Considérations sur l'organisation sociale, appliquées à l'état civil, politique et militaire de la France et de l'Angleterre [by J. Saint-Sardos de Montagu].

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Page 55 - La loi naturelle ordonne aux pères de nourrir leurs enfants , mais elle n'oblige pas de les faire héritiers. Le partage des biens, les lois sur ce partage, les successions après la mort de celui qui a • eu ce partage ; tout cela ne peut avoir été réglé que par la société , et par conséquent par des lois politiques ou civiles.
Page 207 - Je ne sais si c'est l'esprit ou le cœur qui me dicte cet article-ci. Il n'ya peut-être pas de climat sur la terre où- l'on ne pût engager au travail -des hommes libres. Parce que les lois étoient mal faites , on a trouvé des hommes paresseux ; parce que ces hommes étoient paresseux , on les a mis dans l'esclavage.
Page 203 - Dans fon défefpoir, il jugea moins humiliant d'aller folliciter en Amérique les fervices de ceux qui lui devoient leur avancement, que de mendier en Europe les fecours de ceux qui lavoient ruiné. Son arrivée au cap François caufa une furprife...
Page 131 - ... pas partout établis, je ne les croirois pas aussi utiles qu'on le dit , parce qu'ils ont fait reposer une infinité de bras , qu'ils ont privé bien des gens de l'usage des eaux, et ont fait perdre la fécondité à beaucoup de terres.
Page 130 - Ces machines dont l'-objet est d'abréger l'art, ne sont pas toujours utiles. Si un ouvrage est à un prix médiocre , et qui convienne également à celui qui l'achète et à l'ouvrier qui l'a fait , les machines qui en simplifieraient la manufacture, c'est-à-dire, qui diminueraient le nombre des ouvriers, seraient pernicieuses...
Page 203 - Daignez, lui dit ce dernier affranchi , daignez accepter la maison de votre esclave; on vous y servira, on vous y obéira, on vous y aimera.
Page 202 - La toile grossière qui cache une partie de sa nudité ne la garantit ni des chaleurs insupportables du jour, ni des fraîcheurs dangereuses de la nuit. Ce qu'on lui donne de manioc, de bœuf salé, de morue, de fruits et de racines ne soutient qu'à peine sa misérable existence. Privé de tout, il est condamné à un travail continuel, dans un climat brûlant, sous le fouet toujours agité d'un conducteur féroce.
Page 202 - Rien n'est plus affreux que la condition du Noir dans tout l'archipel américain. On commence par le flétrir du sceau ineffaçable de l'esclavage, en imprimant avec un fer chaud sur ses bras ou sur ses mamelles le nom ou la marque de son oppresseur. Une cabane étroite, malsaine, sans commodités, lui sert de demeure. Son lit est une claie plus propre à briser le corps qu'à le reposer. Quelques pots de terre, quelques plats de bois forment son ameublement. La toile grossière qui cache une partie...
Page 203 - ... dissipé les richesses acquises par de longs et heureux travaux. Dans son désespoir, il jugea moins humiliant d'aller solliciter en Amérique les services de ceux qui lui devaient leur avancement, que de mendier en Europe les -secours de ceux qui l'avaient ruiné. Son arrivée au Cap-Français causa une surprise universelle.
Page 215 - Ils seront tous ruinés, si l'on fait trois habitations; l'un, parce qu'on lui aura fait payer cher ses bâtiments, et qu'à proportion il aura moins de nègres et de terres; les deux autres, parce qu'ils ne pourront pas exploiter leur héritage sans faire bâtir. Ils seront encore tous ruinés, si l'habitation entière reste à l'un des trois.

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