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cela est joli. Mais le mot grec signifie autre chose que des solitaires et des moines. Pourquoi induire en erreur les honnêtes gens qui vous lisent?

« Demonoi! idiotoi! M. Larcher n'en sait rien, et nous vous sommes trop attachés pour aller le lui dire : il appellerait encore cela des petits bouts d'oreilles qu'il faudrait cacher, et que vous laissez voir. Cachez, monsieur, cachez vite. >>

Voilà donc comment le grand Voltaire savait le grec. Quand à l'hébreu, il avait été si fort poussé à bout par nos juifs, qu'il fut forcé de leur faire cet aveu: J'ai pris un rabbin pour m'enseigner l'hébreu, et je n'ai jamais pu l'apprendre. Sur quoi nos juifs lui répondent :

« Jamais je n'ai pu l'apprendre. Nous avions toujours bien pensé que vous en feriez enfiù l'aveu. Quand on a su réunir une si grande diversité d'heureux talents et tant de sortes de gloire, on peut renoncer, sans regret, au faible honneur de savoir un jargon grossier et barbare.

« Jamais! L'aveu est net, formel, par conséquent généreux. Que ne l'avez-vous fait, monsieur, avant nos lettres!

« Jamais je n'ai pu l'apprendre! Amis, partisans, sectateurs de M. de Voltaire, qui vouliez nous persuader que ce célèbre écrivain sait parfaitement l'hébreu, que vous aviez vu chez lui des Bibles hébraïques chargées de notes marginales écrites de sa main; amis de M. de Voltaire, écoutez l'aveu qu'il en fait il ne sait pas l'hébreu, il n'a jamais pu l'apprendre. Et vous, lecteurs crédules, qu'éblouissent ses discussions, ses citations hébraïques, qui le regardiez bonnement comme, l'oracle de la littérature en ce genre, et ses décisions comme autant d'arrêts sans appel, apprenez de lui-même quelle confiance il mérite quand il parle d'hébreu et des livres hébreux. Il n'a jamais pu l'apprendre.

« Je n'ai jamais pu l'apprendre! Nous ne pouvons qu'applaudir, monsieur, à l'honorable aveu que vous en faites. Mais puisque vous ne savez pas l'hébreu, cessez donc de tant parler d'hébreu, de tant disserter sur l'hébreu; cessez surtout de jeter à vos adversaires, d'un ton confiant, des tas de mots hébreux, en les insultant, comme s'ils devaient tous prendre l'hébreu pour du bas breton. Ces gasconnades d'érudition ne peuvent avoir qu'un temps, le moment vient où le masque tombe, et une petite humiliation bien méritée succède à un vain triomphe. »

On peut juger par ces passages du fond et de la forme de ces Lettres. Il n'était guère possible de réfuter avec plus de gaieté et plus de ménagement des erreurs si grossières, et d'avoir plus d'égards pour un homme qui donnait tant de prises à ses adversaires. Cependant ces ménagements et cette politesse ne désarmèrent pas Voltaire, et il n'en exhala pas moins sa bile contre ses pauvres juifs qui se présentaient à lui avec tant de modestie et de révérence. C'étaient des auteurs malhonnétes, de francs ignorants et des emportés. Leur secrétaire (l'abbé Guénée) était un des plus mauvais chrétiens, des plus insolents qui soient dans l'Eglise de Dieu. (A d'Alembert, 28 octobre 1776.)

