Histoire philosophique et politique des établissemens et du commerce des Européens dans les deux Indes, Volume 2

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Page 337 - Les étoffes unies de la Chine n'ont pas befoin d'indulgence. Elles font parfaites, ainfi que leurs couleurs, le verd & le rouge en particulier. Le blanc du damas a un agrément infini. Les Chinois n'emploient à cet ouvrage que des foies de TcheKiang. Ils font, comme nous, débouillir la chaîne à fond, mais ils ne cuifent la trame qu'à demi. Cette méthode conferve à l'étoffe un peu de corps & de fermeté.
Page 363 - Européens : mais qu'elle feule ba-* lance peut-être toutes les caufes de dépériflement & de décadence de l'efpece humaine. Raflurons encore ceux qui craignent que le commerce des Indes ne diminue les occupations & les profits de notre induftrie. Quand il feroit vrai que cette communication auroit arrêté quelques-uns de nos travaux , à combien d'autres n'at-elle pas donné naiflance ? La navigation lui doit une grande extenfîon.
Page 327 - Rien n'eft plus faux que cette aflertion, prife dans toute fon étendue. Il ya peu de porcelaines de la Chine, qui réfiftent autant au feu que celle de Saxe. Elles fe déforment même & fe bouillonnent au feu qui cuit celle de M. de Lauraguais. Mais cela doit être compté pour rien ou pour fort peu de chofe. La porcelaine n'eft pas faite pour retourner dans les fours dont elle en fortie.
Page 249 - ... confiante. Il ya dans tous les hommes un penchant à aimer leur patrie , qui tient plus à des caufes morales qu'à des principes phyfiques.
Page 348 - Ils portoient différentes productions de l'Inde en général, de leurs colonies en particulier qu'ils échangeoient contre celles du pays. Ceux qui les conduifoient uniquement occupés du foin de plaire au Confeil de Batavia, de qui ils recevoient immédiatement leurs ordres & dont ils attendoient leur avancement, ne fongeoient qu'à fe défaire avantageufement des marchandifes qui leur étoient confiées, fans s'attacher à la qualité de celles qu'ils recevoient.
Page 372 - Admettons, fi l'on veut, qu'il n'en ait rien reflué parmi nous, la caufe de ceux qui condamnent le commerce des Indes, parce qu'il fe fait avec des métaux , n'en fera pas meilleure. Il eft aifé de le prouver. L'argent ne croît pas dans nos champs-, c'eft une production de l'Amérique, qui nous eft tranfmife en échange de nos productions.
Page 181 - Entre le Canara & le Calicut eft une contrée qui a dix-huit lieues d'étendue fur la côte , & fept ou huit au plus dans les terres ; le pays eft beau quoiqu'inégal , couvert de bois prefque jufqu'au fommet des montagnes ; mais fur-tout de cocotiers & de poivriers qui font fa richefle. Il eft partagé en plufieurs petits diftricts fournis a des Seigneurs Indiens , tous valTaux de la maifon de Colaftry.
Page 366 - Efpagnols s'épuifent dans le Mexique pour arracher l'argent des entrailles de la terre , les Banians fe fatiguent encore davantage pour l'y faire rentrer. Si jamais les richefles du Potofi...
Page 377 - ... du fervice, & il eft rare qu'ils ne profitent pas de ce privilege. La retraite de ces vétérans réduit les armées à n'être qu'un...
Page 367 - Ces déclamations ne font pas fans fondement. Depuis que les autres parties du monde ont ouvert leur communication avec l'Inde, elles ont toujours échangé des métaux contre des arts & des denrées. La nature a prodigué aux Indiens le peu dont ils ont...

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