cette expérience est terminée? Est-ce qu'elle a réussi ? Je compte dans ma vie dix révolutions, et dans mon diocèse au moins six partis opposés. On lit tous les jours dans les journaux que la moindre liberté est un péril. Le plus fort des gouvernements, sur le territoire...
Page 98 - J'en pourrais citer vingt exemples. Ainsi le Pape condamne cette proposition : « Le Pontife romain peut et doit se réconcilier et transiger avec la civilisation moderne. » Donc, conclut-on, la Papauté se déclare l'irréconciliable ennemi de la civilisation moderne. Tout ce qui constitue la civilisation moderne est, d'après les journaux, ennemis de l'Église, condamné par le Pape.
Page 123 - Qu'ils sévissent contre vous, disait-il, « ceux qui ne savent pas avec quel labeur on trouve la « vérité: pour moi, qui n'ai pu qu'après avoir été longtemps « et cruellement ballotté par l'erreur contempler enfin la « vraie lumière, il ne m'est pas possible de sévir contre « vous s . » Saint Hilaire de Poitiers, en son nom et au nom de ses collégues dans l'épiscopat, écrivait : ;
Page 117 - Jesus-Christ et l'Évangile, ne seront jamais pour nous choses indifférentes. Mais, repousser cet insensé et coupable indifférentisme et les conséquences de licence absolue qui en découlent, est-ce repousser la tolérance pour les personnes et la liberté civile des cultes? On ne l'a jamais dit, et tous les théologiens disent le contraire. En fait, jamais les Papes n'ont entendu condamner les gouvernements qui ont cru devoir, selon la nécessité des temps, écrire dans leurs constitutions...
Page 95 - Eh bien! c'est cette règle vulgaire, qu'on paraît n'avoir pas même soupçonnée dans les inconcevables interprétations qu'on nous donne depuis trois semaines de l'Encyclique et du Syllabus. Le Pape condamne cette proposition : « II est permis de refuser l'obéissance aux princes légitimes » (Prop. 63). On affecte d'en conclure que, d'après le Pape, le refus d'obéissance n'est jamais permis, et qu'il faut toujours courber la tête sous la volonté des princes. C'est aller d'un bond à la...
Page 111 - que le Pape est le principal représentant de la force morale dans le monde. " Et savez-vous qui a donné l'ordre de traduire en italien l'écrit de M. de Montalembert ? Le Saint-Père lui-même. Mais non, vous voulez imposer au Pape et à l'Eglise vos formules. Eh bien ! le Pape vous demande de les définir. Tant qu'elles ne sont pas définies, il a le droit, il a le devoir de s'en défier. Vous nous parlez de progrès, de libéralisme et de civilisation, comme si nous étions des barbares, et...

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