Quelquefois cependant il s'adoucissait; il se mettait de bonne humeur avec l'auteur de ces Lettres, et, passant condamnation sur certaines grosses bévues: L'abbé, lui disait-il, il m'importe beaucoup d'être lu et très-peu d'être cru; aveu inconcevable et qui montre le peu de confiance que mérite Voltaire. Le philosophe, vaincu dans un genre d'escrime où il n'avait pas encore trouvé d'égal, ne peut même s'empêcher de rendre justice à son adversaire. Il écrivait un jour à d'Alembert: « Le secrétaire juif n'est pas sans esprit et sans connaissance; mais il est malin comme un singe. Il mord jusqu'au sang en faisant semblant de baiser la main. »

Guénée lut à l'Académie, le 4 mai 1779, un Mémoire sur la Judée, dans le but de réfuter ce que Voltaire et plusieurs autres écrivains ont avancé sur la stérilité de la Judée, pour infirmer la véracité des livres saints. Ce Mémoire fut bientôt suivi de trois autres, où l'abbé Guénée prouve que la Judée a été, même jusque sous les empereurs romains, telle que Dieu l'avait promise aux Hébreux, une terre fertile, et que si elle a changé aujourd'hui, on ne peut attribuer la stérilité actuelle qu'à la conquête d'Omar et au gouvernement insouciant des Turcs. Ces Mémoires ont été imprimés dans les dernières éditions des Lettres de quelques Juifs. Ainsi tout le temps, tous les talents de l'abbé Guénée furent consacrés à défendre la religion, et il eut le bonheur de le faire avec non moins de succès que de zèle.

On voit par ce qui précède que les erreurs de Voltaire ont été solidement réfutées dans le dix-huitième siècle. Sa gloire, fondée sur les passions, et sur le mensonge, ne pouvait longtemps durer.

<< Grâce à la Providence, s'écriait M. de Boulogne que nous avons suivi dans cet article, les autels de cette divinité impie s'écroulent chaque jour, et leurs débris se confondent bientôt avec tous les autres débris que nous ont préparés ses productions funestes. Chaque jour on casse ses arrêts, et on appelle de ses jugements; ses impiétés burlesques et ses cyniques emportements, qui ont fait sa réputation, ne font plus que sa honte. Ses erreurs sont tellement aujourd'hui reconnues, et ses mensonges tellement avérés, qu'on ne peut plus, sans exciter le rire, invoquer son témoignage. Quelques restes d'incrédules se débattent encore pour soutenir sa philosophie défaillante, mais les yeux se dessilent peu à peu; l'homme du temps et des circonstances disparaît insensiblement avec le temps et les circonstances. Quelque justice que l'on rende à plusieurs pièces de théâtre qui le placent après Corneille et Racine, quelque plaisir que l'on éprouve en lisant plusieurs essais badins de sa plume légère, on commence à réduire à sa juste valeur, ce littérateur colossal, cet homme prétendu universel, qui a voulu tout à la fois donner des leçons au théâtre et à la chaire, faire des opéras et des homélies, des pièces fugitives et des traités dogmatiques, des commentaires sur Corneille et des gloses sur la Bible, être enfin newtonien et théologien, et qui, à force de répandre son esprit partout, n'a porté son génie nulle part. On convient généralement que sa gaieté ne fut jamais que de la malice, et sa malice que de la méchanceté, que son humanité ne fut en lui qu'une passion factice, et sa bienfaisance qu'une vertu de commande; qu'en se donnant toujours pour le martyre de la vérité dont il se moquait, il ne le fut jamais de sa vanité et de son égoïsme; qu'en déclamant éternellement contre le fanatisme, il ne fut qu'un chef de secte, possedé d'un fanatisme mille fois plus violent que celui dont il accusait les prêtres devenus l objet du sien; enfin qu'il a mis à tromper, à mentir, à déchirer les réputations, à échauffer les esprits, à défendre ses opinions, la même fureur que les enthousiastes et les hérésiarques de tous les temps ont mise à défendre leurs dogmes. >>

Duvoisin.

