appellent encore dans leur temple, & que je cherche à guider fur la route qui y conduit. Il est néceffaire que vous connoiffiez tout le Sistème de l'Erudition univerfelle; mais comme la Nature ne produit pas fouvent un Leibnitz,. & qu'il eft rare de trouver dans le monde un Efprit univerfel, fuivez mes confeils, choififfez entre les fciences que je vous préfente ici, quelques unes pour vous y appliquer par préference, & faites les derniers efforts pour exceller, ne fûtce que dans une feule. Les forces s'augmentent à proportion qu'elles font concentrées, & s'affoibliffent à mefure qu'elles s'e tendent. Dieu veuille bénir mes Intentions! Ellesfont pures. On fème peu pour recueillir beaucoup. Je jette en terre une fimple poignée de graine de fcience. Puilfiez-vous par la benediction du Ciel en faire une ample récolte! Si la Providence prolonge ma carrière, & mes loisirs, j'employerai le refte de ma vie à retoucher & à augmenter cet ou vrage. Peut-être dirai-je avec Apelle Nulla dies fine linea. Mais furement je ne tracerai point de ligne qui ne vous foit confacrée; car mon Cœur vous cherit. DES CHAPITRE S. Contenus dans le premier Volume. PENSÉ E S. XVI. Le Droit Germain & le Droit Sa- XXII. Le Droit des Mines ou Metallique. 168 XXIV. De quelques Parties de la Jurispru- dence génerale, & (1.) du Droit civil particulier des principaux E- tats de l'Europe. (2.) Du Droit des Nations conquérantes dans leurs Colonies. (3.) Du Droit coûtumier & des Loix municipales des Villes. (4.) De la Forme des Procès. (5.) Des Procès par devant les Tribunaux XXXVII. (1.) La Pratique de la Medecine. (2.) La Prudence des Medecins. (3.) Les Decifions de la Faculté. XXXVIII. La Philofophie. XXXIX. La Logique. XL. La Morale en général. XLI. La Théologie naturelle. 284 292 307 315 319 XLII. La Morale Philofopbique, nom mée autrement L'Ethique. 326 XLIII. La Politique génerale ou la Pru dence commune. XLIV. La Politique des Etats. XLV. Le Droit de la Nature. XLVI. Le Droit des Gens. XLVII. La Métaphyfique. XLVIII. La Phyfique. XLIX. Les Mathématiques. 337 343 353 362 371 386 425 Sur l'Erudition en general, pour fervir d'introduction à tout l'Ouvrage. S. I. ans le fens le plus étendu, on entend par le mot D'ERUDITION la Connoiffance de toutes les chofes poffibles. Cette définition quoi que vague, ne laisse pas que d'etre très jufte. Plus les connoiffances d'un homme font multipliées, plus il eft érudit. L'Ecriture même, pour nous donner une idée du favoir de Salomon, dit qu'il connoiffoit depuis le Cedre jusqu'à l'Yffoppe Tous les arts uti les, tous les métiers, toutes les fciences frivoles mêmes, font donc compris fous cette idée générale de l'érudition. Tom. I. A §. II. |