X1J Théorie des Loix Féodales chez les Francs, dans le rapport qu'el Coles ont avec l'Etablissement de la Monarchie, CHAP. VIII. Continuation du même fujet. CHAP. IX. Des Goths, des Bourguignons & des Francs Pag. 259. 260 ibid. 262. ibid. 263. ibid. 264. Jufte application de la Loi des Bourguignons & de celles des Wifigoths fur le partage des Terres. Des Servitudes. Continuation du même fujet. 265. 266. 267. Que les Terres du partage des Barbares ne payoient point de Tributs. 270. Quelles étoient les charges des Romains & des Gaulois, dans la Monarchie des Francs. De ce qu'on appelloit Census. 271. 274. CHAP. XII. 275. CHAP. XVL Des Leudes ou Vassaux. 278. CHAP. XVII. Du Service militaire des Hommes libres. 279. 282. CHAP. XIX. $284. CHAP. XX. Que ce qu'on appelloit Cenfus ne fe levoit que fur les CHAP. XXI. Des Compofitions chez les Peuples Barbares. De la Juftice territoriale des Eglifes. 288. 291. CHAP. XXII. Que les Juftices étoient établies avant la fin de la se CHAP. XXIII. Vix 293. conde Race. Idée generale du Livre de l'Etabliffement de la Monarchie Françoife dans les Gaules, par M. l'Abbé Dubos. 296. CHAP. XXIV. Continuation dumême fujet. Réflexion fur le fond du fyftème. CHAP. XXV. De la Nobleffe Françoise. 297. 300. LIVRE TRENTE-UNIEME. Théorie des Loix Féodales chez les Francs, dans le rapport qu'elles ont avec les révolutions de leur Monarchie. Changement dans les Offices & les Fiefs. Des Mai- Comment le Gouvernement Civil fut réformé. 306. 309. 312. Quel étoit, à l'égard des Maires, le génie de la Nation. 314. Comment les Maires obtinrent le Commandement des 315. Armées. miere Race. 316. Des grands Offices & des Fiefs, fous les Maires du Palais, Comment les Alleux furent changés en Fiefs. 317. 318. Comment les Biens Eccléfiaftiques furent convertis en Richeffes du Clergé.. 321. 322. Etat de l'Europe du tems de Charle-Martel. 323. Des Elections aux Evêches & Abbayes. Des Fiefs de Charle-Martel. Continuation du même sujet. 326. 328. 329. ibid. Confufion de la Royauté & de la Mairerie, Seconde Race. conde Race. 330. CHAP. XVII. Chofe particuliere dans l'Election des Rois de la fe CHAP. XVIII. CHARLE - MAGNE. 331. 333 334. 335: 336. ibid. CHAP. XXIII. Que les Hommes libres furent rendus capables de pofféder des Fiefs. 339. CHAP. D E LES PRIT DES LOIX. LIVRE VINGTIE'M E. Des Loix, dans le Rapport qu'elles ont avec le Commerce, confideré dans fa Nature & fes Diftinctions. L CHAPITRE PREMIER. Du Commerce. ES MATIERES qui fuivent demanderoient d'être traitées avec plus d'étendue: mais la nature de cet Ouvrage ne le permet pas. Je voudrois couler fur une rivière tranquille; je fuis entraîné par un torrent. Le commerce guérit des préjugés deftructeurs ; & c'eft prefque une règle générale, que par-tout où il y a des mœurs douces il y a du commerce, & que par-tout où il y a du commerce y a des mœurs douces. il Qu'on ne s'étonne donc point fi nos mœurs font moins féroces qu'elles ne l'étoient autrefois. Le Commerce a fait que la connoiffance des mœurs de toutes les Nations a pénétré par-tout: on les a comparées entr'elles, & il en a réfulté de grands biens. On peut dire que les Loix du commerce perfectionnent les moeurs, par la même raifon que ces mêmes Loix perdent les mœurs. Le Commerce corrompt les mœurs pures (a); c'étoit (a) Céfar dit des Gaulois, que le voisinage & le commerce de Marfeille les avoit gâPart. II. A. le ། le fujet des plaintes de Platon : il polit & adoucit les mœurs barbares, comme nous le voyons tous les jours.. L' CHAPITRE II. De l'efprit de Commerce. 'EFFET naturel du Commerce eft de porter à la Paix. Deux Nations qui négocient ensemble fe rendent réciproquement dépendantes: fi l'une a intérêt d'acheter, l'autre a intérêt de vendre, & toutes les unions font fondées fur des befoins mutuels. Mais fi l'efprit de commerce unit les Nations, il n'unit n'unit_pas de même les Particuliers. Nous voyons que dans les (a) Pays où l'on n'eft affecté que de l'efprit de commerce, on trafique de toutes les actions humaines & de toutes les vertus morales : les plus petites chofes, celles que l'humanité demande, s'y font ou s'y donnent pour de l'argent. L'efprit de commerce produit dans les hommes un certain fentiment de juftice exacte, oppofé d'un côté au brigandage & de l'autre à ces vertus morales qui font qu'on ne difcute pas toûjours fes intérêts avec rigidité, & qu'on peut les négliger pour ceux des autres, La privation totale du Commerce produit au contraire le brigandage, qu'Ariftote met au nombre des manieres d'acquérir. L'efprit n'en eft point oppofé à de certaines vertus morales : par exemple, l'hofpitalité très-rare dans les pays de Commerce, fe trouve admirablement parmi les peuples brigands. C'eft un facrilège chez les Germains, dit Tacite, de fermer fa maifon à quelqu'homme que ce foit, connu ou inconnu. Celui (b) qui a exercé l'hofpitalité envers un Etranger, va lui montrer une autre maifon où on l'exerce encore, & il y eft reçû avec la même humanité. Mais lorfque les Germains eurent fondé des Royaumes, l'hofpitalité leur devint à charge. Cela paroît par deux loix du Code (b) des Bourguignons, dont l'une inflige une tés de façon qu'eux, qui autrefois avoient (a) La Hollande, (b) Et qui modò hofpes fuerat monftra tor hofpitii, De Morib. Germ. Voyez auffi Céfar, Guerre des Gaules, Liv. VI. (c) Tit. 38. une |