Jean-Baptiste Duvoisin, évêque de Nantes, né à Langres le 16 octobre 1744, fit de brillantes études, et fut agrégé docteur à la maison de Sorbonne, et nommé professeur, jeune encore. Il deviot successivemen promoteur de l'officialité de Paris, censeur royal, chanoine d'Auxerre

chanoine et grand vicaire de Laon. Il était dans cette dernière ville au commencement de la révolution, et fut déporté, avec un grand nombre d'autres ecclésiastiques, dans les premiers jours de septembre 1792. ĮI passa en Angleterre, et vint rejoindre son évêque à Bruxelles, et se fixa ensuite à Brunswick, où il ouvrit un cours de littérature et de mathématiques. De retour en France en 1801, après le concordat, il fut nommé à l'évêché de Nantes, obtint la confiance de Bonaparte, qui le créa baron et le décora de la Légion d'honneur. Il fut du nombre des quatre évêques appelés pour résider auprès du pape à Savone, puis à Fontainebleau. Il fit aussi partie d'une commission composée de cardinaux et d'évêques chargés de donner leur avis sur plusieurs points, et y tint la plume au moins pour les réponses qui furent publiées. Il montra, dit-on, dans cette affaire, une extrême condescendance, et fut accusé par plusieurs d'avoir trahi les intérêts de la religion. On se fonda, pour justifier cette accusation, sur les honneurs dont il fut comblé par Bonaparte. Cependant quelques écrivains ont cherché à le justifier, en disant que le désir d'éviter de plus grands maux à l'Eglise avait dirigé sa conduite dans ces temps désastreux, et qu'il avait fait plusieurs fois des représentations inutiles. On cite entre autres une lettre qu'il écrivit avant d'expirer: Je supplie, y disait-il, l'empereur de rendre la liberté au saint-père; sa captivité trouble encore les derniers instants de ma vie. J'ai eu l'honneur de lui dire plusieurs fois combien cette captivité affligeait toute la chrétienté, et combien il y avait d'inconvénients à la prolonger. Il serait nécessaire, je crois, au bonheur de Sa Majesté, que Sa Sainteté retournát à Rome. » Cette lettre, dit l'auteur des Mémoires pour servir à l'Histoire ecclésiastique du dix huitième siècle, fait honneur à l'évêque de Nantes; mais n'eût-elle pas pu être plus forte encore et contenir l'improbation de quelques démarches et de quelques écrits qu'il paraît difficile de justifier? C'est à ce dernier moment qu'il convenait à un évêque de dire la vérité tout entière. Aussi cette lettre' n'effacera point dans l'opinion de bien des gens la tache de la faiblesse du prélat, et on lui pardonnera d'autant moins qu'il avait beaucoup d'esprit, de talent et de connaissances. » Il mourut d'une fluxion de poitrine le 9 juillet 1813. On a de lui : Dissertation critique sur la vision de Constantin, 1774, in-12; l'Autorité des livres du Nouveau Testament contre les incrédules, Paris, 1775, in-12; l'Autorité des livres de Moïse, établie el défendue contre les incrédules, Paris, 1778, in-12; Essai polémique sur la religion naturelle, Paris, 1780, in-12; De vera religione, Paris, 1785, 2 vol. in-12. Ce sont les leçons qu'il avait dictées dans les écoles de Sorbonne. Examen des principes de la révolution française, 1795, in-8°. Defense de l'ordre social contre les principes de la révolution française, Londres, 1798, in-8°. Ce livre est très-rare en France, et l'auteur y discute, avec autant de sagacité que d'impartialité, les principes qui ont amené notre révolution. Démonstration evangélique, Brunswick, 1800, Paris, 1802, 1805. Cette dernière édition est augmentée d'un traité sur la tolérance. Il y en a eu une réimpression en 1810. Cet ouvrage a le mérite de réunir en un petit volume, et de présenter avec ordre, clarté et précision, ce qui se trouve épars dans un grand nombre de livres et où les gens du monde peuvent aller puiser des principes de conduite.

Nous citerons de la Démonstration évangélique de Duvoisin le chapitre qui a pour titre : Considérations sur l'établissement du christianisme.

