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gences, mais où fe tiennent des bu*V. le reaux d'efprits. *

Journ. du
1. Janv.

1777,
p. 70.

Heureusement nous ne fommes plus dans le tems où l'on s'égorgeoit d'un bout du monde à l'autre pour des argumens; mais nous fommes dans le fiecle fortuné où les apôtres de l'humanité prêchent d'un bout de la France à l'autre une croifade contre tous les prètres. Sommes-nous dans le fiecle où Pon affainoit en Amérique jusqu'à douze millions d'hommes innocens pour leur enfeigner la voie du falut? Réflexion admirable & neuve, qui fait une allufion fine au fublime ouvrage intitulé Conquête du Pérou, ou les * Voyez Incas *, dont l'auteur néanmoins a le Journ. du 1. Mai affuré que Las-Cafas, même lorfqu'il étoit fimple prêtre, a fait tous fes ef forts pour empêcher ces affaffinats; preuve fans réplique qu'on y égorgeoit pour apprendre la voie du falut.

1777,

P. 3.

lly a de l'adreffe à nous rappeller ici l'ouvrage des Incas; c'eft nous faire penfer à fon auteur, M. Marmontel, le même que celui qui, en vous haranguant, mon cher la Har pe, lors de votre inauguration à lacadémie, occafionna des battemens de

mains à tout rompre, & fi bruyans, qu'ils vous faifoient bondir fur votre fauteuil doctoral.

M. de V. Nos évêques François donnent tous les jours des exemples de to

lérance.

L'A. Ceci eft impayable. Quoi ! parce que nos prélats laiffent en paix, à caufe de fa caducité, le vieux malade, ils font tolérans, c'est-à-dire philofophes (car l'un eft fynonyme de l'autre dans le Lexicon appellé Raifon par alphabet *). Je vous garantis que * Ouvrage les fumigations de l'encens de votre de Voltai bon-homme de thuriféraire n'entèteront pas nos évêques François, par la raifon qu'ils entendent le françois.

M. de V. Le favant Guérin.... Se bat contre des moulins à vent.

L'A. Je fuis enchanté d'apprendre que Voltaire n'eft qu'un moulin à vent; car il eft bien certain que l'abbé Guérin, dans fon livre lui a pouffé vingt bottes des mieux affenées. Auffi le moulin à vent en tient dans l'aîle.... L'idée du moulin à vent est heureuse; mais on pourroit également dire que l'abbé Guérin fe bat contre une gi

re.

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rouette (a), car l'oriflamme des penfeurs circumfertur omni vento doctrine.

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Extrait du Fourn. bift. & litt. du 1 Janvier 1778, page 56.

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ES foi-difant philofophes font extrêmement humiliés & embarraffés de la vogue qu'a l'Hiftoire des tems fabuleux &c. par l'abbé Guérin du Rocher. Le fystème de ce savant auteur a déjà été foutenu plufieurs fois dans les Licences de Sorbonne ; il l'a été derniérement avec beaucoup d'éclat par M. l'abbé de Cambis (& non pas Cumbis, comme il a été dit par erreur) qui l'a inféré tout entier dans fa thefe, & défendu avec le plus grand fuccès.

Extrait du Fourn. hift. & litt. du 15 Mai 1778, page 107.

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I nous avons eu le déplaifir de voir les éloges donnés à l'Hiftoire des tems fabuleux. contredits par les

(a) Un célebre miniftre, fors de fon exil, fit mettre à la girouette de fon château le portrait de Voltaire qui venoit d'infulter à fa difgrace, après l'avoir encenfé pendant fa faveur.

critiques ameres & injuftes des périodiftes dévoués au philofophifme, c'est avec une vraie fatisfaction que nous venons de voir dans les Annales du célebre Linguet, un jugement parfaitement conforme à celui que nous en avons porté. Nous en extrairons quelques paffages pour achever de faire connoître cet ouvrage précieux qui étonnera la postérité, & qui, nous ofons le prédire, opérera infailliblement une révolution dans les idées les plus accréditées fur l'hiftoire des anciens Empires.

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n. 12.

Les tyrans de notre littérature Annal poont eu un intérêt marqué à s'effor- lit. 1777, cer d'étouffer un ouvrage dont le pag. 274. réfultat eft un terrible argument contre leurs fyftêmes : nos Sages » ont entrepris de fapper le fonde» ment du culte ancien; le feul titre du Livre de M. l'abbé Guérin avoit de quoi exciter leur animadverfion. Hiftoire des tems fabuleux ; ou» vrage qui en dévoilant le vrai que les hiftoires fabuleuses ont travesti ou ,, altéré, fert à éclaircir les antiquités des peuples, & fur-tout à venger PHiftoire-Sainte. N'y a-t-il pas là

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de quoi mettre en mouvement la bile des pontifes de la nouvelle philofophie?,,

» Après des obfervations importan»tes qui peuvent fervir à débrouiller toutes les obfcurités de ce genre, l'auteur donne les tems fabuleux de l'histoire d'Egypte, dévoilés par » l'Hiftoire fainte. Ces tems fabuleux » contiennent les faftes des Egyp» tiens, depuis Menès leur premier » Roi, fuivant tous les hiftoriens »jufqu'au tems, où l'Egypte foumife » aux Perfes, devint province de cet » Empire.,,

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M. l'abbé Guérin prouve par un » rapprochement fuivi de tous les » regnes & de tous les faits de cha» que regne, que tout ce que les hiftoriens, Hérodote, Manethon, Erathoftene, Diodore de Sicile » nous en racontent jufqu'à cette épo» que, n'eft qu'un extrait conftant, », quoique fouvent altéré de ce que P'Ecriture-Sainte elle-même nous apprend de l'Egypte jufqu'à la mê,,me me époque....,

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Voilà, Monfieur, ce qui eft démontré dans cet ouvrage, par un

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