Anecdotes historiques, militaires et politiques de l'Europe, depuis l'élévation de Charles-quint au thrône de l'Empire, jusqu'au traité d'Aix-la-Chapelle, Volume 3

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Page 33 - L'indifférence apparente de leurs anciens maîtres , & les careffes trop empreffées de leurs nouveaux alliés , leur paroiffoient prefque également dangereufes. Ils n'oublierent rien pour écarter les deux concurrens du trône de l'Empire, fous prétexte de ne pas laiffer opprimer la liberté germanique ; mais ils fe déclarerent plus vivement contre la France , dont les forces leur infpiroient plus de terreur , & le yoifmage plus de défiance.
Page 510 - II répondit à celui qui vint lui dire que « le roi avoit modéré l'arrêt de mort rendu contre lui à la peine d'être seulement décapité :
Page 261 - Après avoir fait un grand éloge de cet homme extraordinaire, l'historien dit que y. l'éclat de tant de qualités brillantes fut « un peu terni par quelques défauts. Ce prélat fut fier, dur, « opiniâtre,. ambitieux , et d'une mélancolie si profonde, « qu'il était presque toujours insupportable dans la société « et assez souvent à charge à lui-même : cette tristesse pou<< vait venir de la conformation de son crâne, composé d'un
Page 39 - Bonnivet avoit ^beaucoup d'efprit , mais peu de jugement : il parloitbien , mais il raifonnoit mal: il fouhaitoit paffionnément la gloire de fon maître , mais il étoit trop inconfidéré pour la procurer. Son imprudence lui faifoit perdre les amis que fon affabilité lui avoit acquis. La fociété des femmes n'étoit pour lui qu'un commerce de galanterie , tandis que l'afcen-.
Page 21 - Et ne trouvons point pour nulle resun bon que nous nous devons franchement marier, maes avons plus avant mys notre deliberation et volonte de jam&s plus hanter faem nue.
Page 509 - Un grand feigneur lui ayant envoyé deux flacons d'argent d'un grand prix, pour fe le rendre favorable dans un procès fort important ; le magiftrat les fit remplir du meilleur vin de fa cave , & les renvoya à celui de qui ils venoient.
Page 48 - Il fe diftinguoit dans les cérémonies par un air fort noble , dans les Dietes , par une pénétration finguliere, dans les combats, par une valeur héroïque ; dans les affaires , par une probité incorruptible ; dans toutes les fituations , par une dextérité pleine de candeur , qui lui avoit mérité le furnom de fage.
Page 34 - G lui , fe vit réduit à faire dans cette grande fcene un perfonnage moins confidérable. Son goût particulier l'auroit peut - être fait pencher vers François I. mais la raifon d'Etat fe déclaroit pour Charles. Son inclination & fa politique fe trouvant en contradiction, il réfolut de tenir la balance égale entre les deux Concurrens. Toute fon ambition fe borna à n'être pas regardé comme un fpectateur oiïif, & paroître avoir eu quelque part àl'élection.
Page 40 - Sa préfomption l'empêchoit de demander des confeils , & fa vanité de profiter.de ceux qu'on lui offroit. Pour avoir le plaifir de donner en particulier généreux , il fe privoit de l'avantage de répandre à propos en miniftre habile. La lenteur allemande & le flegme efpagnol déconcertoient dans les affaires fon génie ardent & précipité. Il lui manqua toutà-fait la connoiflance des efprits qu'il devoit manier, des intérêts qu'il devoit concilier, des manœuvres qu'il devoit traverfer.
Page 43 - France , ce fut celui qui fut le plus cherement acheté , & le plus lincerement vendu. L'Electeur .de Cologne pouvoit paroître impénétrable au commun des hommes , & n'étoit qu'incertain pour des yeux éclairés. Il vouloit en général le bonheur & la gloire de l'Empire : mais il ignoroit le moyen de le procurer.

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