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Page 256. Partout où ils se glissent, ils font naître des troubles.

Voilà les véritables armes des sophistes. Ils combattent leurs adversaires en les dénonçant.

Page 257. Comme le sabot circule, etc.

Comparaison employée par Virgile et par Tibulle.

Page 258. Auguste, César, etc.

Ce début est celui de l'Apologie de saint Justin le philosophe.
Page 258. Toutefois l'effet d'une religion...

On a trouvé cela adroit cela n'est que juste.

Page 259. Nous ne sommes que d'hier...

Beau mot de Tertullien: Sola relinquimus templa.

Page 260. Publius, préfet de Rome.

Ce mot sur Publius, jeté en passant, n'est pas inutile. Il amène en scène un personnage déjà nommé dans le quatrième livre, et qui va bientôt jouer un rôle important.

Page 260. Lorsqu'une neige éclatante, etc.

L'éloquence d'Ulysse est comparée à des flocons de neige, dans l'Iliade; mais la comparaison est d'une tout autre espèce, et présentée sous d'autres rapports.

Page 261. Une longue suite de prophéties, toutes vérifiées. Ce sont là les preuves qui manquent ici, et que j'avais développées. J'ai été obligé de les retrancher; non erat hic locus.

Page 261. Plusieurs empereurs romains, etc.

Voyez la note deuxième de ce livre. La lettre de Pline le jeune à Trajan en faveur des chrétiens est bien connue; elle fait partie des notes du Génie du Christianisme.

Page 261. Mais auparavant venez reprendre dans nos hôpi

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Les chrétiens avaient déjà des hôpitaux, et l'argent des agapes servait à secourir les pauvres. L'Église prenait les pauvres sous sa protection témoin l'histoire de saint Laurent, que j'ai attribuée à Marcellin. Galérius, dans ce inoment même, faisait noyer les pauvres pour s'en délivrer. On reviendra là-dessus.

Page 262. Elles croient peut-être qu'ils sont tombés dans ces lieux infâmes, etc.

On mettait les enfants trouvés dans des lieux de prostitution. Voyez l'Apologie de saint Justin.

Page 262. Princes, que ne m'est-il permis, etc.

Voilà précisément où Hiéroclès attendait Eudore. Il savait qu'un chrétien était obligé de garder le secret sur ces mystères, et que ce raisonnement se présentait à l'esprit : « Vos mystères sont des abominations. Vous le niez; mais vous ne voulez pas expliquer ces mystères : donc vos mystères sont des crimes. » Eudore a été obligé de se défendre par des arguments a posteriori, ce qui donne prise à son adversaire. La seconde attaque, à laquelle Eudore ne pouvait manquer de succomber, était celle qui se tirait du sacrifice à l'empereur. Aussi Hiéroclès ne l'a pas oubliée, bien sûr qu'Eudore refuserait nettement ce sacrifice. Au fait, c'était là que gisait le mal, et ce qui, en dernier résul. tat, servait de prétexte pour égorger les chrétiens.

Page 262. Ce Dieu, je le sens, pourrait seul me sauver.

Sorte de prophétie qui remet sous les yeux un des plus grands traits de l'histoire ecclésiastique: saint Léon arrêtant Attila aux portes de Rome.

Page 262. Ils n'ont pas même fait entendre le plus léger

murmure.

Cette raison est sans réplique, et les apologistes l'ont employée. Page 263. Bien que j'aie quelque raison de regretter à présent la vie.

Seul trait par lequel j'ai rappelé, dans ce livre, l'action fondée sur l'amour d'Eudore et de Cymodocée.

Page 264. Dieu se servait de l'éloquence chrétienne, etc.

Eudore et les anges de lumière ne peuvent pas réussir à empêcher la persécution des chrétiens; mais ils sèment les germes de la foi dans le sénat romain, et préparent ainsi le triomphe futur de la religion Leurs efforts ne sont donc point inutiles.

Page 264. Tout à coup le bouclier de Romulus, etc.

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Page 265. Si la sibylle de Cumes, etc.

Cela est historique. Après la délibération de son conseil, Dioclétien voulut encore avoir l'avis des dieux. Il fit consulter l'oracle. La réponse fut à peu près telle qu'on la verra dans le livre suivant.

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Page 266. Terre où regnent un souffle divin et des génies amis des hommes.

PLATON, in Republ.

Page 266. Qui me donnera des ailes, etc.

Οἰκείων δ ̓ ὑπὲρ θαλάμων

Πτέρυγας ἐν νώτοις ἁμοῖς
Λήξαμι θοαζουσα.

Παράλιον αἰγιαλὸν

Ἐπ' ̓Αμφιτρίτας ῥοθίῳ

Δραμόντες; ὅπου πεντήκοντα κορᾶν

Τῶν Νηρήδων χοροὶ

Μέλπουσιν, etc.

Page 266. Déjà Sunium.

(EURIP., in Iph. Taur.)

