IX. Force relative des Etats X. 241 Foibleffes des Etats voisins, 242 LIVRE DIX. Rapport que les Loix ont avec la force offenfive. 260 XIII. XIV. Nouveaux moyens de conferver la Etat Defpotique qui conquiere 264 263 I I. III. IV. V. VI. LIVRE ONZE. Loix qui forment la liberté politique dans fon rapport avec la Conftitution. ART. I. Idée générale 266 Diverfes fignifications données au mot de Liberté, ibid. 269 Ce que c'eft que la Liberté, 268 291 VII. Les Anciens n'avoient pas une idée bien claire de la Monar VIII. IX. 292 chie, Maniere de penfer d'Ariftote, 294 Maniere de penfer des autres Politiques, ibid. X. Rois des temps héroïques chez les 295 XI. XII. XIII. Grecs, Gouvernement des Rois de Rome, & les trois pouvoirs diftribués, 297 Réflexions générales fur l'état de 300 commença à changer après l'expulfion des Rois, 303 XIV. XV. Dans l'état floriffant de la Ré- 306 308 XVI. Puiffance exécutrice dans la même République vernement 311 XVII. Puisance de juger dans le Gou 313 XVIII. Gouvernement des Provinces Ro maines 325 Fin de la Tabfe du Tome premier. L'ESPRIT Rapport que les Loix ont avec les divers Etres. L ES Loix, dans la fignification la plus étenduë, font les rapports néceffaires qui dérivent de la nature des chofes ; & dans ce fens tous les Etres ont leurs Loix, la Divinité (a) a fes Loix, le Monde (a) La Loi, dit Plutarque, eft la Reine de tous Mortels & Immortels. Au Traité, Qu'il eft requis qu'un Prince foit fçavant. Tome I. A matériel a fes Loix, les Intelligences fupérieures à l'Homme ont leurs Loix, les Bêtes ont leurs Loix, l'Homme a fes Loix. - Ceux qui ont dit qu'une fatalité aveugle a produit tous les effets que nous voyons dans le Monde, on dit une grande abfurdité; car quelle plus grande abfurdité qu'une fatalité aveugle qui auroit pro duit des Etres intelligens. Il y a donc une raifon primitive; & les Loix font les rapports qui fe trouvent entr'elle & les différens Etres, & les rapports de ces divers Etres entr'eux.. Dieu a du rapport avec l'Univers comme Créateur & comme Confervateur; les Loix, felon lefquelles il a créé, font celles felon lefquelles il conferve: il agit felon ces régles, parce qu'il les connoît; il les connoît, parce qu'il les a faites; il les a faites, parce ce qu'elles ont du rapport avec fa fageffe & fa puiffance. Comme nous voyons que le Monde formé par le mouvement de la Matiere, & privé d'intelligence, fubfifte toujours, il faut que fes mouvemens ayent des Loix invariables ; & fi l'on pouvoit imaginer un autre monde que celui-cy, il auroit des régles conftantes, ou il feroit détruit. Ainfi la Création, qui paroît être un |