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puis des hommes. Le supplice est une expiation supplicatoire, offerte pour des individus ou pour des peuples. Les guerres revêtent le caractère de sacrifices grandioses. Les bourreaux sont des prêtres. Ils doivent présider aux immolations des combats; exemples chez les Gaulois, les Perses, les Mexicains. L'idée de sacrifice et de rédemption conduit, en se pervertissant, à l'anthropophagie. Rapports et différence entre cette communion des idolâtres et la communion eucharistique. Le pain et le vin étaient le symbole dans les sacrifices, chez les anciens, et l'objet principal d'où l'immolation même tirait son nom.

CHAP. XLII. LA PIERRE-DIEU ET LE CHRIST. GÉNÉRALITÉS DU CULTE DES BETH-EL. Les sacrifices, la rédemption et les Beth-el sont trois idées intimement unies. Revenant au Beth-el, qui nous donne la clef de tant de mystères, embrassons d'un coup d'œil la généralité des Dieux pierres et arbres.

Le Beth-el commence à Luza, son histoire en Palestine. Les Mysibates. Le Dieu Saad. La pierre de la Kaaba, quelle elle est. Les Dieux Abarites. L'Egypte. Les pierres en Perse, en Babylonie; et dans les Indes, Krishna Vissonichor, Sibou-Mahadeva, Bouddha Sammonokedom. Ce Dieu pierre s'identifie avec Odin. Les Dieux pierres en Scandinavie avant Odin. La Sibérie. Les pierres oracles ou branlantes. Partout des Dieux pierres, le Bétyle, le Phallus ou Lingam, et le chêne. Les pierres, en Océanie, ont la même destination que chez les Druides. Les Beth-el Cabires au Mexique et au Pérou, où se rencontrent des monuments Cyclopéens. Les Théocalis. Les Cromlechs dans l'Amérique, et le Bétyle de Guatimala, semblable à celui de Baal-Astarté. La citadelle de Cusco, ou le Rodaderos, Beth-el et nombril. Les indigènes prétendent descendre du soleil, de la pierre et de l'arbre. Une grande pierre adorée au milieu de chaque village (Indes occidentales) en 1555. Les arbres, les sources et les pierres, chez les Slaves, comme à Dodone, etc., comme dans les Gaules, et en Germanie. CHAP. XLIII. · DIVERSITÉ DES MONUMENTS CELTIQUES. Comment savoir quelle était la destination des divers monuments pierres chez les Celtes? Chaque variété de ces monuments a sa destination spéciale. Le Daolmen. Le Men-Hir, min-sonn, Peulvan. Les Gal-gals, les grottes aux fées ou aux Poulpiquets. Les allées couvertes, ou Lichaven. A qui sont élevées ces pierres. Les pierres branlantes, ou roches oracles, qui s'étendent depuis l'Angleterre jusqu'à la Chine. Elles sont consultées sur la pureté des vierges, et sur la fidélité de femmes, par les maris qui se croient trompés. Les Cromlechs et le Both-al. Légende sur la pierre dite pierre-fitte de Coulommiers. Légendes similaires sur beaucoup d'autres pierres, par lesquelles on suit à la piste la tradition qui s'attache aux Beth-el et aux Bétyles. Il est dit, à ce sujet, que les Fées sont changées en taupes, mais qu'elles reparaîtront un jour. Le nom de Both-al prouve que, chez les Celtes, l'idée de la Divinité était inhérente à celle de la pierre brute.

