Science Du Publiciste, Ou Traité Des Principes Élémentaires Du Droit Considéré Dans Ses Principals Divisions: Avec Des Notes Et Des Citations Tirées Des Auteurs Les Plus Célèbres, Volume 2

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Page 244 - C'est ici qu'il faut se donner le spectacle des choses humaines. Qu'on voie dans l'histoire de Rome tant de guerres entreprises, tant de sang répandu, tant de peuples détruits, tant de grandes actions, tant de triomphes, tant de politique, de sagesse, de prudence, de constance, de courage, ce projet d'envahir tout, si bien formé, si bien soutenu, si bien fini, à quoi aboutit-il qu'à assouvir le bonheur de cinq ou six monstres...
Page 333 - L'EFFET naturel du commerce est de porter à la paix. Deux nations qui négocient ensemble se rendent réciproquement dépendantes : si l'une a intérêt d'acheter, l'autre a intérêt de vendre; et toutes les unions sont fondées sur des besoins mutuels.
Page 324 - Le droit des gens est naturellement fondé sur ce principe , que les diverses nations doivent se faire dans la paix le plus de bien , et dans la guerre le moins de mal qu'il est possible , sans nuire à leurs véritables intérêts.
Page 350 - Il n'ya que le profit et la commodité , qui attirent les étrangers chez vous; si vous leur rendez le commerce moins commode et moins utile , ils se retirent insensiblement et ne reviennent plus, parce que d'autres peuples, profitant de votre imprudence , les attirent chez eux, et les accoutument à se passer de vous.
Page 234 - La fraude et l'inhumanité sapent peu à peu tous les plus solides fondemens de l'autorité illégitime : on l'admire, on la craint, on tremble devant elle, jusqu'au moment où elle n'est déjà plus; elle tombe de son propre poids...
Page 52 - LES pays ne sont pas cultivés en raison de leur fertilité , mais en raison de leur liberté...
Page 336 - D'ailleurs, c'est par un effet de la Providence divine que nulle terre ne porte tout ce qui sert à la vie humaine ; car le besoin invite les hommes au commerce , pour se donner mutuellement ce qui leur manque, et ce besoin est le lien naturel de la société entre les nations...
Page 49 - ... aux heureux peuples qui la cultivent pour eux-mêmes : elle semble sourire et s'animer au doux spectacle de la liberté; elle aime à nourrir des hommes. Au contraire, les tristes masures , la bruyère et les ronces qui couvrent une terre à demi déserte , annoncent de loin qu'un maître absent y domine , et qu'elle donne à regret à des esclaves quelques maigres productions dont ils ne profitent pas.
Page 249 - Par là vous affaiblirez insensiblement la nation; les courages s'amolliront; les délices corrompront les mœurs : d'autres peuples belliqueux n'auront aucune peine à les vaincre ; et, pour avoir voulu éviter les maux que la guerre entraîne après elle, ils tomberont dans une affreuse servitude. Mentor lui répondit : Les maux de la guerre sont encore plus horribles que vous ne pensez.
Page 285 - Un prince qui aime la religion et qui la craint est un lion qui cède à la main qui le flatte ou à la voix qui l'apaise; celui qui craint la religion et qui la hait est comme les bêtes sauvages qui mordent la chaîne qui les empêche de se jeter sur ceux qui passent; celui qui n'a point du tout de religion est cet animal terrible qui ne sent sa liberté que lorsqu'il déchire et qu'il dévore.

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