L'art poétique de Boileau: commenté par Boileau et par ses contemporains, Volume 1

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Descleé, De Brouwer, 1888 - Poetry - 1136 pages
 

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Popular passages

Page 264 - Que toujours dans vos vers le sens coupant les mots Suspende l'hémistiche, en marque le repos.
Page 54 - Son style impétueux souvent marche au hasard : Chez elle un beau désordre est un effet de l'art.
Page 190 - Qu'est-ce qu'une pensée neuve, brillante, extraordinaire ? Ce n'est point, comme se le persuadent les ignorants, une pensée que personne n'a jamais eue, ni dû avoir : c'est au contraire une pensée qui a dû venir à tout le monde, et que quelqu'un s'avise le premier d'exprimer. Un bon mot n'est bon mot qu'en ce qu'il dit une chose que chacun pensait, et qu'il la dit d'une manière vive, fine et nouvelle.
Page 181 - Notre versification perd plus, si je ne me trompe , qu'elle ne gagne par les rimes : elle perd beaucoup de variété , de facilité et d'harmonie.
Page 80 - Boileau , tout en perfectionnant le goût et la langue , a donné à l'esprit français (l'on ne saurait le nier) une disposition très défavorable à la poésie. Il n'a parlé que de ce qu'il fallait éviter, il n'a insisté que sur des préceptes de raison et de sagesse , qui ont introduit dans la littérature une sorte de pédanterie très nuisible au sublime élan des arts.
Page 326 - Imite qui voudra les merveilles d'autrui. Malherbe a très bien fait, mais il a fait pour lui ; Mille petits voleurs l'écorchent tout en vie. Quant à moi, ces larcins ne me font point d'envie ; J'approuve que chacun écrive à sa façon : J'aime sa renommée, et non pas sa leçon.
Page 362 - II faut que chaque chose y soit mise en son lieu ; Que le début, la fin, répondent au milieu...
Page 201 - Tout ce qu'on dit de trop est fade et rebutant ; L'esprit rassasié le rejette à l'instant. Qui ne sait se borner ne sut jamais écrire. Souvent la peur d'un mal nous conduit dans un pire...
Page 190 - Que dites-vous? Comment? Je n'y suis pas; vous plairait-il de recommencer? J'y suis encore moins. Je devine enfin: vous voulez, Acis, me dire qu'il fait froid; que ne disiez-vous: «II fait froid»?
Page 379 - II réprime des mots l'ambitieuse emphase ; Ici le sens le choque, et plus loin c'est la phrase : Votre construction semble un peu s'obscurcir : Ce terme est équivoque; il le faut éclaircir. C'est ainsi...

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