La Seine et ses bords

Front Cover
Au Bureau de la publication, rue Saint-Honoré, 245, 1836 - Rius - 192 pages
 

Other editions - View all

Common terms and phrases

Popular passages

Page 19 - levait veiller près d'elle, de peur qu'elle ne fût enlevée par quelque dieu de la mer, comme sa fille Proserpine l'avait été par celui des enfers. Un jour que la SEINE s'amusait...
Page 134 - Bâti sur le penchant d'un long rang de collines , D'où l'œil s'égare au loin dans les plaines voisines. La Seine , au pied des monts que son flot vient laver , Voit du sein de ses eaux vingt îles s'élever , Qui , partageant son cours en diverses manières , D'une rivière seule y forment vingt rivières. Tous ses bords sont couverts de saules non plantés , Et de noyers souvent du passant insultés.
Page 134 - Le village au-dessus forme un amphithéâtre : L'habitant ne connaît ni la chaux ni le plâtre ; Et dans le roc, qui cède et se coupe aisément, Chacun sait de sa main creuser son logement.
Page 20 - ... d'émeraude; elle fut changée en un fleuve de cette couleur, qui se plaît encore à parcourir les lieux qu'elle a aimés étant nymphe. Ce qu'il ya de plus remarquable, c'est que Neptune, malgré sa métamorphose, n'a cessé d'en être amoureux, comme on dit que le fleuve Alphée l'est encore en Sicile de la fontaine Arethuse.
Page 20 - L'un et l'autre l'exaucèrent : dans le temps que Neptune tendait les bras pour la saisir, tout le corps de la Seine fondit en eau ; son voile et ses vêtements verts, que les vents poussaient devant elle, devinrent des flots couleur d'émeraude ; elle fut changée en un fleuve de cette couleur, qui se plaît encore à parcourir les lieux qu'elle a aimés étant nymphe ; ce qu'il ya de plus remarquable, c...
Page 20 - Mais si le dieu des mers a conservé son amour « pour la Seine, la Seine garde encore son aversion pour lui. Deux « fois par jour, il la poursuit avec de grands mugissements ; et chaque « fois, la Seine s'enfuit dans les prairies en remontant vers sa source, « contre le cours naturel des fleuves.
Page 19 - La déesse y consentit, et accorda de plus à la fille de Bacchus de faire croître des blés partout où elle porterait ses pas. Elle laissa donc la Seine sur ces rivages, et lui donna pour compagne et pour suivante la nymphe Héva, qui devait veiller près d'elle, de peur qu'elle ne lut enlevée par quelque dieu de la mer, comme sa fille Proserpine l'avait été par celui des enfers.
Page 21 - Gaules, y cherchait des perles pour sa parure et des coquillages pour son fils, un triton lui déroba sa pomme, qu'elle avait mise sur un rocher, et la porta à la déesse des mers ; aussitôt Thétis en sema les pépins dans les campagnes voisines, pour y perpétuer le souvenir de sa vengeance et de son triomphe. Voilà, disent les Gaulois celtiques, la cause du grand nombre de pommiers qui croissent dans notre pays et de la beauté singulière de nos filles.
Page 168 - ... Dans sa course, le phénomène dévastateur dégrade le rivage, enlève tout ce qu'il rencontre, et porte au loin, sur les terres basses, un limon infertile. Il a successivement détruit les digues les mieux cimentées qu'on avait essayé de lui opposer. Cette barre remonte, en diminuant de vitesse , jusqu'à Rouen, où elle a quelquefois encore assez de force pour que les navires trop voisins les uns des autres s'entrechoquent, brisent leurs amarres et s'avarient. Elle est même sensible encore...
Page 168 - ... barre ! répété de toutes parts, devient un cri d'alarme pour l'habitant riverain qui voit quelquefois le flot menacer son habitation et ses champs. Dans sa course, le phénomène dévastateur dégrade le rivage, enlève tout ce qu'il rencontre, et porte au loin, sur les terres basses, un limon infertile. Il a successivement détruit les digues les mieux cimentées qu'on avait essayé de lui opposer. Cette barre remonte, en diminuant de vitesse , jusqu'à Rouen, où elle a quelquefois encore...

Bibliographic information