Oeuvres de Montesquieu avec éloges, analyses, commentaires, remarques, notes, réfutations, imitations: Oeuvres diverses

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Popular passages

Page 135 - Ce qui fait ordinairement une grande pensée, c'est lorsqu'on dit une chose qui en fait voir un grand nombre d'autres, et qu'on nous fait découvrir tout d'un coup ce que nous ne pouvions espérer qu'après une grande lecture.
Page 347 - Mettez dans mon esprit ce charme et cette douceur que je sentais autrefois et qui fuit loin de moi. Vous n'êtes jamais si divines que quand vous menez à la sagesse et à la vérité par le plaisir.
Page 316 - Je ne puis comprendre comment les princes croient si aisément qu'ils sont tout, et comment les peuples sont si prêts à croire qu'ils ne sont rien. Aimer à lire, c'est faire un échange des heures d'ennui que l'on doit avoir en sa vie, contre des heures délicieuses.
Page 312 - ... dupe de tout ce qui joue le prince , les ministres , les femmes et les dévots; toujours gouvernant et toujours gouverné; malheureux dans ses choix, aimant les sots, souffrant les talents, craignant l'esprit ; sérieux dans ses amours, et, dans son dernier attachement, faible à faire pitié ; aucune force d'esprit dans les succès ; de la sécurité dans les revers , du courage dans sa mort.
Page 307 - Voltaire n'écrira jamais une bonne histoire. Il est comme les moines , qui n'écrivent pas pour le sujet qu'ils traitent , mais pour la gloire de leur ordre. Voltaire écrit pour son couvent.
Page 293 - Je m'éveille le matin avec une joie secrète de voir la lumière; je vois la lumière avec une espèce de ravissement; et tout le reste du jour je suis content. Je passe la nuit sans m'éveiller; et le soir, quand je vais au lit, une espèce d'engourdissement m'empêche de faire des réflexions.
Page 300 - Je suis un bon citoyen ; mais, dans quelque pays que je fusse né, je l'aurais été tout de même. Je suis un bon citoyen, parce que j'ai toujours été content de l'état où je suis, que j'ai toujours approuvé ma fortune, que je n'ai jamais rougi d'elle, ni envié celle des autres. Je suis un...
Page 313 - ... j'avoue que je ne suis pas si humble que les athées. Je ne sais comment ils pensent; mais pour moi je ne veux pas troquer l'idée de mon immortalité contre celle de la béatitude d'un jour. Je suis charmé de me croire immortel comme Dieu même. Indépendamment des idées révélées, les idées métaphysiques me donnent une très-forte espérance de mon bonheur éternel, à laquelle je ne voudrois pas renoncer.
Page 293 - ... tout le reste du jour je suis content. Je passe la nuit sans m'éveiller ; et le soir, quand je vais au lit, une espèce d'engourdissement m'empêche de faire des réflexions. Je suis presque aussi content avec des sots qu'avec des gens d'esprit ; car il ya peu d'hommes si ennuyeux qui ne m'aient amusé ; très souvent il n'ya rien de si amusant qu'un homme ridicule.
Page 256 - Les sciences se touchent les unes les autres; les plus abstraites aboutissent à celles qui le sont moins , et le corps des sciences tient tout entier aux belles-lettres. Or , les sciences gagnent beaucoup à être traitées d'une manière ingénieuse et délicate ; c'est par là qu'on en ôte la sécheresse , qu'on prévient la lassitude , et qu'on les met à la portée de tous les esprits.

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