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vin, 817. Cul. 143, 399. Myrtus communis, Famille des myrtées.

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Les épithètes données an myrte s'entendent soit de la localité où se plaît ce charmant arbuste, soit de la couleur de ses baies; quant à l'épithète d'horrida, elle est facile à comprendre. Le bois du myrte, qui est fort dur, était propre à faire des javelines, hastilibus bona. Polydore, sur le tombeau duquel croissait cet arbuste, avait été percé de traits, et Virgile rappelle, par une figure naturelle à la poésie, cette catastrophe, en donnant aux rameaux le nom de hastilis, comme si les javelines qui percèrent ce jeune guerrier avaient pris racine sur sa tombe. On peut encore, si l'on veut, regarder l'épithète d'horrida comme synonyme de sacra, en adoptant le sens religieux.

NARCISSUS purpureus,

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sera comans. Ecl. 11, 48; v, 38; vIII, 53. Georg. IV, 123, 160. Cir. 160, 370. Cul. 407.— Narcissus poeticus, Linn. Le narcisse des poètes. Famille des narcissées.

Cette plante gracieuse, et d'une suavité si parfaite, ne se trouve que dans un petit nombre de localités, mais on la cultive partout. Toutefois, pour se rendre compte de l'estime où la tenaient les anciens poètes, il faut l'avoir vue dans son lieu natal, dans nos prairies du midi ou de l'est de la France, au bord des eaux ou à demi cachée par quelques graminées naissantes.

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NASTURTIUM acre. Mor. 84. Lepidium sativum, Linn. Le cresson alénois. Famille des crucifères.

On sait que le mot nasturtium vient de nasus tortus, par allusion à la grimace que fait faire cette plante quand elle est employée comme condiment. Les modernes l'estiment médiocrement; pourtant elle est encore l'objet d'une culture suivie.

Nux. Georg. 1, 187. — Juglans regia, Linn. juglandées.

Le noyer. Famille des

Le mot nux employé par Virgile s'entend du noyer qui est le nux par excellence. Les Latins donnaient au mot nux une signification trèslarge la noisette était pour eux le nux avellana; l'amandier, le nux amygdala, etc.

OLEA. Georg. 1, 18, 306; II, 38, 63, 144, 302, 420. Æneid. x1, 101. OLEASTER. Georg. 11, 182, 314; 1v, 20. Æneid. x11, 166. Olea europæa, sponte nascens, Linn. L'olivier sauvage. Famille des jas

minées.

Nous n'avons point de mot propre pour l'olivier qui croît sans culture. Il en était de même des Grecs, qui lui avaient donné le nom de inaía ȧypía. Le nom d'olivier sauvage a été, dans le moyen âge, étendu au chalef.

OLIVA pallens, - tarde crescens, - Palladia, - vivax. Ecl. v, 16; viII, 16.

Georg. 11, 3, 85, 181, 425. Æneid. v, 494, 774; VI, 230, 809; vII;
418; vIII, 116. Cir. 148.

OLIVUM et OLEUM. Ecl. v, 68. Georg. 11, 466. Æneid. v1, 225. Mor.
112. Cir. 314.

-

ORCHAS OU ORCHIS. Georg. 11, 86. Olea europaea, Linn. L'olivier
et son fruit. Famille des jasminées.

-

ORNUS montana, - rigida, - sterilis, - antiqua. Ecl. v1, 71. Georg. 11, 71,
111. Æneid. 11, 626; Iv, 691; v1, 182; x, 766. Cul. 199. Fraxinus
Ornus, Linn. Le frêne-orne. Famille des jasminées.

Le
port de l'ornus a de la raideur (rigida), mais il croît aussi bien
dans la plaine que sur les montagnes; d'où il suit que l'épithète montana
est trop rigoureuse. Par sterilis, le poète n'entend pas dire que l'ornus
ne donne pas de fruits, mais seulement qu'il n'en donne point de co-
mestibles.

PALIURUS spinosus. Ecl. v, 39.
liure. Famille des rhamnées.

-

Paliurus aculeatus, DC.

Le pa-

Cet arbrisseau mérite mieux qu'aucun autre la qualification d'épineux
que lui donne Virgile. Il est commun en Italie et dans la France
méridionale. Les Grecs modernes le nomment encore de nos jours
παλιουρι.

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PALMA ardua. Georg. I, 159; II, 67; 111, 12, 49, 102; Iv, 20. Æneid. v,
12, 339, 346, 349, 380, 472, 519; vii, 655; x1, 574. Phoenix
dactilifera, Linn. Le dattier. Famille des palmiers.

-

L'épithète ardua, élevé, inaccessible, peut s'entendre, soit du port
élancé du palmier, soit qu'étant le symbole de la victoire, il signific
difficile à obtenir; dernière signification qui pourtant aurait un sens dé-
tourné.

PALMES methymnæus. Georg. 11, 90. Caules vitis viniferæ.