CHAP. XLIV. PAYS CELTIQUES, L'IRLANDE. Les vestiges du culte des races qui peuplèrent l'Irlande, couvrent le sol de cette île. Là se rencontrèrent la race de Japhet et celle de Cham, les Celto-Scythes et les Phéniciens. Par le culte de la pierre, de la source et du chêne, ou par le cabirisme, nous suivons les pas de ces races. Le poëme d'Avienus nous fait voir dans l'Irlande, l'île sacrée, la Samothrace de l'Occident. Ses Divinités principales sont Samothraciennes, ou Cabiriques. Nul étonnement, si, comme dans les régions Sabéistes, les cercles de pierre sont, à la fois, temples et monument astronomique. L'idole d'un de ces principaux monu

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ments est une pierre brute, représentant Crom-Cruah, qui est SaturneMoloch, Cabire Bel ou Soleil. Son culte; sa fête, pareille aux Adonies, aux fêtes d'Atys et d'Osiris. L'Irlande se rattache à la religion des Perses et au culte de Mithras pierre, par le culte du feu et par ses fameuses tours rondes, ou pyrées, qui sont le sphynx de cette île. Comment ce culte dut y être importé. Les tours rondes, et leurs semblables, dans l'Indoustan. Elles conservent le feu, figurant un Dieu qui ne diffère, ni du Soleil, ni de la pierre. Le mode du culte des Chananéens est empreint sur le sol de l'Irlande, qui conserve à la pierre Beth-el jusqu'à son nom de Both-al. Le culte du chêne, de la source et de la pierre n'y est pas totalement éteint. On y honore le chêne en attachant des haillons à ses rameaux. Cette coutume est en vigueur dans l'Orient. Dans quelques cimetières de la France, on la pratique également à l'égard de certaines croix révérées. 429

CHAP. XLV. LA PIERRE POUvoir, la pierre d'élection OU DU COURONNEMENT SOUS LE CHÊNE. UN MOT SUR LE DRUIDISME. Dans l'élection et l'installation des chefs, c'est la pierre qui donne, qui communique le pouvoir, non-seulement en Irlande, mais en plusieurs autres contrées. La raison de ce fait. Exemples. La pierre de Scone, son histoire et sa place. La pierre pouvoir, placée sous le chêne. Ces pierres rappellent les pierres de secours des Hébreux; celles près desquelles Samuel rendait la justice. Cette pierre d'Election, ou Lia-Fail, est le Beth-el Atizoé de la Perse. On la place dans les hauts lieux; elle y devient pierre nombril. Le système idolâtrique de l'Irlande et des Celtes, rappelle celui des idolâtres de la Palestine. Qu'était le Druidisme, ayant ces deux shekina, la pierre et le chêne, comme objets principaux de son culte? Un mot sur le Druidisme dans la Grande-Bretagne.

CHAP. XLVI. INTERDICTIONS FULMINÉES CONTRE LE CHÊNE ET LA PIERRE. Les conciles fulminent leurs anathèmes dans les Gaules contre le culte du chêne et de la pierre. Ce même culte est proscrit chez les Slaves et chez les Germains. Dernières formes de ce culte devenu clandestin, et dont les cérémonies finissent en une sorte de sabbats. Les chênes disparaissent plus facilement que les pierres; plusieurs de celles-ci sont sauvegardées par le signe de la croix. Singulière raison pour laquelle on a nié que ces pierres aient servi au culte.

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CHAP. XLVII. Un mot sur le Sabéisme, etc... Le Sabéisme est la plus ancienne idolâtrie connue. Le Cabirisme est une de ses formes. Les statues, et surtout les pierres Beth-el bétylisées, sont les premiers symboles qu'il adopta. Raison de ces symboles. L'art magique s'en empara. Comment les pierres Bétyles aérolithes furent confondues avec les astres. Elles devinrent le shekina, ou le symbole du culte. Le mode de la consécration de ces Beth-el est emprunté à Israël. Passant des mains des patriarches à celles des Sabéo-Naturalistes, le Bétyle reçut les formes du Phallus, ou de l'œuf. 460

CHAP. XLVIII. L'OEUF. Le fil de la tradition, celui qui nous conduit au serpent, nous arrête d'abord devant la forme de l'œuf, qui fut une de celles du Beth-el. Histoire de l'œuf; ses rapports avec le serpent. Origine des œufs de Pâques, ou du premier de l'an. Traditions magnifiques, ayant pour point de départ Abraham et Sara.

