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AVERTISSEMENT

DE L'AUTEUR.

L'OUVRAGE de monsieur l'abbé Guérin du Rocher dont nous prenons ici la défense, pourroit, par la singularité de la découverte qu'il contient, faire naître des préjugés défavorables dans l'esprit de ceux qui ne l'auroient pas encore lu, ou qui ne se tiennent pas assez en garde contre les premières impressions qu'ils prennent du mérite d'un livre, souvent sur le seul énoncé du titre. Nous croyons, donc que, pour prémunir ceux qui seroient tentés de rejeter, au premier aperçu la grande découverte que nous justifions ici, nous ne pouvons rien faire de mieux que de citer le jugement qu'en a porté un homme aussi estimé par ses vertus que par son érudition, et bien en état de prononcer sur de pareilles matières. Voici les termes dans lesquels M. l'abbé Asseline, vicaire-général du diocèse de Paris, docteur de Sorbonne

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professeur en langue hébraïque, et chargé en qualité de censeur, d'examiner l'ouvrage de M. l'abbé du Rocher, s'est exprimé, en lui donnant son approbation.

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J'ai lu, par ordre de, etc. un manus>> crit intitulé: HISTOIRE VÉritable des >> TEMPS FABULEUX: PREMIÈRE PARTIE:LES » TEMPS FABULEUX DE L'HISTOIRE D'E>> GYPTE DÉVOILÉS PAR L'HISTOIRE » SAINTE. Le savant auteur de cet ouvra»ge lève enfin le voile qui couvroit depuis » si long-temps les antiquités égyptien»nes. Dans cet amas de fables dont on a » composé l'histoire des premiers âges » d'une nation célèbre, il fait apercevoir » les traces précieuses de la vérité, et » découvre le fondement respectable » sur lequel porte ce bizarre édifice, en » prouvant que ces fables sont une ALTÉ» RATION DES ÉVÉNEMENTS RACONTÉS » DANS L'ANCIEN TESTAMENT, il force » les historiens de l'Egypte, Hérodote, » Manéthon, Diodore, etc. à rendre » hommage à Moïse et aux autres écri» vains sacrés; à déposer en leur faveur; » à devenir, en quelque sorte, leurs » garants; et montre la fausseté de tant

» d'imputations qu'ont faites à nos » saints livres, ceux qui se sont aveuglés

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jusqu'à croire que la main des hommes pourroit détruire l'oeuvre de Dieu. » En Sorbonne, e 9 mars 1779. »

Signé ASSELINE.

D'après ce précis on peut se faire une idée de la découverte de M. l'abbé Guérin du Rocher, et des résultats importants qu'elle fournit. Nous avons cru qu'en la présentant dégagée de l'érudition hébraïque dont l'auteur a jugé devoir appuyer son ouvrage, et qu'en nous en tenant seulement aux discussions des traits principaux de ressemblance des deux histoires, cette découverte n'en seroit pas moins solidement justifiée, ni moins favorablement accueillie du public.

DE LA SECONDE ÉDITION

DONNÉE ER 1790.

IL

Il y a deux ans que je voulus faire réimprimer cet ouvrage dans nos provinces: l'espoir de pouvoir tirer de France le nombre d'exemplaires suffisants pour le petit nombre d'amateurs de l'érudition et de l'antiquité, m'a fait différer l'exécution de ce dessein. Mon attente ayant été vaine, je n'ai pas voulu différer davantage.

L'immortel ouvrage de l'abbé Guérin du Rocher devient rare, il est assez volumineux et cher; la belle défense qu'en a faite l'abbé Chapelle, qui pouvoit en quelque sorte tenir lieu de l'ouvrage même, est plus. rare encore; son adversaire qui ne pouvoit répliquer, ayant

Trois gros vol. in-8°. Il avoit dessein de le porter beaucoup plus loin, lorsque des événements imprévus l'ont arrêté dans cette intéressante carrière.

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