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VOCABULAIRE

FRANÇOIS,

CONTENANT

1. L'explication de chaque mot confidéré dans fes diverfes acceptions grammati
cales, propres, figurées, fynonymes & relatives.

2o. Les lois de l'Orthographe; celles de la Profodie, ou Prononciation, tant
familière qu'oratoire; les Principes généraux & particuliers de la Grammaire;
les Règles de la Verfification, & généralement tout ce qui a rapport à l'Eloquence
& à la Poëfie.

3. La Géographie ancienne & moderne ; le Blafon , ou l'Art héraldique; la
Mythologie; l'Hiftoire naturelle des Animaux, des Plantes & des Minéraux ;
l'Expofé des Dogmes de la Religion, & des Faits principaux de l'Hiftoire Sacrée
Eccléfiaftique & Profane.

la

4°. Des détails raisonnés & philofophiques fur l'Économie, le Commerce
Marine, la Politique, la Jurifprudence Civile, Canonique & Bénéficiale;
l'Anatomie, la Médecine, la Chirurgie, la Chimie, la Phyfique, les Ma-
thématiques, la Mufique, la Peinture, la Sculpture, la Gravure, l'Archi-
tecture, &c. &c.

PAR UNE SOCIÉTÉ DE GENS DE LETTRES.

STOR

TOME NEUVIÈM E.

LIBRARY

NEW-YOR

A PARIS,

Chez C. PANCKOUCKE, Libraire, à l'Hôtel de Thou, rue des Poitevins,

Chez

quartier S. André-des-Arts.

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AVIS

LES

ES dixième & onzième Tomes paroîtront ensemble au mois

de Décembre ou de Janvier prochain.

LE GRAND

VOCABULAIRE FRANÇOIS

EDO

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EDO

pou

delles. Il partageoit les travaux de cette expédition malh ureufe, lorf que la mort du Roi fon père le rappela en Europe, en 1272. Au rctour de l'Afie il débarqua en Sicile, & vint en France où il fit hommage au Roi Philippe III,des terres que les Anglois pollédoient dans la Guienne. L'Angleterre changea de face fous ce Prince. Il fit fleurir le commerce autant qu'on le voit alors. Il s'empara du pays de Galles fur Lolin, après l'avoir tué les armes à la main, en 1286. Il fit un traité avec le Roi Philippe IV, dit le Bel, fucceffeur de Philippe III, par lequel il règla les différents qu'ils avoient pour la Saintonge, le Limofin, le Querci & le Périgord. L'année fuivante il fe rendit à Amiens, où il fit au même Prince hommage de toutes les terres qu'il poffédoit en France, La mort d'Alexandre III, Roi d'Écoffe, arrivée en 1291, ayant laiffé

A

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fa couronne en proie à l'ambition de douze compétiteurs, Edouard eut la gloire d'être choisi pour arbitre entre les prétendans. Il exigea d'abord l'hominage de cette cou. ronne, enfuite il nomma pour Roi Bailleul qu'il fit fon vaffal.Une querelle peu confidérable entre deux mariniers, l'un françois, l'autre anglois, alluma la guerre en 1293 ? entre les deux nations. Édouard entra en France avec deux armées l'une destinée au fiége de la Rochelle, & l'autre contre la Normandie. Cette guerre fut terminée par une double alliance en 1298, entre Édouard & Margueritte de France, & entre fon fils Édouard & Ifabelle, l'une four & l'autre fille de Philippe le Bel. Le Roi anglois tourna enfuite fes armes contre l'Écoffe. Berwick fut la première place qu'il affiégea. Il la prit par rufe. Il feignit de lever le fiège, & fit répandre par les émiffaires qu'il s'y étoit déterminé par la crainte des fecours qu'attendoient les affiégés. Quand il fe fut affez éloigné pour n'être plus apperçu, il atbora le drapeau d'Ecoffe & s'avança vers la place. La garnifon féduite par ce ftratagème, s'empreffa d'aller au-devant de ceux qu'elle croyoit fes libérateurs: elle étoit à peine fortie, qu'elle fut coupée par les Anglois qui entrèrent précipitamment dans la ville. Ce fuccès en amena d'autres. Le Roi d'Écoffe fut fait prifonier, confiné dans la tour de Londres, & forcé de renoncer en faveur du vainqueur au droit qu'il avoit fur la Couronne. Ce fut alors que commença cette antipathie entre les Anglois & les Écoffois qui dure encore aujourd'hui, malgré la réunion des deux peuples. Edouard mourut en

achevant fa conquête de l'Écoffe en 1307, après 34 ans de règne & 68 ans de vie. Les Hiftoriens de différentes nations ont parlé fi différemment de ce Prince, dit l'Auteur de l'histoire du Parlement d'Angleterre, qu'il eft difficile de s'en former une jufte idée. Les fatyres font venues des Écoffois, & les éloges. des Anglois. On ne peut lui refufer beaucoup de courage, des. mœurs pures, une équité exacte; mais ces qualités furent ternies par la cruauté & par la foif de la vengeance. Ce fut fous ce Prince, que le Parlement d'Angleterre prit une nouvelle forme, telle à peu près qu'elle eft aujourd'hui. ÉDOUARD II, fils & fucceffeur d'Édouard I, couronné à l'âge de 23: ans, abandonna les projets de fon père fur l'Ecoffe, pour fe livrer à fes maîtreffes & à fes favoris. Le principal d'entr'eux étoit un nommé Gevelton Piera, Gentilhomme gafcon, qui à la fierté de fa nation joignoit les caprices d'un favori & la dureté d'un Miniftre. Il maltraita fi cruellement les Grands du Royaume, qu'ils prirent les armes contre leur Souverain, & ne les quittèrent qu'après avoir fait couper la tête à fon indigne favori. Les Écoffois profitant de ce trouble fecouèrent le joug des Anglois.. Édouard malheureux au dehors ne fut pas plus heureux dans fa famille. Ifabelle fa femme irritée contre lui, fe retira à la Cour du Roi de France, Charles le Bel fon frère. Ce Prince encouragea fa fœur à lever l'étendart de la révolte contre fon mari. Cette Princeffe fecourue par le Prince de Hainaut repalla la mer avec environ trois mille: hommes. Édouard livré à l'incertitude dans laquelle il avoit flouté

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