CHAP. XLIX. - Le serpent, tRADITIONS. L'histoire du serpent se lie-t-elle, ou non, à l'origine de l'homme, à la faute de la femme, à l'idée du Rédempteur ? Lutte du Dieu Siva, Bétyle, bon serpent et soleil, contre le mauvais serpent Sécha. Il en avale le venin; effet sur son corps. Nous

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Pag. rencontrons le bon et le mauvais serpent, comme le bon et le mauvais Jupiter : c'est la même idée sous deux formes différentes. Siva Bétyle est le roi des serpents, race longtemps adorée, et qu'il a vaincue. Monstre d'orgueil et de révolte, le serpent se confond avec la femme. Traditions des différents peuples. Si l'œuf, qui représente le monde, est inséparable de l'idée du serpent, et si le serpent fut longtemps adoré, il est puissance, il est Dieu, cherchons-le dans ses temples.

CHAP. L. Le serpent, LES DRACONTÍA. Le serpent eut sa religion distincte, et se mêla aux cultes de la plupart des peuples. Dès une haute antiquité le culte du soleil et celui du serpent se rencontrent, s'attaquent, se fondent. Bel et le serpent sont adorés à Babylone, à Delphes, dans les Gaules... L'histoire de Cadmus nous peint ces phases. Clef de cette épisode. Ces traditions diverses confirment des traditions bibliques. Les Druides se nomment eux-mêmes soleil et serpent, ainsi que certains prêtres orientaux,

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CHAP. LI. DRACONTIA, CARN-AC. LE SERPENT. Une même pensée préside aux temples de diverses formes du serpent. Le temple est en général le Hiérogramme, ou la peinture sacrée du Dieu. Adorateurs de la pierre, les architectes de Carn-ac donnent à ce temple hypœtre la figure du reptile en mouvement. Le Bal de Maen-ac. Les pierres de Carn-ac sont Dieux, Génies, Géants..... Un pouvoir magique les a dressées. CHAP. LII. - QUELQUES LÉGENDES SUR LES SERPENTS DRUIDIQUES VAINCUS PAR DES SAINTS ÉVANGÉLISATEURS. Le culte du serpent s'est mêlé symboliquement au Both-al, et s'est perdu dans le culte palpable de la pierre. Parmi les saints qui évangélisèrent les nations Celtiques, à peine en est-il un seul que les légendes ne représentent comme terrassant le dragon, comme étouffant les serpents! Exemples: Irlande, Angleterre, France.

CHAP. LIII. STONE-HENGE, PRÈS SALISBURY, OLD SARUM. Cet antique Dracontium élève encore, dans le désert, les ruines du Colossal Hiérogramme figurant le serpent qui traverse l'orbe du soleil. Les Dieux de Stone-Henge étaient ceux de Babylone, de Delphes... La pierre-Dieu y est retrouvée. Destinations de Stone-Henge et traditions. Prodige de ces ruines; leur effet; mes impressions. La mesure employée dans le temple Japhétien est la coudée, en usage chez les races de Cham et Sem. StoneHenge est probablement un temple du soleil que Diodore de Sicile a décrit. Un mot sur l'idole Gauloise de Ruth, qui paraît avoir été le même Dieu soleil que celui de Stone-Henge.

CHAP. LIV. TEMPLES MIXTES. KRENDI, ILE DE MALTE. Ces ruines étranges n'ont aucun caractère exclusif; leur architecture porte le sceau de la fusion des principaux cultes du monde ancien. Singulière analogie entre les temples de Malte et de Gozzo, et les monuments druidiques ou Pélasgiques. Symboles rencontrés à Krendi. On y retrouve une statue de Vénus cabirique ou Uranie, Déesse mère des anciens, et Bétyle. Elle est le type de la Vénus de Médicis. Quel chemin de la pierre brute à ce chefd'œuvre !

