3 le-père des dieux lui-même a-fixé quelle-chose nous annonçait la-lune dans sa course mensuelle; 4 et sous-quel signe les-autans devaient-se-calmer; 4 et à-quel-spectacle souvent répété, les-laboureurs devaient-tenir leurs troupeaux-de-bœufs plus-près des étables. 6 Quand-les-vents-veulent-se-lever, aussitôt ou-bien leseaux de-la-mer commencent à-se-gonfler agitées, et un-fracas sec à-s'entendre dans-les-hautes montagnes; 8 ou-bien les-rivages retentissants commencent à-gronder au-loin, et le-murmure des-forêts à-devenir-plus-violent. 10 C'est déjà un moment où l'onde se modère fort-peu envers-les-carènes recourbées des navires, alors que les-rapides plongeons reviennent-en-volant du milieu des-eaux, et poussent des-cris en-gagnant le-rivage; 12 et que les-foulques de-mer jouent sur le-sable, et que le-héron quitte ses marais habituels, et vole au-dessus de-la-haute nue. 15 Souvent aussi, quand-le-vent-menace, tu-verras desétoiles filer avec-une-vitesse-extrême dans-le-ciel; 16 et tuverras, à-travers l'ombre de-la-nuit, blanchir derrière elles de-longues traînées de-flammes; 18 et souvent tu verras voltiger la-paille légère et les-feuilles tombées des arbres, ou des-plumes jouer-ensemble, en nageant à la-surface de-l'eau. 20 Mais, quand la-foudre-éclate du côté de-l'affreux Borée, et quand tonne la-demeure et de-l'Eurus et du-Zéphyre, 21 alors toutes les-campagnes sont-inondées à-pleins fossés, et tout nocher sur-la-mer 7 Aridus, comme un bruit de branches qui se cassent. 15 Les étoiles filantes ne sont point des signes météorologiques, et n'appartiennent point à notre atmosphère. 20 Borea, c'est-à-dire au nord. 21 Euri, à l'est. -Zephyri, à l'ouest.—Que est long devant Zephyri, à cause de la césure et de la consonne double Z. cargue ses voiles humides. 23 L'orage n'a-jamais-fait-sesdévastations sans-qu'on-n'ait-pu-le-prévoir 42: ou-bien lesgrues au-vol-léger ont-fui devant lui, comme-il-montait dufond des-vallées; 25 ou-bien la-génisse, levant-les-yeux auciel, a-aspiré l'air de-ses-naseaux dilatés; 26 ou-bien l'hirondelle gazouillante a-voltigé-autour des-lacs, et lesgrenouilles, dans le-limon, ont-chanté leur vieille plainte. 29 Plus-souvent encore, la-fourmi, frayant un-étroit chemin, a-tiré ses œufs de-sa-souterraine demeure; 30 et l'arc-en-ciel immense pompe-les-eaux; 31 et, laissant-là lapâture, l'armée des-corbeaux en-grande troupe a-battubruyamment l'air de-ses-ailes serrées. 33 D'ailleurs, lesdivers oiseaux de-la-mer, et ceux-qui, dans les-étangs qui leur sont chers, fouillent çà-et-là les-prés du-Caystre, voisinsde-l'Asia, 35 tu-les peux-voir alors répandre à-l'envi, sur-leursépaules, une-eau abondante, tantôt présenter la-tête auxflots, tantôt s'élancer dans les-ondes, et brûler, sans-pouvoirse-satisfaire, de-la-passion de-se-baigner. 38 Alors la-corneille criarde appelle à-pleine voix la-pluie, et, seule avecelle-même, elle-se-promène sur le-sable sec. 40 Ft les-jeunes-filles même, en filant leur tâche du-soir, n'ont-pas-été-nonplus-sans-se-douter du-mauvais-temps futur, quand ellesvoyaient, à-leur-lampe allumée, pétiller l'huile, et se-former de-friables champignons. 28 Veterem querelam, une plainte qui est comme la continuation des cris de ces paysans métamorphosés par Latone. 30 Bibit; on croyait que l'arc-en-ciel absorbait les eaux de la terre. 33-34 Asia prata Caystri, les prés qui bordent le lac Asia, formé par le Caystre, dans la Mysie. 43 Et-tu-ne-pourras-pas moins bien prévoir, d'après l'orage même, les-soleils et une-sérénité sans-nuage, et les connaître à-des-signes assurés. 45 Car alors l'éclat des-étoiles ne-paraît-plus émoussé; 46 et la-Lune ne-parait-plus selever avec-une-lumière-empruntée aux-rayons de-son-frère; 47 et des nuages comme de-minces toisons de-laine ne-paraissent-plus courir à-travers le-ciel. 48 Les-alcyons, chéris deThétis, ne-déploient-point leurs ailes au tiède soleil, sur lerivage; 49 et les-porcs immondes ne-songent-point à-éparpiller des-poignées de foin ou de paille défaites avec-leurgroin. 51 Mais les-brouillards descendent davantage dansles-lieux-bas, et ils-s'étendent sur-la-plaine. 52 La-chouette d'ailleurs, observant le-coucher du-soleil, du-haut d'un-faîte élevé, fait-retentir en-vain ses chants du-soir. 54 Nisus apparaît bien-haut dans l'air transparent, et Scylla paye son châtiment pour le-cheveu de-pourpre. 56 Partout-où Scylla fuyant fend de-ses-ailes l'éther léger, 57 voilà-que Nisus, son ennemi impitoyable, la poursuit à-grand bruit à-travers les-airs; 58 et là-où Nisus se précipite en-montant-dans lesairs, Scylla fuyant fend rapidement de-ses-ailes l'éther léger. 60 Alors les-corbeaux, resserrant-leur-gosier, pour rendre des sons moins rauques, répètent trois-fois ou quatre-fois descris éclatants; 61 et souvent, dans-leurs-demeures élevées, joyeux de-je-ne-sais-quelle satisfaction, contre leur ordinaire, 46 Nec obnoxia, c'est-à-dire qu'elle a une lumière vive, qui ne semble point empruntée au soleil.-Fratris, parce que Diane, ou la Lune, est sœur d'Apollon ou du Soleil. 49 Thetidi, la déesse marine mère d'Achille. 53 Nequidquam, parce que ses chants désagréables n'amèneront pas le mauvais temps. 54 Nisus, roi de Mégare, changé en épervier. 55 Scylla, sa fille, changée en alouette. Pro purpureo capillo, parce qu'elle avait coupé le cheveu de pourpre dont dépendait la vie de Nisus, afin de plaire à Minos, qui assiégeait la ville de Mégare. |