Histoire de la vie et des ouvrages de Voltaire: suivie des jugemens qu'ont portés de cet homme célèbre divers auteurs estimés; par L. Paillet-de-Warcy, Volume 1

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Mme. Dufriche, 1824
 

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Page 198 - Souvenez-vous, je vous prie, du père Tournemine votre nourrice (vous avez sucé chez lui le doux lait des Muses), et réconciliez-vous avec uu ordre qui a porté, et qui, le siècle passé, a fourni à la France des hommes du plus grand mérite.
Page 149 - ... paroisse. Comme j'aime passionnément à être le maître, j'ai jeté par terre toute l'église, pour répondre aux plaintes d'en avoir abattu la moitié. J'ai pris les cloches, l'autel, les confessionnaux, les fonts baptismaux ; j'ai envoyé mes paroissiens entendre la messe à une lieue. Le lieutenant criminel, le procureur...
Page 161 - J'ai vu dès votre enfance les grâces et les talents se développer; j'ai reçu de vous, dans tous les temps, des témoignages d'une bonté toujours égale. Si quelque censeur pouvait désapprouver l'hommage que je vous rends, ce ne pourrait être qu'un cœur né ingrat. Je vous dois beaucoup, Madame, et je dois le dire.
Page 385 - Il a paru d'abord avoir quelque peine à les reconnaître. M. de Villette les lui ayant annoncés une seconde fois, il répondit sans aucune impatience : Assurez ces messieurs de mes respects. A la prière de M. de Villette, M. de Saint-Sulpice s'étant approché du chevet de son lit, le mourant étendit son bras autour de sa tête comme pour l'embrasser. Dans cette attitude, M. de SaintSulpice lui adressa quelques exhortations, et finit par le conjurer de rendre encore témoignage à la vérité...
Page 412 - J'avais autrefois un père qui était grondeur comme Grichard*; un jour, après avoir horriblement et très mal à propos grondé son jardinier, et après l'avoir presque battu, il lui dit : « Va-t'en, coquin; je souhaite que tu trouves un maître aussi patient que moi...
Page 362 - Dieu dispose de moi, je meurs dans la sainte religion catholique où je suis né; espérant de la miséricorde divine qu'elle daignera pardonner toutes mes fautes; et que, si j'avais jamais scandalisé l'Église, j'en demande pardon à Dieu et à elle. Signé : Voltaire, le 2 mars 1778, dans la maison de M. le marquis de Villette, en présence de M.
Page 361 - Je soussigné, déclare qu'étant « attaqué depuis quatre jours d'un vomissement de sang, à « l'âge de quatre-vingt-quatre ans , et n'ayant pu me traîner à « l'église, M. le curé de Saint-Sulpice ayant bien voulu ajouter « à ses bonnes œuvres celle de m'envoyer M. l'abbé...
Page 213 - La scène qui s'est passée à Abbeville * est tragique : mais n'y at-il pas de la faute de ceux qui ont été punis ? faut-il heurter de front des préjugés que le temps a consacrés dans l'esprit des peuples?
Page 162 - L'imperfection de l'Encyclopédie, nous at-il dit, a pris « sa source dans un grand nombre de causes diverses. « On n'eut pas le temps d'être scrupuleux sur le choix des «travailleurs. Parmi quelques hommes excellents, il y en eut de «faibles, de médiocres et de tout à fait mauvais. De là cette bi«garrure dans l'ouvrage où l'on trouve une ébauche d'écolier à « côté d'un morceau de main de maître ; une sottise voisine d'une «chose sublime...
Page 373 - Seigneur, seront dépouillés et détruits, vos fêtes abolies, votre nom blasphémé, votre culte proscrit. Mais qu'entends-je? grand Dieu ! que vois-je? aux saints cantiques qui faisaient retentir ces voûtes sacrées en votre honneur succèdent des chants lubriques et profanes ! et toi, divinité infâme du paganisme, impudique Vénus, tu viens ici même prendre audacieusement la place du Dieu vivant, t'asseoir sur le trône du Saint des saints et recevoir l'encens coupable de tes nouveaux adorateurs...

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