Le mouvement littéraire au XIX siècle

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Hachette, 1895 - French literature - 382 pages
 

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Common terms and phrases

Popular passages

Page 106 - Elle n'ose jamais procéder que suivant la méthode la p.lus scrupuleuse et la plus uniforme de la grammaire ; on voit toujours venir d'abord un nominatif, substantif qui mène son adjectif comme par la main ; son verbe ne manque pas de marcher derrière, suivi d'un adverbe qui ne souffre rien entre deux, et le régime appelle aussitôt un accusatif, qui ne peut jamais se déplacer. C'est ce qui exclut toute suspension de l'esprit, toute attention, toute surprise, toute variété, et souvent toute...
Page 99 - L'auteur de ce livre a le malheur de ne rien comprendre à tout cela; il y cherche des choses et n'y voit que des mots; il lui semble que ce qui est réellement beau et vrai est beau et vrai partout ; que ce qui est dramatique dans un roman sera dramatique sur la scène; que ce qui est lyrique dans un couplet sera lyrique dans une strophe; qu'enfin et toujours la seule distinction véritable dans les œuvres de l'esprit est celle du bon et du mauvais.
Page 166 - Ce fut justement à propos des dictionnaires qu'il ajouta 'que l'écrivain qui ne savait pas tout dire, celui qu'une idée si étrange, si subtile qu'on la supposât, si imprévue, tombant comme une pierre de la lune, prenait au dépourvu et sans matériel pour lui donner corps, n'était pas un écrivain'.
Page 333 - Enfin, si les accidents du monde, dès qu'ils sont perçus, vous apparaissent transposés comme pour l'emploi d'une illusion à décrire, tellement que toutes les choses, y compris votre existence, ne vous sembleront pas avoir d'autre utilité...
Page 146 - ... solenniser quelques.uns de ceux des principaux souvenirs de notre époque qui peuvent être des leçons pour les sociétés futures. Il...
Page 176 - On commence à comprendre de nos jours que la localité exacte est un des premiers éléments de la réalité. Les personnages parlants ou agissants ne sont pas les seuls qui gravent dans l'esprit du spectateur la fidèle empreinte des faits.
Page 230 - ... je n'ai jamais engagé ma croyance, mais je comprenais si bien les choses et les gens que je donnais les plus grandes espérances aux sincères qui voulaient me convertir et qui me croyaient déjà à eux. Ma curiosité, mon désir de tout voir, de tout regarder de près, mon extrême plaisir à trouver le vrai relatif de chaque chose et de chaque organisation m'entraînaient à cette série d'expériences, qui n'ont été pour moi qu'un long Cours de physiologie morale.
Page 228 - Que pensait-il en religion? — Comment était-il affecté du spectacle de la nature? — Comment se comportait-il sur l'article des femmes? sur l'article de l'argent? — Était-il riche, était-il pauvre? — Quel était son régime, quelle sa manière journalière de vivre? etc. — Enfin, quel était son vice 'ou son faible?
Page 36 - L'âge vient. Je sais que je suis belle Je sais qu'on ne voit point d'attraits plus désirés Qu'un visage arrondi, de longs cheveux dorés, Dans une bouche étroite un double rang d'ivoire, Et sur de beaux yeux bleus une paupière noire.
Page 166 - Demander à la poésie du sentimentalisme... ce n'est pas ça. Des mots • rayonnants, des mots de lumière... avec un rythme et une musique, voilà ce que c'est que la poésie...

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