Omnia opera quæ vulgo exstant sub nomine L.A. Senecæ philosophica, declamatoria, tragica. 3 pt. [in 9].

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Page 271 - Et tu sais que depuis, à chaque occasion, Je suis tombé pour toi dans la profusion. Toutes les dignités que tu m'as demandées, Je te les ai sur l'heure et sans peine accordées.
Page 273 - Apprends à te connaître et descends en toi-même. On t'honore dans Rome, on te courtise, on t'aime, Chacun tremble sous toi, chacun t'offre des vœux, Ta fortune est bien haut, tu peux ce que tu veux ; Mais tu ferais pitié même à ceux qu'elle irrite, Si je t'abandonnais à ton peu de mérite. Ose me démentir, dis-moi ce que tu vaux, Conte-moi tes vertus, tes glorieux travaux, Les rares qualités par où tu m'as dû plaire, Et tout ce qui t'élève au-dessus du vulgaire.
Page 269 - Ma cruauté se lasse, et ne peut s'arrêter; Je veux me faire craindre, et ne fais qu'irriter. Rome a pour ma ruine une hydre trop fertile : Une tête coupée en fait renaître mille, Et le sang répandu de mille conjurés Rend mes jours plus maudits, et non plus assurés.
Page 273 - D'un étrange malheur son destin la menace, Si pour monter au trône et lui donner la loi Tu ne trouves dans Rome autre obstacle que moi, Si jusques à ce point son sort est déplorable, Que tu sois après moi le plus considérable Et que ce grand fardeau de l'empire romain Ne puisse après ma mort tomber mieux qu'en ta main. Apprends à...
Page 274 - Soyons amis, Cinna ; c'est moi qui t'en convie : Comme à mon ennemi je t'ai donné la vie ; Et, malgré la fureur de ton lâche dessein, Je te la donne encor comme à mon assassin.
Page 273 - C'est elle qu'on adore, et non pas ta personne : Tu n'as crédit ni rang qu'autant qu'elle t'en donne, Et pour te faire choir je n'aurais aujourd'hui Qu'à retirer la main qui seule est ton appui.
Page viii - Essai sur les règnes de Claude et de Néron , et sur les mœurs et les écrits de Sénèque, pour servir d'introduction à la lecture de ce philosophe.
Page 271 - Je ne m'en suis vengé qu'en te donnant la vie; Je te fis prisonnier pour te combler de biens...
Page 469 - ne me vole point ma vie , répondit le philosophe : je la donne ; » et qu'ai-je de mieux à faire que d'en accorder une portion à » celui qui m'estime assez pour solliciter ce présent...
Page 272 - Tu t'en souviens, Cinna : tant d'heur et tant de gloire Ne peuvent pas sitôt sortir de ta mémoire; Mais ce qu'on ne pourrait jamais s'imaginer, Cinna, tu t'en souviens, et veux m'assassiner. CINNA Moi, Seigneur! moi, que j'eusse une âme si traîtresse; Qu'un si lâche dessein...

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