« Entre les divers événements qui appartiennent à l'ordre moral, comme dans les phénomènes de l'ordre physique, il existe des rapports d'après lesquels nous pouvons souvent, où remonter de l'effet à la cause,

ou descendre de la cause à l'effet. Si les miracles de l'Evangile sont réels, il est impossible qu'ils n'aient pas eu des suites considérables dans le monde; et réciproquement, si, peu d'années après la mort de son fondateur, je vois le christianisme s'établir partout où il est annoncé, je ne puis m'empêcher de regarder ses progrès comme la conséquence naturelle des miracles de l'Evangile.

« Commençons par établir les faits qui doivent servir de base au raison, nement. Reprenons le livre des Actes et les Epîtres du Nouveau Testament, où se trouve l'histoire contemporaine de la naissance du christianisme.

«Il ne s'était pas encore écoulé deux mois depuis la mort de Jésus, lorsque tout à coup les apôtres se montrent et enseignent publiquement au milieu de Jérusalem. De là leur doctrine se répand dans toute la Judée et dans les provinces circonvoisines, Bientôt après elle pénètre dans la Grèce, dans l'Italie et jusque dans l'Espagne. Ils fondent des églises à Corinthe, à Philippes, à Thessalonique, à Ephèse, à Antioche, à Rome, dans l'ile de Crète, dans le Pont, dans la Cappadoce, la Galatie, la Bithynie, etc. Nous avons la preuve de ces faits dans l'histoire originale du livre des Actes, écrite par un témoin oculaire, et dans les Epitres que les apôtres adressaient aux fidèles de toutes ces contrées. Avant la fin du premier siècle, l'Apocalypse de saint Jean nous montre des églises régulières gouvernées par des évêques dans les principales villes de l'Asie Mineure.

« Vers le milieu du second siècle, saint Justin, dans son dialogue avec le juif Tryphon, avance, comme un fait généralement connu, qu'il n'est point de nation, soit policée, soit barbare, où l'on n'adresse des prières et des actions de grâces à Dieu créateur, au nom de Jésus crucifié.

« Quelques années après, saint Irénée, évêque de Lyon, voulant prouver que la foi catholique était la même dans tout l'univers et jusqu'aux extrémités de la terre, nomme les églises des Gaules, de la Germanie, de l'Ibérie, de l'Orient, de l'Egypte et de la Lybie.

« Tertullien, qui vivait au commencement du troisième siècle, entreprend de prouver contre les juifs, par l'énumération des peuples qui croyaient à l'Evangile, que le royaume de Jésus-Christ était plus étendu que les empires de Nabuchodonosor, d'Alexandre et des Romains. Nous ne sommes que d'hier, dit-il encore dans son Apologétique, et nous remplissous vos villes, vos îles, vos forteresses, vos colonies, vos camps, vos tribus, vos décuries, le palais, le sénat, les assemblées. Nous ne vous avons laissé que vos temples.

« Saint Athanase, dans une épître synodique, nomme les Eglises d'Espagne, de la Grande-Bretagne, des Gaules, de l'Italie, de la Dalmatie, de la Mysie, de la Macédoine, de la Grèce, de l'Afrique, de la Sardaine, etc. Enfin tous ces conciles qui ont précédé le concile de Nicée sont des monuments irrécusables des vastes conquêtes que la foi chrétienne avait faites avant le règne et la conversion de Constantin.

« L'histoire profane est d'accord avec l'histoire ecclésiastique. Tacite nous apprend que sous le règne de Néron, trente ans après la mort de Jésus-Christ, il у avait à Rome une grande multitude de chrétiens. Dans le même temps, Sénèque, cité par saint Augustin (De civitate Dei, liv. VI, c. xv), s'indigne des progrès que font dans tout l'univers les coutumes des Juifs; c'est ainsi qu'il désigne les chrétiens sortis de la Judée. Les vainqueurs, dit-il, ont reçu la loi des vaincus.

