Œuvres complètes, revues par J. Assézat (et M. Tourneux).

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Popular passages

Page 298 - ... logique n'entre, et dont elle ne fasse partie; mais il s'y trouve une différence singulière: savoir, que les vérités internes sont immanquables et évidentes, au lieu que les vérités externes sont incertaines et fautives. Nous ne pouvons pas toujours nous assurer que nos connaissances externes soient conformes à leurs objets, parce que ces objets sont hors de nos connaissances mêmes et de notre esprit au lieu que nous pouvons discerner distinctement si une idée ou connaissance est conforme...
Page 165 - ... l'athéisme. C'est principalement à ce monstre de hardiesse qu'il doit le grand nom qu'il s'est fait parmi les incrédules de nos jours. Il n'est pas vrai que ses sectateurs soient en grand nombre. Trèspeu de personnes sont soupçonnées d'adhérer à sa doctrine, et parmi ceux que l'on en soupçonne, il y en a...
Page 258 - Oh! que le génie et la folie se touchent de bien près ! Ceux que le ciel a signés en bien et en mal sont sujets plus ou moins à ces symptômes; ils les ont plus ou moins fréquents, plus ou moins violents. On les enferme et on les enchaîne, ou on leur élève des statues...
Page 188 - ... le concept de l'une n'enveloppe pas le concept de l'autre. VI. Une idée vraie doit s'accorder avec son objet.
Page 29 - Depuis cet acte de sa rage, Tout effrayé, Dès qu'il est nuit , il voit l'image De sa moitié , Qui, du doigt montrant la blessure De son beau sein, Appelle avec un long murmure . Son assassin.
Page 190 - ... par lui-même, ce n'est pas pour dire qu'il existe nécessairement, je n'en ai pas la pensée; c'est uniquement pour la distinguer des accidents qui ne peuvent exister que dans la substance, et par la vertu de la substance. On voit donc que tout ce système de Spinosa, cette fastueuse démonstration n'est fondée que sur une équivoque frivole et facile à dissiper. La troisième proposition de Spinosa est que dans les choses qui n'ont rien de commun entre elles, l'une ne peut être la cause...
Page 127 - Toute l'économie de la société humaine est appuyée sur ce principe général et simple : je veux être heureux; mais je vis avec des hommes qui, comme moi, veulent être heureux également, chacun de leur côté; cherchons le moyen de procurer notre bonheur en procurant le leur, ou du moins sans y jamais nuire.
Page 138 - ... à souhaiter, peu de désirs à combattre; mais depuis l'établissement des sociétés, nos besoins ont augmenté à mesure que les rites de la vie se sont multipliés et perfectionnés ; l'accroissement de nos besoins a été suivi de celui de nos désirs, et graduellement de celui de nos efforts, pour surmonter l'obstacle des lois; c'est cet accroissement de nouveaux arts, de nouveaux besoins, de nouveaux désirs, qui a insensiblement amorti l'esprit d'hospitalité et de générosité, et qui...
Page 12 - ... en un mot, c'est la propriété qui fait le citoyen ; tout homme qui possède dans l'État est intéressé au bien de l'État, et, quel que soit le rang que des conventions particulières lui assignent, c'est toujours comme propriétaire, c'est en raison de ses possessions qu'il doit parler, ou qu'il acquiert le droit de se faire représenter.
Page 232 - Jésus -Christ ait déclaré que son royaume n'est pas de ce monde ; dans des siècles d'ignorance , on a vu des pontifes chrétiens s'efforcer d'établir leur puissance sur les ruines de celle des rois ; ils prétendaient disposer des couronnes avec une autorité qui n'appartient qu'au souverain de l'univers. Telles ont été les prétentions...

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