-

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Pa-

PAMPINUS. Georg. 1, 448; 11, 333. - Le pampre. Voyez VITIS.
PAPAVER lethæum, - gelidum, - soporiferum, - - vescum. Georg. 1, 78; IV,
131, 545. Æneid. 1v, 131, 486; 1x, 436. Mor. 75. Ecl. 11, 47.
paver somniferum, Linn. — Le grand pavot. Famille des papavéracées.
Le pavot, et surtout le suc célèbre connu sous le nom d'opium qu'il
fournit, mérite toutes les épithètes qui lui sont données dans les divers
passages cités. Celle de vescum pourrait seule manquer de justesse, si
l'on ne savait que la semence du pavot ne participe aucunement aux
propriétés générales de la plante, et qu'elle a été de tout temps recher-
chée comme alimentaire.

PAPAVER cereale. Georg. 1, 212.
licot. Famille des papavéracées.

-

Papaver Rhoeas, Linn. · Le coque-

Le papaver cereale est le phnav spv0pà de Théocrite. Pline le connais-

sait sous le nom de papaver erraticum. Le coquelicot porte chez les
Grecs modernes le nom de Taаpouva. Cette plante est commune dans
toute l'Europe, particulièrement dans les régions méridionales.

PAUSIA amara. Georg. II,

86. Voyez OLEA.

Columelle donne aussi à cette variété de l'olive le nom de pausea.

PICEA nigrans. Æneid. vi, 180; 1x, 87.

Les anciens donnaient le nom de picea à toutes les espèces du
pinus qui donnent la poix.

genre

38;

PINUS alta, edita,- hirsuta per artus, - semper florida. Ecl. iv,
VIII, 22. Georg. 1, 256; 11, 389, 443; iv, 112. Æneid. 11, 659; v,
153, 449; vII, 397; 1x, 72, 116; x, 106, 230; x1, 139, 522. Cul. 135,
406. Cir. 439 - Pinus maritima, DC. Le pin maritime. Famille des
couifères.

-

Nous avons fait remarquer ailleurs la justesse de toutes les épithètes
données ici par le poète. Celle de semper florida ne veut pas dire que
l'arbre soit constamment en fleurs, mais seulement qu'il conserve tou-
jours la verdure de son feuillage.

C'est à cette conifère que l'on doit le bois de construction employé
dans la marine. Elle fournit aussi la poix et le goudron dont on calfate
les navires.

PINUS hortensis. Ecl. vii, 65. Georg. IV, 141.
Le pin à pignon. Famille des conifères

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Pinus Pinea, Linn.

-

La prédilection des méridionaux pour le fruit du pin (le pignon) est
connue. L'arbre n'est pas chez les modernes l'objet d'une culture spé-
ciale; semé dans les forêts, il y croît sans culture, tandis qu'il occupait
chez les Latins une place honorable dans les vergers.

Pix atra, - idæa,-phrygia. Georg. 1, 275; 11, 250; 11, 450; iv, 41.
Æneid. 1x, 105; x, 114. — Résine du Pinus Picea, Linn. Voyez PINUS

ALTA.

-

PLATANUS aeria, - sterilis. Georg. 11, 70; 1v, 146. Cul. 123. Platanus
orientalis, Linn. Le platane d'Orient. Famille des amentacées.

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Le platane d'Orient est aujourd'hui naturalisé dans nos provinces
septentrionales. Il ne faut pas trop s'attacher au sens de l'épithète steri-
lis; ce mot signifie seulement que le fruit du platane n'a aucune appli-
cation utile à l'homme.

POмUM. Ecl. 1, 38, 81; vII, 54; 1x, 50. Georg. II, 59, et in aliis locis.
· Les fruits des rosacées et les autres gros fruits.

-

POPULUS candida, - Herculea, Ecl. VII, 61; IX, 41. Georg. 11, 66; IV, 512.

-

-

· Populus alba et Populus nigra, Linn. - Le peuplier blanc et le
peuplier noir. Famille des ameutacées.

Les poètes grecs ont parlé dans leurs ouvrages, sous les noms de

aïy«pos et de rev×ǹ, des populus nigra et alba. Sans doute les poètes latins ont fait de même; mais, comme ils n'ont pas toujours joint d'épithète au nom de ces arbres, on ne peut savoir s'ils parlent de l'une ou de l'autre de ces espèces. Toutefois, l'intelligence du texte de Théocrite, si souvent imité par Virgile, permet de décider que le peuplier d'Hercule (Ecl. vII, 61. Georg. 11, 66) est le Populus alba, témoin ce

vers:

Κρατί δ ̓ ἔχων λευκὰν Ἡρακλέος ἱερὸν ἔρνος.

(Eid. 11, v. 121.)

Dans les autres passages cités en tête de cette note, le mot populus doit être interprété dans un sens vague et tel que l'entendent les bota

nistes.

Allium Porrum, Linn.

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· Le porreau.

