Léopardi

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Librairie Centrale, 1867 - Italian poetry - 199 pages
 

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Page xii - Telle fut la vigueur de ton sobre génie, Tel fut ton chaste amour pour l'âpre vérité, Qu'au milieu des langueurs du parler d'Ausonie...
Page xiii - Et pourtant il s'y mêle une douceur divine; Hélas ! c'est ton amour, c'est la voix de Nérine, Nérine aux yeux brillants qui te faisaient pâlir, Celle que tu nommais ton «éternel soupir267».
Page xiii - Et tu mourus aussi. Seul, l'âme désolée, Mais toujours calme et bon, sans te plaindre du sort, Tu marchais en chantant dans ta route isolée. L'heure dernière vint, tant de fois appelée. Tu la vis arriver sans crainte et sans remords, Et tu goûtas enfin le charme de la Mort.
Page vii - Uue fois son génie orné des dépouilles de ce génie grec éternellement riant et jeune, Leopardi se prépara pour la vie comme pour un jour de fête : ses premiers chants furent pour bénir les hommes et la nature ; tant les hommes lui paraissaient bons, intelligents et artistes à travers ses souvenirs de l'antiquité ; tant la nature lui semblait compatissante et souriante à travers ses rêves mythologiques. Mais il ne se passa guère de temps que la maladie ne le prit à le gorge, ne pénétrât...
Page 133 - ... cœur une affection d'amour, en même temps s'éveille dans la poitrine un désir de mourir, plein de langueur et d'accablement. Comment? je ne sais; mais tel est le premier effet d'un amour vrai et puissant. Peut-être alors ce désert épouvante-t-il le regard : peut-être l'homme voit-il désormais la terre inhabitable pour lui sans cette nouvelle, unique, infinie félicité que conçoit sa pensée : pressentant la terrible tourmente qu'elle doit causer dans son cœur, il soupire après le...
Page 133 - ... naît le plaisir le plus grand qui se trouve dans la mer de l'être ; l'autre assoupit les grandes douleurs1... » Lorsque commence à naître au fond du cœur la passion de l'amour, en même temps qu'elle, s'éveille dans le cœur un désir de mourir, plein de langueur et d'accablement. Comment ? Je ne sais ; mais tel est le premier effet d'un amour vrai et puissant. La jeune fille elle-même, timide et réservée, qui d'ordinaire au nom de la mort sent se dresser ses cheveux, ose la regarder...
Page 3 - frappé par les ennemis d'autrui, pour une autre nation, » et qui ne peut dire en mourant : Douce terre natale, » la vie que tu m'as donnée, voici que je te la rends ! » Oh ! bienheureux et chers et bénis les âges anti...
Page 143 - Maintenant vante-toi , tu le peux. Raconte que tu es la seule de ton sexe devant qui j'aie consenti à plier ma tête altière, à qui j'aie offert spontanément mon cœur indompté. Raconte que la première, et , je l'espère, la dernière, tu as vu mon regard supplier ; que , timide et tremblant devant toi, (je brûle, en l'avouant, d'indignation et de honte), tu m'as vu, hors de moi-même, épier...
Page 111 - ... bien, m'enlève peu de chose. Mais hélas ! chaque fois que je repense à vous, ô mes espérances d'autrefois , et aux riantes images de mes premiers rêves, et qu'ensuite je regarde ma vie si misérable et si douloureuse, en pensant que de tant d'espoir la mort est aujourd'hui tout ce qui me reste, je sens mon cœur se serrer, je sens qu'après tout je ne puis me consoler de mon sort. Et même lorsque cette mort tant de fois invoquée sera...
Page 2 - ... quelle pâleur livide ! que de sang ! en quel » état te vois-je , reine de beauté ! Je le demande au » ciel et au monde : dites, dites, qui l'a réduite à une » telle affliction ? Et pour comble de malheur, elle a les » deux bras chargés de chaînes , de sorte que , les » cheveux épars et sans voile , elle est assise à terre, » abandonnée et inconsolée, se cachant la face entre » les genoux, et elle pleure. Pleure, tu as bien de quoi , » ô mon Italie, née pour dépasser les...

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