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lui a poussé vingt bottes des mieux assénées. Aussi le moulin à vent en tient dans l'aile.... L'idée du moulin à vent est heureuse; mais on pourroit également dire que l'abbé Guérin se bat contre une girouette', car l'oriflamme des penseurs circumfertur omni vento doc.

trinæ.

EXTRAIT

DU JOURNAL HISTORIQUE ET LITTÉRAIRE DU I JANVIER 1778, p. 56.

LES soi-disant philosophes sont extrêmement humiliés et embarrassés de la vogue qu'a l'Histoire des temps fabuleux, etc. par l'abbé Guérin du Rocher. Le système de ce savant auteur a déjà été soutenu plusieurs fois dans les licences de Sorbonne ; il l'a été dernièrement avec beaucoup d'éclat par M. l'abbé de Cambis (et non pas Cumbis, comme il a été dit par erreur) qui l'a inséré tout entier dans sa thèse, et défendu avec le plus grand succès.

Un célèbre ministre, lors de son exil, fit mettre à la girouette de son château le portrait de Voltaire qui venoit d'insulter à sa disgrâce, après l'avoir encensé pendant sa faveur.

EXTRAIT

DU JOURNAL HISTORIQUE ET LITTÉRAIRE DU 15 MAI 1778, p. 107.

Si nous avons eu le déplaisir de voir les éloges donnés à l'Histoire des temps fabuleux, contredits par les critiques amères et injustes des périodistes dévoués au philosophisme, c'est avec une vraie satisfaction que nous venons de voir dans les Annales du célèbre Linguet', un jugement parfaitement conforme à celui que nous en avons porté. Nous en extrairons quelques passages pour achever de faire connoître cet ouvrage précieux qui étonnera la postérité, et qui, nous osons le prédire, opérera infailliblement une révolution dans les idées les plus accréditées sur l'histoire des anciens empires.

<< Les tyrans de notre littérature, ont eu un » intérêt marqué à s'efforcer d'étouffer un ou> vrage dont le résultat est un terrible argu» ment contre leurs systêmes: nos Sages ont > entrepris de saper le fondement du culte

ancien le seul titre du livre de M. l'abbé » Guérin avoit de quoi exciter leur animadversion. Histoire des temps fabuleux; ouvrage Annal. polit. 1777, n. 12. pag. 271.

» qui en dévoilant le vrai que les histoires fa> bulcuses ont travesti ou altéré, sert à éclatr

cir les antiquités des peuples, et surtout » à venger l'Histoire Sainte. N'y a-t-il pas là » de quoi mettre en mouvement la bile des > pontifes de la nouvelle philosophie? »

» Après des observations importantes qui > peuvent servir àdébrouiller toutes les obscu> rités de ce genre, l'auteur donne les temps > fabuleux de l'histoire d'Egypte, dévoilés par > l'Histoire Sainte. Ces temps fabuleux con>> tiennent les fastes des Egyptiens, depuis Mé» nès leur premier roi, suivant tous les histo» riens, jusqu'au temps, où l'Egypte soumise > aux Perses, devint province de cet empire. »

»

« M. l'abbé Guérin prouve par un rapproche» ment suivi de tous les règnes et de tous les » faits de chaque règne, que tout ce que les » historiens, Hérodote, Manéthon, Eratos. » thène, Diodore de Sicile, nous en racontent' > jusqu'à cette époque, n'est qu'un extrait » constant, quoique souvent altéré de ce que » l'Ecriture sainte elle-même nous apprend de > l'Egypte jusqu'à la même époque...... »

» Voilà, monsieur, ce qui est démontré dans » cet ouvrage, par un rapprochement soutenu » et detaillé; il vous suffira, pour vous en > convaincre, de lire le rapprochement général de l'histoire d'Egypte et des faits relatifs » à l'histoire d'Egypte dans l'Histoire sainte. » qu'on trouve depuis la page 125, jusqu'à la » page 223 du premier volume, et de jeter un

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>> coup d'œil sur la table des articles qu'on > trouve à la fin de chaque volume. Tout hom> me instruit et impartial jugera si une res> semblance si marquée et si constamment » soutenue malgré les altérations causées par » des bévues, peut être l'effet du hasard, et » n'est pas une démonstration telle qu'on peut > l'exiger en pareille matière.... >>

> Si tout le détail n'est pas toujours con» vaincant; s'il y a quelquefois de pures con<jectures, comme on doit bien s'y attendre » pour des temps si éloignés; je crois pouvoir > dire que le fonds de l'ouvrage n'en est pas > moins constant et capable de faire impression > sur tout esprit impartial. >>

» Je vous prie, monsieur, de faire part de > cette découverte aux savants Anglois, moins » frivoles que bien de nos littérateurs et que la > seule singularité de la découverte, d'ailleurs » très-intéressante pour la religion et pour les lettres, peut porter à lire cet ouvrage. »

EXTRAIT

DU JOURNAL HISTORIQUE ET LITTÉRAIRE

DU 15 OCTOBRE 1779, p. 248.

Où l'on rend compte de l'Essai historique et cri-. tique sur les Atlantiques, etc. Par M. Baer, chapelain del'ambassade Suédoise à Paris.

QUAND on se donne la peine d'apprécier toutes ces convenances on ne regardera pas le sentiment de M. Baer comme une simple probabilité; mais on sera porté à le regarder comme une vérité historique et géographique bien constatée. Ce qui peut servir particulièrement à lui assurer le suffrage des savants, c'est le rapport des observations de M. Baer avec celle de M. l'abbé Guérin du Rocher. Ce dernier ayant démontré que toute ancienne histoire n'étoit qu'une altération de l'histoire des Patriarches, il résulte de cette découverte un groupe de lumière qui rejaillit d'une manière directe sur l'assertion de M. Baer. Je dis démontré: on me permettra l'usage de ce mot à l'égard du systême établi dans l'excellente Histoire des temps fabuleux. Je ne crois pas que

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