Le retour de l'empereur: Suivi de Lui, Bounaberdi (Orientale)Furne, 1841 - 117 pages |
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15 DÉCEMBRE aigle airain Arcole armée Austerlitz Babylone batailles beau BOUNABERDI brise bronze bruit Cadix canons cendre cent César Champaubert Chantant Charlemagne chevaux choses ciel cieux clairons cœur colonne Contempler couronne d'airain debout débris Demain DEUXIÈME ODE Dieu dôme dorée dormir drapeau DUCHESSE D'ABRANTÈS ébloui empereur enfant éternelle étoiles Eylau fanfare fantôme flot foule front géant gloire guerre hélas héros HOMME VAINCU jour Kremlin l'aigle l'âme l'avenir l'empereur l'étranger l'Europe l'œil l'ombre l'onde lambeau lierre Mahomet main marbre mêlée Memphis mille monde monument Moscou muet Napoléon noirs nuit numide œil ombre pâle Panthéon passé pavé pensée peuple piédestal pieds pierre place Vendôme pleure PREMIÈRE ODE profond Puisqu'ils n'ont pyramide qu'un rayon remue rêve réveil rien rois Rome ruine Sainte-Hélène seul siècle Sire soldats soleil sombre sort souffle Sparte sublime tambour terre tête tombe tombeau tremble trône trophée vainqueur victoire Victor Hugo vieille vieux voix Wagram
Popular passages
Page 79 - Ils se disaient entre eux: Quelqu'un de grand va naître! L'immense empire attend un héritier demain. Qu'est-ce que le Seigneur va donner à cet homme Qui, plus grand que César, plus grand même que Rome, Absorbe dans son sort le sort du genre humain...
Page 12 - Sire, vous reviendrez dans votre capitale, Sans tocsin, sans combat, sans lutte et sans fureur , Traîné par huit chevaux sous l'arche triomphale , En habit d'empereur '. Par cette même porte, où Dieu vous accompagne, Sire, vous reviendrez sur un sublime char, Glorieux, couronné, saint comme Charlemagne Et grand comme César!
Page 14 - S'éveilleront Paris, et la France et le monde, Vous serez endormi ! Vous serez endormi, figure auguste et fière, De ce morne sommeil, plein de rêves pesants, Dont Barberousse, assis sur sa chaise de pierre, Dort depuis six cents ans. L'épée au flanc, l'œil clos, la main encore émue Par le dernier baiser de Bertrand éperdu, Dans un lit où jamais le dormeur ne remue, Vous serez étendu...
Page 32 - L'œil même qui te fuit te retrouve partout. Toujours dans nos tableaux tu jettes ta grande ombre; Toujours Napoléon éblouissant et sombre Sur le seuil du siècle est debout.
Page 47 - Prenez garde, étrangers! — nous ne savons que faire! La paix nous berce en vain dans son oisive sphère, L'arène de la guerre a pour nous tant d'attrait! Nous froissons dans nos mains, hélas! inoccupées, Des lyres, à défaut d'épées! Nous chantons, comme on combattrait!
Page 85 - Quand son souffle poussait sur cette mer troublée Les drapeaux frissonnants, penchés dans la mêlée Comme les mâts des bataillons; Ce n'était pas Madrid, le Kremlin et le Phare, La diane au matin fredonnant sa fanfare, Le bivouac sommeillant dans les feux étoilés, Les dragons chevelus, les grenadiers épiques. Et les rouges lanciers fourmillant dans les piques...
Page 35 - Sur le seuil du siècle est debout. Ainsi, quand, du Vésuve explorant le domaine, De Naple à Portici l'étranger se promène, Lorsqu'il trouble, rêveur, de ses pas importuns Ischia, de ses fleurs embaumant l'onde heureuse Dont le bruit, comme un chant de sultane amoureuse. Semble une voix qui vole au milieu des parfums ; Qu'il hante de...
Page 34 - Il dit : debout ! Soudain chaque siècle se lève, Ceux-ci portant le sceptre et ceux-là ceints du glaive , Satrapes, pharaons, mages, peuple glacé. Immobiles, poudreux, muets, sa voix les compte : Tous semblent, adorant son front qui les surmonte, Faire à ce roi des temps une cour du passé. Ainsi tout, sous les pas de l'homme ineffaçable, Tout devient monument; il passe sur le sable; Mais...
Page 70 - Et, sous les trois couleurs comme sous l'oriflamme, Nous ne nous pendons pas à cette corde infâme Qui t'arrache à ton piédestal! Oh! va, nous te ferons de belles funérailles! Nous aurons bien aussi peut-être nos batailles ; Nous en ombragerons ton cercueil respecté! Nous y convierons tout, Europe, Afrique, Asie! Et nous t'amènerons la jeune poésie Chantant la jeune liberté ! Tu seras bien chez nous...
Page 87 - La foule vous hait et vous raille. Mais qui sait comment Dieu travaille ? Qui sait si l'onde qui tressaille, Si le cri des gouffres amers, Si la trombe aux ardentes serres, Si les éclairs et les tonnerres, Seigneur, ne sont pas nécessaires A la perle que font les mers 23 ! Pourtant cette tempête est lourde Aux princes comme aux nations ; Oh ! quelle mer aveugle et sourde Qu'un peuple en révolutions ! Que sert ta chanson, ô poète...