Lettres persanesJ. Decker, 1799 |
Common terms and phrases
Alcoran assez auroit avez avoient avoit Bétique c'étoit cesse cher Usbek choses chrétiens Circassie coeur connoissance connoître dervis Dieu dire dis-je disoit dit-il empire Erzeron esclaves esprit état étoient étoit faisoit femmes fille foible gens gouvernement graces Guèbres heureux homme IBBEN ibid Ispahan j'ai j'avois j'étois jamais Juifs justice l'autre jour laisse LETTRE livres lois long-temps lune de Chahban lune de Chalval lune de Gemmadi lune de Rahmazan lune de Rebiab lune de Saphar lune de Zilhagé Mahomet mahométans maître malheureux mariage MÉHÉMET ALI ment mille moeurs monarque monde monsieur n'en nation nombre par-tout parler paroît passer passions pays pense père Persans Perse personne peuple plaisirs premier eunuque préscience presque prince qu'un raison religion RICA A USBEK rien rois Romains Roxane royaume sais semble sentir seroit serrail d'Ispahan seul Smyrne soeur sortir suiv sujets terre tomans Troglodytes trouve USBEK A RHEDI Venise vertu vois Zoroastre
Popular passages
Page 98 - Ceux qui aiment à s'instruire ne sont jamais oisifs. Quoique je ne sois chargé d'aucune affaire importante, je suis cependant dans une occupation continuelle. Je passe ma vie à examiner ; j'écris le soir ce que j'ai remarqué , ce que j'ai vu, ce que j'ai entendu dans la journée : tout m'intéresse, tout m'étonne ; je suis comme un enfant dont les organes encore tendres sont vivement frappés par les moindres objets.
Page 76 - Il y en a une où l'on apprête le café de telle manière, qu'il donne de l'esprit; à ceux qui en prennent; au moins, de tous ceux qui en sortent, il n'ya personne qui ne croie qu'il en? a quatre fois plus que lorsqu'il y est entré. Mais ce qui me choque de ces beaux esprits, c'est qu'ils ne se rendent pas utiles à leur patrie, et qu'ils amusent leurs talents à des choses puériles.
Page 291 - C'est de toutes les puissances celle dont on abuse le moins : c'est la plus sacrée de toutes les magistratures ; c'est la seule qui ne dépend pas des conventions, et qui les a même précédées. On remarque que, dans les pays où l'on met dans les mains paternelles plus de récompenses et de punitions , les familles sont mieux réglées : les pères...
Page 49 - Tu juges bien qu'une ville bâtie en l'air, qui a six ou sept maisons les unes sur les autres, est extrêmement peuplée; et que, quand tout le monde est descendu dans la rue, il s'y fait un bel embarras.
Page 251 - Après un calcul aussi exact qu'il peut l'être dans ces sortes de choses, j'ai trouvé qu'il ya à peine sur la Terre la dixième partie des hommes qui y étaient dans les anciens temps. Ce qu'il ya d'étonnant, c'est qu'elle se dépeuple tous les jours, et, si cela continue, dans dix siècles, elle ne sera qu'un désert.
Page 311 - Ce sont ici les poètes, me dit-il, c'est-à-dire ces auteurs dont le métier est de mettre des entraves au bon sens, et d'accabler la raison sous les agréments, comme on ensevelissoit autrefois les femmes sous leurs ornements et leurs parures.
Page 290 - Il est vrai que, par une bizarrerie qui vient plutôt de la nature que de l'esprit des hommes, il est quelquefois nécessaire de changer certaines lois. Mais le cas est rare; et lorsqu'il arrive, il n'y faut toucher que d'une main tremblante...
Page 50 - D'ailleurs ce roi est un grand magicien : il exerce son empire sur l'esprit même de ses sujets; il les fait penser comme il veut. S'il n'a qu'un million d'écus dans son trésor, et qu'il en ait besoin de deux, il n'a qu'à leur persuader qu'un écu en vaut deux, et ils le croient. S'il a une guerre difficile à soutenir, et qu'il n'ait point d'argent...
Page 188 - La justice est un rapport de convenance qui se trouve réellement entre deux choses ; ce rapport est toujours le même, quelque être qui le considère, soit que ce soit Dieu, soit que ce soit un ange, ou enfin que ce soit un homme.
Page 208 - Si les hommes n'en formoient point, s'ils se quittoient et se fuyoient les uns les autres, il faudrait en demander la raison, et chercher pourquoi ils se tiennent séparés; mais ils naissent tous liés les uns aux autres ; un fils est né auprès de son père, et il s'y tient : voilà la société et la cause de la so ciété.