«Avant la fin du premier siècle, Pline le Jeune, proconsul de Bithynie, écrivait à l'empereur Trajan que les villes et les campagnes de cette pro

since étaient remplies de chrétiens de tout rang, de tout âge et de tout sexe (*): et l'on ne peut douter qu'il n'en fût de même des autres provinces de l'empire. Lucien nous apprend que, sous le règne de Commode, la province de Pont, sa patrie, était pleine d'épicuriens et de chrétiens. Dion Cassius, au commencement du troisième siècle, avoue que cette superstition, souvent réprimée, était plus forte que les lois et faisait tous les jours de nouveaux progrès. Plutarque, Strabon, Lucain, Juvénal déplorent le silence des oracles que l'on ne peut attribuer qu'au discrédit où ils tombaient, à mesure que s'étendait le christianisme. Porphyre dit expressément qu'Esculape et les autres dieux ne font plus sentir leur protection, depuis que Jésus est adoré.

Mais qu'est-il besoin de citer les écrivains des premiers siècles? C'est un fait notoire que, avant le règne de Constantin, l'Evangile avait pénétré dans toutes les régions du monde connu, et bien au delà des limites de l'empire romain. Loin de les contester, les incrédules s'en prévalent souvent pour calomnier la conversion du premier prince chrétien. Selon eux, la conviction n'y eut aucune part, et Constantin, indifférent au fond sur toutes les religions, ne se déclara en faveur du christianisme, que pour se mettre à la tête du parti le plus puissant. Ainsi, de leur aveu, la nouvelle religion avait pris le dessus dans l'empire, non-seulement sans le secours, mais encore malgré tous les efforts de la puissance publique.

«En effet, depuis sa naissance jusqu'au temps de Constantin, le christiarisme n'a presque jamais cessé d'être en butte aux plus violentes persécutions. A Jérusalem, les apôtres sont emprisonnés, battus de verges ou mis à mort. Partout où ils portent leurs pas, les juifs les poursuivent, les accusent devant les tribunaux ou soulèvent le peuple contre eux. Néron rejette sur les chrétiens l'incendie de Rome, et les fait expirer dans des supplices affreux. Domitien, Trajan, Sénèque, Décius, Valérien, Aurélien, Dioclétien et ses collègues publient des édits sanguinaires contre le christianisme. Les gouverneurs des provinces ajoutent à la cruauté des lois impériales. Dans toute l'étendue de l'empire, une populace superstitieuse et féroce demande à grands cris le sang des chrétiens. Leurs tourments font partie des spectacles et des jeux publics. L'histoire ecclésiastique compte dix persécutions générales ordonnées par des édits: mais lors même que les empereurs semblaient accorder quelque répit aux chrétiens, il s'élevait des persécutions locales, autorisées en quelque sorte par les anciennes lois qui défendaient d'introduire de nouvelles religions.

«Que dans les légendes apocryphes du moyen âge on ait exagéré le nombre des martyrs, je le veux bien. Mais à s'en tenir aux monuments originaux, aux écrits contemporains d'un Tertullien, d'un saint Cyprien, d'un Lactance, d'un Eusèbe de Césarée, aux actes authentiques qui sont parvenus jusqu'à nous, aux témoignages mêmes des auteurs profanes, de Tacite, de Pline, de Dion, du jurisconsulte Ulpien, de l'empereur MarcAurèle, on ne peut calculer combien de milliers de victimes ont péri dans cette guerre de trois cents ans, où les chrétiens ne montraient du courage que pour aller au-devant de la mort ou pour la recevoir. Tel était le danger qui menaçait continuellement les sectateurs de la nouvelle religion, que les païens, par une dérision barbare, les appelaient: hommes de roue, hommes de bûcher, rotaxii, sarmentitii.

(*) Multi omnis ætatis, omnis ordinis utriusque sexus etiam vocantur in periculum, et vocabuntur. Neque enim civitates, sed vicos etiam atque agros superstitionis istius contagio pervagata est.

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