Opuscules et penséesBaillière, 1880 - 198 pages |
Other editions - View all
Common terms and phrases
affaires aime âme animaux artichaut assez ATLAS aujourd'hui avaient Belzébuth bles bonheur bonne bouddhisme choses humaines civilisation cœur contraire coquins corps courage créatures croyant d'autres désirable DIALOGUE dieux dire douleur ELÉANDRE elle-même enfants Épicure espèce espérer esprit FARFADET femmes FOLLET fortune genre humain gens Giacomo Leopardi GNOME HERCULE heureux hommes infortune insépa j'ai jamais joie jour juger Jupiter l'âme L'AMI l'amour l'ennui l'esprit l'homme laisser Leopardi LUNE MALAMBRUN malheur Marc Monnier maux ment MÉTAPHYSICIEN mieux mille misère Momus monde mort mourir n'en nature naturel Nirvâna œuvre Ottonieri pable parler PASSANT Paul Heyse peine pensée personne philosophie PHYSICIEN plaisir Platon Plotin poète Porphyre pouvait première PROMÉTHÉE propre raison réalité Récanati reste rêve rien rire RUYSCH sais saurait semblable semble sentiment serait seul siècle Socrate sorte souf souffrance souvent suicide surtout TASSE terre TIMANDRE tion TRISTAN trouve vanité vérité veux vieillesse vive vivre volonté vrai
Popular passages
Page xv - Et tu mourus aussi. Seul, l'âme désolée, Mais toujours calme et bon, sans te plaindre du sort, Tu marchais en chantant dans ta route isolée. L'heure dernière vint, tant de fois appelée. Tu la vis arriver, sans crainte et sans remord, Et tu goûtas enfin le charme de la mort.
Page xii - ... persuadés du mérite de l'existence, que l'on a voulu considérer mes opinions philosophiques comme le résultat de mes souffrances particulières, et que l'on s'obstine à attribuer à mes circonstances matérielles ce qu'on ne doit qu'à mon entendement. Avant de mourir, je vais protester contre cette invention de la faiblesse et de la vulgarité, et prier mes lecteurs de s'attacher à détruire mes observations et mes raisonnements plutôt que d'accuser mes maladies.
Page 124 - ... à vivre longuement. En d'autres temps, j'ai envié les fous et les sots, et ceux qui ont une grande opinion d'euxmêmes, et j'aurais volontiers changé avec n'importe qui d'entre eux. Aujourd'hui je n'envie plus ni les fous ni les sages, ni les grands ni les petits, ni les faibles ni les puissants : j'envie les morts, et ce n'est qu'avec les morts que je changerais.
Page vi - Batrachomyomachie d'Homère, accompagnée d'une dissertation célèhre, même en France; puis plusieurs chants de l'Odyssée, de l'Enéide, la Titanomachie d'Hésiode, mille et une idylles, élégies, etc., d'auteurs anciens, inconnus ou supposés, sans compter les fragments en prose. Il publia un commentaire de Pétrarque et une chrestomathie italienne qui donna peut-être à Vinet l'idée ou du moins le titre de son beau travail.
Page vi - ... philosophes hardis, des prosateurs éloquents, des poètes; elle vient même de produire un homme qui fut à la fois tout cela : Giacomo Leopardi. Cet enfant merveilleux apprit seul le grec , le français, l'anglais, l'espagnol, l'hébreu, dont il se servit pour discuter avec des juifs d'Ancône ; il écrivit avant l'adolescence une histoire de l'astronomie ; il publia et commenta force Grecs inédits ou oubliés , entre autres des fragments de cinquante-cinq Pères de l'Église. Il traduisit...
Page vi - Niebuhret les savants allemands et par quelques lettrés libéraux, mais le monde officiel se montra au contraire très froid à son égard. On lui faisait un crime, dans ce parti, des tendances fatalistes, déjà marquées dans ses écrits, aussi bien que de son audacieux patriotisme.
Page 30 - En tout cas, tu ne me feras pas croire que toute une espèce vivante puisse disparaître ainsi, sans laisser de traces. FOLLET. — Toi qui es un maître en géologie, tu devrais savoir que le cas n'est pas nouveau et que quantité d'animaux autrefois prospères ne se trouvent plus aujourd'hui que sous la forme de pétrifications. Et certes ces pauvres créatures n'avaient pas employé pour se perdre tous les moyens mis en usage par les hommes. GNOME. — Tu peux avoir raison. Mais j'aimerais à...
Page viii - Pise et à Florence (1825-1826). Dans cette dernière ville il fut très bien accueilli par la colonie de littérateurs qui s'y était formée, et où figuraient Niccolini, Frullani, Capponi et Giordani, son ami depuis longtemps.
Page viii - Elles comprennent quelques poésies lyriques, plusieurs élégies, qui sont de purs chefs-d'œuvre, et enfin ses opuscules en prose, dont Manzoni, un bon juge, disait qu'on n'a rien écrit de mieux, de nos jours, dans la langue italienne. Depuis son retour de Rome (1823), Leopardi avait senti croître encore son aversion contre Récanati.