CHAP. LV.. LA GIGANTEJA, ILE DE GOZZO. Semblable, sous plusieurs rapports, au temple de Krendi, la Gigantéja reproduit dans son plan la figure du chêne. Il me semble découvrir dans ce monument la synthèse du culte de l'arbre et de la pierre. Les Dieux de la Gigantéja, et du cercle de pierres qui s'élève tout auprès, sont les Dieux Nature et Lumière de Krendi, de Stone-Henge, de Carn-ac, de Babylone, de Delphes, etc., etc... Placés presque au centre du monde ancien, Krendi et la Gigantéja réunis

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sent la plupart des idées et des symboles religieux égarés sur tous les points

du monde.

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CHAP. LIX. UNE RÉFLEXION DERNIÈRE, ET qui n'est pas inu-

TILE A LA CONCLUSION. Si haut que nous atteignions les traditions ou
les monuments de la race humaine, et quelle que soit l'épaisseur du voile
qui les couvre,
nous rencontrons presque partout le Beth-el, ou le Beth-
c'est-à-dire la pierre Maison-de-Dieu, ou Maison-du-Mensonge. Elle
se montre à nous comme une des premières occasions de l'idolâtrie, comme
le chef matériel des Dieux, comme leur source.

aven,

Et la vertu primitive de ce symbole divinisé sortait de la promesse
d'un sauveur, dont il était la figure, et qui avait été faite à l'homme.

La pierre divine est le symbole du Dieu triple et un, de l'idée duquel
l'erreur engendra la pluralité des Dieux.

Grâce à son histoire, et en étudiant la généalogie des croyances qu'elle

engendra, nous apprenons la généalogie des peuples, nous remontons à

leur berceau, nous découvrons l'unité de leur origine. Cette unité se confond

historiquement avec celle du vrai Dieu, et, par conséquent avec l'unité de

sa religion, ce lien d'amour qui unit les hommes entre eux, pour les atta-

cher au ciel.

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FIN DE LA TABLE DES MATIÈRES.

ERRATA.

Page 23, ligne 8, lisez dit, au lieu de dti.

Page 33, caillou de Michaut, cité à tort, par erreur.
Page 77, note, ligne 2, lisez fancies, au lieu de fancis.

Page 82, ligne 5, lisez ce culte, au lieu de le culte.

Page 98, ligne 2, lisez docet historia, au lieu de do cethistoria.
Page 102, ligne 12, lisez Saturne, au lieu de Satelle.

Page 110, ligne 2, lisez tel'e, au lieu de telles.

Page 115, ligne 8, lisez d'un bloc ovoïde, au lieu de de bloc.
Page 121, lignes 19, 20, lisez puissance, au lieu de puisrance.
Page 126, note 2, ligne 1, supprimez la virgule après les bétyles.
Page 152, alinéa premier, ligne 3, lisez avait au lieu de aurait.

Page 163, ligne 5, au lieu de par suite, lisez à la suite; ligne 11, au lieu de
Bteh-el, lisez Beth-el.

Page 164, note 3, lisez du roi de mer Normand.

Page 168, ligne 14, lisez tout autre chose, au lieu de toute.

Page 185, ligne 9, lisez de Sainte Croix, au lieu de Sainte Croix.
Page 186, note, ligne 2, lisez Dieux-astres, au lieu de Dieux-artistes.
Page 205, ligne 11, au lieu de les régions de Scythes, lisez des Scythes.
Page 218, ligne 5, au lieu de l'une dans l'autre, lisez l'un dans l'autre.
Page 229, ligne 1, au lieu de lors de, lisez lors des.

note 2, ligue 9, au lieu de partie, lisez patrie. Page 231, ligne 20, au lieu de ld'iée, lisez l'idée.

Page 235, note première, ligne 1, au lieu de Abia, lisez Acía.

Page 237, ligne 34, au lieu de elle était un de ces, lisez une de ces.
Page 239, ligne 21, au lieu de discuter, lisez disputer.

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