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Ce Cours de littérature est certainement le plus complet qui existe. Il est écrit avec une profonde connaissance de tous les genres de littérature, à toutes les époques, et le goût le plus sévère, la morale la plus pure, ont inspiré son auteur. Toutes les différentes parties de ce Cours peuvent être mises aveuglément entre les mains des élèves, qui n'y rencontreront que les meilleurs modèles, et aucun de ces morceaux où, préoccupé du charme de la forme, le professeur oublie trop facilement le respect qu'il doit à ses jeunes lecteurs. Plusieurs des ouvrages de M. Henry sont devenus classiques dans un grand nombre d'établissements d'instruction publique; et tous sont éminemment propres à être donnés en prix. Ce cours est spécialement recommandé par Mgr Dupanloup, évêque d'Orléans.

ON VEND SÉPARÉMENT :

Éloquence et poésie des livres saints, 2e édition. 1 vol. in-8°. 3 fr. 50 Histoire de l'éloquence ancienne, avec des jugements critiques sur les plus célèbres orateurs, et des extraits nombreux et étendus de leurs chefs d'œuvre. 2e édition. 1 vol. in-8°. 3 fr. 50 Histoire de l'éloquence des saints Pères, avec des jugements, etc., etc., 2e édition. 1 vol. in-8°.

3 fr. 50

Histoire de l'éloquence moderne, etc., 3e édition. 4 vol. in-8°. 14 fr. Précis de l'histoire de l'éloquence, etc., 3e édition. 1 vol. in-8°. 3 fr. 50 Histoire de la poésie grecque, avec des jugements critiques sur les poëtes les plus célèbres, et des extraits nombreux et étendus de leurs chefs-d'œuvre. 2 vol. in-8°.

7 fr. Histoire de la poésie latine, avec des juger.ents, etc., etc. 2 vol. in-8°. 7 fr.

3 fr. 50

Histoire de la poésie chrétienne, depuis l'origine jusqu'à la formation des langues modernes. 1 vol. in-8°. Histoire de la poésie française au moyen âge. 1 vol. in-8°. 3 fr. 50 Histoire de la poésie française au XVIe siècle et dans la première partie du XVIIe. 1 vol. in-8°.

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3 fr. 50

Histoire de la poésie française dans la deuxième partie du XVIIe siècle. 1 vol. in-8°.

3 fr. 50

3 fr. 50

Précis de l'histoire de la poésie, édition classique à l'usage de la seconde et de la rhétorique. 1 vol. in-8°. Histoire de la poésie française au XVIIIe siècle, se divisant en trois parties :

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3 fr. 50

3 fr. 50

3 fr. 50

PARIS.

IMP. JULES LE CLERE ET cie, RUE CASSETTE, 29.

DE

L'ÉLOQUENCE

AVEC

DES JUGEMENTS CRITIQUES SUR LES PLUS CÉLÈBRES ORATEURS

ET DES EXTRAITS NOMBREUX ET ÉTENDUS DE LEURS CHEFS-D'OEUVRE

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LE CLERE

LIBRAIRIE ADRIEN

HENRI LE CLERE, REICHEL ET Cie, SUCCESSEURS

ÉDITEURS DE N. S. P. LE PAPE ET DE L'ARCHEVÉCHÉ DE PARIS

RUE CASSETTE, 29

45-77

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L'ÉLOQUENCE FRANÇAISE

SUITE DE LA SIXIÈME SECTION.

ÉLOQUENCE DES ÉCRITS

DIX-HUITIÈME SIÈCLE.

COUP-D'OEIL GÉNÉRAL SUR LE XVIII SIÈCLE.

La littérature française, au XVIIIe siècle, présente pour caractère général une tendance irréligieuse et la décadence du goût; les arts participent à cette dégradation des lettres, mais les sciences reçoivent un prodigieux développement.

Paris était devenu pour l'Europe une école de philosophie où l'on agitait sans cesse, en présence des femmes les plus distinguées, comme autrefois dans la maison de Périclès et sous les auspices d'Aspasie, les plus intéressantes questions de l'administration, de la politique, de la morale et de la législation appliquées au bonheur des hommes. Une licence effrénée s'était emparée de tous les écrivains; la religion, la morale et l'autorité étaient ébranlées jusque dans leurs bases.

Ce changement, d'ailleurs, s'était préparé de longue main; il datait du XVIe siècle. A la fin du xvire et au commencement du XVIIe l'autorité avait déjà perdu sa considération et une partie de sa puissance; la religion avait cessé d'être un frein universel; le doute avait commencé à détruire les convictions; l'habitude de tout discuter s'étant généralement répandue, les jugements sur toutes choses portés trop

facilement avaient dû perdre aussi la gravité et la retenue; chaque homme avait appris à attacher plus d'importance à sa personne, à son opinion, et à se moins soucier des idées reçues. Ces dispositions prirent une nouvelle force avec le philosophisme crée par Voltaire et Rousseau, écrivains qui, par leur talent incontestable, rendirent aux lettres un peu de l'éclat qu'elles avaient perdu.

Voltaire surtout a été ou plutôt a eu le génie de son siècle; et ce siècle qui l'a fait s'est prosterné devant son ouvrage. Dans ce siècle trop célèbre, qui a commencé en France par une révolution dans les mœurs et a fini par une révolution dans les lois, Voltaire a prolongé l'une et préparé l'autre, et les a pour ainsi dire liées ensemble par la révolution qu'il a faite dans la littérature et la direction qu'il a donnée aux lettres ; aux lettres qui, après avoir éprouvé l'influence de la révolution des mœurs, ont, à leur tour, si puissamment influé sur la révolution des lois et le bouleversement de la société.

C'est à cette époque que l'on vit aussi se produire, avec une déplorable profusion, les doctrines d'athéisme, de matérialisme et d'intérêt personnel qui paraissent être contemporaines de toutes les époques d'affaiblissement moral. Singularité remarquable! tandis que la société française était travaillée de l'espérance de s'affranchir, de s'élever; tandis qu'on aspirait à retrouver presque la vertu civique; une partie des citoyens faisaient dominer dans leurs ouvrages les opinions les plus contraires à toute dignité, à toute indépendance de l'âme.

Les recherches des philosophes de l'antiquité avaient généralement la morale pour objet : les études des philosophes du XVIII siècle ont été presque exclusivement dirigées vers les sciences physiques, c'est-à-dire vers l'art de tout expliquer, de tout régler sans le concours de la divinité; et tandis qu'ils s'efforçaient de découvrir les causes de toutes choses; tandis qu'en présence des mystères les plus impénétrables ils osaient faire entendre un indiscret et téméraire pourquoi? ils reçurent tout à coup pour réponse 93 avec toutes ses horreurs.

Ainsi se termine dans le sang ce xvIIIe siècle peu fécond en événements, dont la plus grande partie s'était écoulée d'un cours assez tranquille à l'extérieur, sans déchirements et sans mouvements extraordinaires, mais dans lequel de toutes parts, à l'intérieur, s'opérait un prodigieux travail de ruine par la marche de l'esprit et des opinions.

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