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> mais cependant assez pour éprouver un > malaise général, qui l'oblige quelquefois » plusieurs jours de suite à suspendre ses » travaux au moment où ils sont le plus > nécessaires. M. DESMAREST indique encore d'autres inconvénients graves qui

IV. OBSERVATION. J'ai, il y a quelques mois, en présence d'un de mes confrères, M. Cochois, vacciné un enfant, qui avait à la partie supérieure du dos, une tumeur limphatique très-considérable. Cette tumeur, qui s'étendait de jour en jour, donnait beaucoup d'inquiétude à la nourrice. Je pratiquai douze piqûres sur toute sa surface; quatre boutons se développèrent parfaitement, suivirent la marche ordinaire de la vaccine; la fièvre fut forte, l'inflammation vive, et après trente jours de vaccination, la tumeur avait entièrement disparu, quoiqu'aucun bouton n'eût suppuré.

V.me OBSERVATION.-Ma pratique m'a mis à même de vacciner des enfants atteints de la coqueluche, et presque toujours ce moyen a produit une diminution sensible dans les accidents, sans jamais les avoir augmentés.

J'ai vacciné, il y a deux ans, une vingtaine d'enfants dans la commune de Sarry, et dix à Fagnières, tous atteints d'une coqueluche épidémique: chez les deux tiers de ces enfants, la coqueluche fut moins convul sive que chez les autres, et la guérison fut complète lors de la chûte des croûtes vaccinales.

peuvent résulter d'une substance déjà malheureuseument trop répandue dans le commerce. Il signale la négligence des habitans de la campagne à la tenir soigneusement renfermée sous clef; l'inconséquence qu'ils peu

Chez d'autres individus, atteints d'une coqueluche très-prononcée, le succès a été moins complet; peutêtre que mes piqûres n'étaient pas assez multipliées, et qu'alors l'inflammation et la fièvre vaccinale n'étant point en rapport avec la violente irritation de la coqueluche, cette dernière n'a pas cédé. C'est ce dont je veux me convaincre à la première occasion.

Quoiqu'il en soit, il est certain que dans la coqueluche et dans beaucoup de catarrhes, la vaccine a toujours soulagé, et souvent guéri.

Il résulte, Messieurs, des différentes observations que je viens d'avoir l'honneur de vous présenter, que le bienfait de la vaccine ne se borne pas seulement à préserver de la petite vérole, mais encore à guérir ou à diminuer certaines autres maladies contre lesquelles des traitements méthodiques et bien dirigés échouent très-souvent. Pour ces raisons, il serait à désirer que nos confrères s'occupassent d'une manière plus particulière encore de la vaccine, afin de l'utiliser dans toutes les circonstances où ils la jugeraient nécessaire.

Puissent ces observations être confirmées par eux, et servir à l'humanité! Mon but sera rempli.

vent commettre en livrant à la consommation, soit pour eux-mêmes, soit pour le public, l'excédant du grain chaulé qu'ils n'auront pas employé à la semence, et dans lequel, malgré un lavage sévère, le venin reste toujours caché. Nous faisons des vœux sincères pour que ces observations détruisent enfin un usage qui peut devenir si dange

reux.

Ce n'est

pas une acquisition nouvelle, c'est une perte que vous avez réparée, en rappelant au milieu de vous M. LANDOIs, qui, par son éloignement avait cessé d'être membre titulaire de la Société. Par ses soins, votre cabinet va prendre une face nouvelle.

Déjà vous devez à la munificence de la ville de Châlons la cession de la collection d'histoire naturelle qu'elle possédait ; et qui, réunie à la vôtre, va former un ensemble remarquable, que vous espérez augmenter encore, certains que vous êtes du zèle de nos concitoyens à compléter cette collection, lorsqu'ils auront pu juger par euxmêmes des soins que vous prenez pour la rendre digne du public, auquel bientôt elle sera ouverte à des jours déterminés.

Enfin, si vous ne comptez plus au nombre de vos membres titulaires, M. BRISSON, ex-ingénieur en chef de ce département, qui pendant deux ans fut votre secrétaire, et qui cette année, élu vice-président, devait vous présider en 1821; vous espérez que, malgré les travaux importants à la tête desquels il est appelé dans la Capitale, son zèle si bien connu lui permettra d'utiliser encore pour notre Société et pour notre Ville, dont il emporte l'estime et les regrets, le titre d'associé correspondant que vos statuts lui décernent.

Vous avez admis au nombre de vos associés correspondants :

M. Cyprien ANOT, professeur au Collége royal de Reims, auteur du mémoire sur l'Intérêt que tous les Français ont au maintien de la Charte; mémoire que vous avez couronné à votre dernier concours.

M. MERGAUT, chevalier de la Légion d'honneur, docteur en médecine à Mirecourt (Vosges), qui dans deux dissertations; l'une sur les hydropisies, l'autre sur l'opération césarienne, la plus grave peut-être de toutes les opérations chirurgicales, et que lui-même a pra

tiquée avec le plus grand succès, vous a prouvé qu'il réunit à une savante théorie une excellente pratique.

M. PARIS, ancien Sous-Préfet ;

M. CHAILLOU DES BARRES, ancien Préfet ; Auteurs de deux mémoires auxquels vous avez, l'an dernier, au concours relatif aux Disettes des blés, accordé des médailles d'or.

M. Jules GARINET, avocat à Paris, qui' vous a communiqué sa traduction en prose du poëme grec de Musée, des Amours d'Héro

et Léandre.

M. JOLLY, médecin à Paris, auteur de la Statistique de la ville de Châlons, que vous avez, en 1819, jugée digue d'une médaille de première classe.

M. MAUGER, chevalier de la Légion d'honneur, professeur de Philosophie au Collége royal d'Henri iv, à Paris; auteur de Vues sur l'Enseignement de la philosophie: Discours qui fait vivement désirer M. MAUGER publie enfin les leçons qu'il a écrites en 1816 et 18:9.

que

M. DELORMERIE, Gentilhomme honoraire de Monsieur, auquel vous devez divers

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