Grandeur et décadence des Romains, Politique des Romains, Dialoque de Sylla et d'Eucrate, Lysimaque, et Pensées: lettres persanes et Temple de Gnide

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F. Didot fréres, 1846 - Rome - 566 pages
 

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Popular passages

Page 133 - Ce n'est pas la Fortune qui domine le Monde. On peut le demander aux Romains, qui eurent une suite continuelle de prospérités quand ils se gouvernèrent sur un certain plan, et une suite non interrompue de revers lorsqu'ils se conduisirent sur un autre. Il ya des causes générales, soit morales, soit physiques, qui...
Page 214 - Si je savais quelque chose qui me fût utile et qui fût préjudiciable à ma famille , je le rejetterais de mon esprit. Si je savais quelque chose qui fût utile à ma famille, et qui ne le fût pas à ma patrie, je chercherais à l'oublier. Si je savais quelque chose utile à ma patrie et qui fût préjudiciable à l'Europe et au genre humain , je le regarderais comme un crime.
Page 133 - Il ya des causes générales, soit morales, soit physiques, qui agissent dans chaque monarchie, l'élèvent, la maintiennent ou la précipitent : tous les accidents sont soumis à ces causes; et, si le hasard d'une bataille, c'est-à-dire une cause particulière, a ruiné un État, il y avait une cause générale qui faisait que cet Etat devait périr par une seule bataille ; en un mot, l'allure principale entraîne avec elle tous les accidents particuliers.
Page 97 - Il n'ya point de plus cruelle tyrannie que celle que l'on exerce à l'ombre des lois et avec les couleurs de la justice, lorsqu'on va, pour ainsi dire, noyer des malheureux sur la planche même sur laquelle ils s'étaient sauvés.
Page 230 - Une belle action est celle qui a de la bonté , et qui demande de la force pour la faire. La plupart des hommes sont plus capables de grandes actions que de bonnes.
Page 209 - ... prendre la peine de briller: un homme de cette espèce présente toujours le flanc, et tous les autres sont sous le bouclier. Rien ne m'amuse plus que de voir un conteur ennuyeux faire une histoire circonstanciée sans quartier : je ne suis pas attentif à l'histoire, mais à la manière de la faire. Pour la plupart des gens , j'aime mieux les approuver que de les écouter. Je n'ai jamais voulu souffrir qu'un homme d'esprit s'avisât de me railler deux fois de suite. J'ai assez aimé ma famille...
Page 275 - est le plus puissant prince de l'Europe. Il n'a point de mines d'or comme le roi d'Espagne son voisin ; mais il a plus de richesses que lui , parce qu'il les tire de la vanité de ses sujets, plus inépuisable que les mines.
Page 446 - Ce sont ici les poètes , me dit-il ; c'est-à-dire ces auteurs dont le métier est de mettre des entraves au bon sens , et d'accabler la raison sous les agréments...
Page 361 - Vous pourrez trouver de l'esprit et du bon sens chez les Espagnols ; mais n'en cherchez point dans leurs livres. Voyez une de leurs bibliothèques , les romans d'un côté , et les scolastiques de l'autre : vous diriez que les parties en ont été faites , et le tout rassemblé par quelque ennemi secret de la raison humaine. Le seul de leurs livres qui soit bon est celui qui a fait voir le ridicule de tous les autres...
Page 28 - Ce n'est pas ordinairement la perte réelle que l'on fait dans une bataille (c'est-à-dire celle de quelques milliers d'hommes) qui est funeste à un état , mais la perte imaginaire et le découragement qui le prive des forces mêmes que la fortune lui avoit laissées.

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