Nous arrivâmes, au coucher du soleil, au cap Sunium. Je me fis mettre à terre, et je passai la nuit assis au pied des colonnes du temple. Le spectacle était tel que je le peins ici. Le plus beau ciel, la plus belle mer, un air embaumé, les îles de l'Archipel sous les yeux, des ruines enchantées autour de moi, le souvenir de Platon, etc., ce sont là de ces choses que le voyageur ne trouve que dans la Grèce. (Itinér.) Page 266. Prête à descendre avec Pâris, etc.

Voyez l'Iliade.

Page 266. La veillée des fêtes de Vénus, etc.

Consultez ce que j'ai dit au sujet de cet hymne, et de la méprise des critiques sur la nature de mes imitations. Ce n'est point du tout ici le Pervigilium Veneris, attribué à Catulle.

Page 266. Qu'il aime demain, etc.

Cras amet qui nunquam amavit;

Quique amavit, cras amet.

(Pervigil.)

Page 266. Ame de l'univers, etc.

Hominum divumque voluptas,

Alma Venus!

Te, dea, te fugiunt venti, te nubila cœli,

Adventumque tuum....

Tibi rident æquora ponti.

(LUCRET.)

Page 267. C'est Vénus qui place sur le sein de la jeune

fille, etc.

Ipsa jussit mane ut udæ
Virgines nubant rosa,
Fusæ aprugno de cruore,
Atque Amoris osculis.

Totus est armatus idem

Quando nudus est Amor.

(Pervigil.)

Page 267. Le fils de Cythérée naquit dans les champs, etc.

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Cette strophe entière est de moi j'ai inventé la fiction des Grâces qui dérobent le fuseau aux Parques; on ne s'en est pas aperçu, tant on connaît bien aujourd'hui l'antiquité!

Page 268. Se réunissent à une troupe de pèlerins, etc.

Il n'y a point ici d'anachronisme. Les pèlerinages à Jérusalem remontent jusqu'aux premiers siècles de l'Église. Saint Jérôme, qui nous a laissé, après Eusèbe, la description des Lieux Saints, dit que de son temps il venait à Jérusalem des pèlerins de toutes les parties du monde. Une autre circonstance heureuse, c'est que j'aie pu et que j'aie dû peïndre dans les Martyrs Jérusalem en ruines, telle que je l'ai vue. A l'époque

de la persécution de Dioclétien le nom même de Jérusalem était si totalement oublié, qu'un martyr ayant répondu à un gouverneur romain qu'il était de Jérusalem, celui-ci crut que le martyr parlait de quelque ville factieuse bâtie secrètement par les chrétiens. Jérusalem s'appelait alors Ælia, du nom d'Aurélien, qui avait rétabli quelques maisons sur les immenses ruines entassées par Titus. Enfin, il n'y a point de contradiction quand je présente de beaux édifices s'élevant à la voix d'Hélène au milieu des débris d'un côté, le désert et le silence; de l'autre, la population et le bruit. Selon l'histoire, la pieuse mère de Constantin fit bâtir ces grands monuments à Jérusalem, parce qu'elle fut saisie de douleur à la vue du délaissement et de la pauvreté des Lieux Saints. On voit encore aujourd'hui à Jérusalem des églises très-riches, une grande foule à quelques époques de l'année, et partout ailleurs, et dans tout autre temps, la désolation et la mort. Au reste, comme Cy. modocée suit exactement, et avec beaucoup de détail, mon Itinéraire, je n'ai presque rien à ajouter au texte : je ne ferais que me répéter. Page 269. Le guide s'écrie: Jérusalem!

Il faut voir comment les chroniqueurs contemporains ont parlé de l'arrivée des croisés à Jérusalem:

« O bone Jesu, ut castra tua viderunt, hujus terrena Jerusalem << muros, quantos exitus aquarum oculi eorum deduxerunt! et mox << terræ procumbentes sonitu oris et nutu inclinati corporis sanctum << sepulchrum tuum salutaverunt ; et te qui in eo jacuisti, ut sedentem << in dextera Patris, ut venturum judicem omnium, adoraverunt. » (BOB., Monach., lib. ix.)

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<< Ubi vero ad locum ventum est, unde ipsam turritam Jerusalem ⚫ possent admirari, quis quam multas ediderint lacrymas digne recen<< seat? Quis affectus illos convenienter exprimat? Extorquebat gau« dium suspiria, et singultus generabat immensa lætitia. Omnes, visa Jerusalem, substiterunt, et adoraverunt, et, flexo poplite, terram sanctam deosculati sunt: omnes nudis pedibus ambularunt, nisi << metus hostilis eos armatos incedere debere præciperet. Ibant, et flebant; et qui orandi gratia convenerant, pugnaturi prius pro peris << arma deferebant. Fleverunt igitur super illam, super quam et Christus « illorum fleverat : et mirum in modum, super quam flebant, feria << tertia, octavo idus Junii, obsederunt. Obsederunt, inquam, non tan« quam novercam privigni, sed quasi matrem filii. » (BALDRIC, Histor Jerosol., lib. IV.)

Le Tasse a imité ce passage, ainsi que moi :

Ecco apparir Gerusalem si vede;
Ecco additar Gerusalem si scorge;

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