Pensées et fragments inédits de Montesquieu, Volume 1

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G. Gounouilhou, 1899 - 655 pages
 

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Popular passages

Page 37 - D'ailleurs ces sortes de romans réussissent ordinairement, parce que l'on rend compte soimême de sa situation actuelle ; ce qui fait plus sentir les passions que tous les récits qu'on en pourrait faire.
Page 38 - ... l'auteur s'est donné l'avantage de pouvoir joindre de la philosophie, de la politique et de la morale à un roman, et de lier le tout par une chaîne secrète et en quelque façon inconnue.
Page 7 - Si je savais quelque chose qui me fût utile et qui fût préjudiciable à ma famille, je le rejetterais de mon esprit. Si je savais quelque chose qui fût utile à ma famille et qui ne le fût pas à ma patrie, je chercherais à l'oublier. Si je savais quelque chose utile à ma patrie et qui fût préjudiciable à l'Europe et au genre humain, je le regarderais comme un crime.
Page xxxiv - L'étude a été pour moi le souverain remède contre les dégoûts de la vie, n'ayant jamais eu de chagrin qu'une heure de lecture n'ait dissipé.
Page xxxiv - Je m'éveille le matin avec une joie secrète de voir la lumière; je vois la lumière avec une espèce de ravissement; et tout le reste du jour je suis content. Je passe la nuit sans m'éveiller; et le soir, quand je vais au lit, une espèce d'engourdissement m'empêche de faire des réflexions.
Page 7 - ... rejetterais de mon esprit. Si je savais quelque chose utile à ma famille, et qui ne le fût pas à ma patrie, je chercherais à l'oublier. Si je savais quelque chose utile à ma patrie, et qui fût préjudiciable à l'Europe, ou bien qui fût utile à l'Europe et préjudiciable au Genre humain, je la regarderais comme un crime.
Page 389 - Chaque société particulière vient à sentir sa force; ce qui produit un état de guerre de nation à nation. Les particuliers, dans chaque société, commencent à sentir leur force: ils cherchent à tourner en leur faveur les principaux avantages de cette société; ce qui fait entre eux un état de guerre.
Page 11 - J'aime Paris, parce que tout le monde y est grand. (II, f° 30). * Ce qui fait que j'aime à être à La Brède, c'est qu'à La Brède il me semble que mon argent est sous mes pieds. A Paris, il me semble que je l'ai sur mes épaules. A Paris, je dis : « II ne faut dépenser que cela. » A ma campagne, je dis : « II faut que je dépense tout cela.
Page 2 - Quant à mon métier de président, j'ai le cœur très-droit : je comprenais assez les questions en elles-mêmes ; mais quant à la procédure, je n'y entendais rien.
Page xii - Bien des gens en France, surtout M. de la Motte, soutiennent qu'il n'ya pas d'harmonie. Je prouve qu'il y en a, comme Diogëne prouvait à Zenon qu'il y avait du mouvement en faisant un tour de chambre.

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