PORRUM capitatum. Cop. 74. Famille des liliacées. L'épithète capitatum s'entend du renflement de la bulbe. Quelques commentateurs veulent, au contraire, qu'elle s'applique à l'assemblage des fleurs de l'ognon, qui, comme on sait, sont disposées en tête. Ils ont jugé peu vraisemblable que Virgile ait appelé tête la base d'une tige. Nous ne voyons pas que ce soit là un obstacle à l'interprétation que nous donnons ici. Ne sait-on pas que de nos jours encore nos paysans nomment la bulbe de l'allium sativum tête d'ail?

PRUNUM. Georg. IV, 145.➡ Fructus Pruni domesticæ, Linn. — La prune. Famille des rosacées.

PRUNUM cereum. Ecl. 11, 53. Cop. 18. Prunus domestica, var. cerea, Linn. La prune de Sainte-Catherine.

Les anciens ne connaissaient pas moins de variétés de prunes que nous. Il est bien difficile de les rapporter à celles cultivées aujourd'hui dans nos vergers; cependant nous avons tenté de le faire. Cf. PLINE, édition Panckoucke, livre xv, note 96. Le prunum cereum de Virgile est le même que celui dont Ovide a dit, Metam., liv. XIII, v. 818:

Verum etiam generosa novas imitantia ceras.

Nous connaissons le prunum cereum sous le nom de prunier-mirabelle. PRUNUS. Georg. 11, 34. Voyez Prunum.

PYRUM syrium. Georg. 11, 87; et CRUSTUMIUM. Georg. 11, 88.

La culture du poirier se perd dans l'origine des temps. Les Latins possédaient un nombre immense de variétés; nous les avons ramenées à une synonymie moderne (PLINE, édit. Panckoucke, liv. xv, note 106). Virgile fait connaître trois de ces variétés : le crustumia, crustumina de Macrobe et de Columelle, qui tirait son nom de Crustumium, ville d'Italie. C'est la poire-perle de Daléchamp, le pyrus syria mentionné

par Columelle, Juvénal et Martial. On ne sait à quelle espèce le rapporter. Quant au volema de notre auteur et de Caton, c'est la poire de Bergamotte, s'il faut en croire le père Hardouin.

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Le poirier

Pyrus communis, Linn.

Le poirier

PYRUS inserendus. Ecl. 1, 74.- Pyrus silvestris, Duh. sauvage. Famille des rosacées. PYRUS edura. Georg. IV, 145. cultivé. QUERCUS, - dura, - sacra, - aeria, - ingens, - Jovis, - rigida, - sacra, umbrosa, etc. Ecl. 1, 17; IV, 30; vi. 28; VII, 13; vIII, 53. Georg. 1, 159, 349; 11, 16; 1v, 510. Æneid. 111, 680; 1v, 30, 441; vi, 772; vii, 13, 509; VIII, 616; 1x, 681; x, 423; x1, 5. Cul. 132, 133, 280. Quercus, dans toute l'acception générique.

-

GLANS querna, - ilignea, - chaonia. Ecl. x, 20. Georg. 1, 8, 305; 11, 67, 72, 520; IV, 81. Æneid. vII, 686.

Il ne faut pas chercher ici à spécialiser. Le poète n'a pas prétendu désigner une espèce particulière; cependant il ne s'agit pas des chênes à feuilles persistantes, connus des anciens sous le nom d'ilex.

mol.

Voyez ce

Les chênes les plus connus dans l'Italie méridionale sont les Quercus Robur, var. sessiliflora, conglomerata, et pubescens, vulgairement nommé Quercia: les quercus pedunculata, brutia, et Thomasii, qu'on appelle farnia en Italie. Ils sont fort communs.

RADIUS. Georg. 11, 186.

C'est une sorte d'olive. Pline la dit allongée et ovale; mais, comme ces circonstances sont applicables à toutes les olives, on ne sait à laquelle des nombreuses variétés connues il faut s'arrêter; cependant l'olive picholine est de toutes les variétés celle dont les fruits sont le plus allongés. RACEMUS lentus, - sparsus, tumidus. Ecl. v, 7. Georg. 11, 60, 102. Cop. 21. Synonymne d'uva. - Voyez VITIS. RHODODAPHNE. Cul. 401.- Nerion Olean.ler, Linn. Le laurier-rose. Famille des apocinées.

On a regardé comme douteux que Virgile ait connu cette plante; elle n'est en effet nommée que dans le Culex, petit poëme attribué avec doute au chantre de Mantoue. Ce charmant arbuste est très-commun dans le royaume de Naples, près de la mer et sur le bord des fleuves. Que le Culex soit ou non un ouvrage de Virgile, il est impossible que le laurier-rose n'ait pas été vu par le poète, et peu de plantes méritaient mieux que lui de trouver une place dans ses vers.

ROBUR. Georg. 1, 162, 175. Æneid. 111, 182. Voyez QUERCUS.

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