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Loupe, s. f. Paresse, flånerie, dans l'argot des ouvriers, qui ont emprunté ce mot à l'argot des voleurs.

Ici encore M. Francisque Michel, chaussant trop vite ses lunettes de savant, s'en est allé jusqu'en Hollande, et même plus loin, chercher une étymologie que la nourrice de Romulus lui eût volontiers fournie. « Loupeur, dit-il, vient du hollandais looper (coureur), loop (course), loopen (courir). L'allemand a laufer.. le danois læber...; enfin le suédois possède lopare... Tous ces mots doivent avoir pour racine l'anglo-saxon lleàpan (islandais llaupa), courir. »

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L'ardeur philologique de l'estimable M. Francisque Michel l'a cette fois encore égaré, à ce que je crois. Il est bon de pousser de temps en temps sa pointe dans la Scandinavie, mais il vaut mieux rester au coin de son feu, les pieds sur les landiers, et, ruminant ses souvenirs de toutes sortes, parmi lesquels les souvenirs de classe, se rappeler soit les pois lupins dont se régalaient les philosophes anciens, les premiers et les plus illustres flåneurs, la sagesse ne s'acquérant vraiment que dans le far niente et le far niente ne s'acquérant que dans la pauvreté; soit les Lupanarii, où l'on ne fait rien de bon, du moins; soit les lupilli, qu'employaient les comédiens en guise de monnaie, soit le houblon (humulus lupulus) qui grimpe et s'étend au soleil comme un lézard; soit enfin, et surtout, le loup classique (lupus), qui passe son temps à roder çà et là pour avoir sa nourriture.

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Louper, v. n. Flåner, vagabonder.

Loupeur, s. m. Flåneur, vagabond, ouvrier qui se dérange.

Loupeuse, s. f. Fille ou femme de mauvaise vie qui, n'aimant pas le travail honnête et doux de l'atelier, préfère le rude et honteux travail de la débauche.

Loupiat, S. m. Fainéant, loupeur, dans l'argot des faubouriens.

Loupion, s. m. Chapeau d'homme, rond. Même argot. Lourde, s. f. Porte, l'argot des voleurs.

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Ils disent aussi Petit Louvre, pour ne pas scandaliser dans leurs tombes François I", Henri II et Charles IX.

Lovelace, s. m. grand séducteur,

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Libertin,

dans l'argot

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Macadam,

S. m. Boue épaisse et jaune due à l'ingénieur anglais Mac Adam.

Macadam, s. f. Boisson sucrée qui ressemble un peu comme couleur à la boue des boulevards macadamisés.

Macadamiser, v. a. Empierrer les voies publiques d'après le système de Mac Adam.

Macaire, s. m. Escroc; agent d'affaires véreuses; saltimbanque,

dans l'argot du peuple, qui a conservé le souvenir du type créé par Daumier au Charivari et par Frédérick-Lemaître au théâtre.

On dit aussi Robert-Macaire.

Macaron, s. m. Huissier, dans l'argot des voyous. Traitre, dans l'argot des voleurs.

Macaroner, v. a. et n. Agir en traître.

Macchabée, s. m. Cadavre, dans l'argot du peuple, qui fait allusion, sans s'en douter, aux sept martyrs chrétiens.

Mauvais Macchabée. Mort de dernière classe, ou individu trop gros et trop grand qu'on est forcé de tasser, dans l'argot des employés des pompes funèbres.

Mac-Farlane, s. m. Paletot sans manche, dans l'argot des gandins et des tailleurs.

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