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Ta verve prophétique a prédit ces beaux jours:
Les BOURBONS à nos cœurs sont rendus pour toujours,
Le Trône est raffermi, la Discorde étouffée...
Mais quoi! la France heureuse a perdu son Orphée.
DELILLE, tu n'es plus.

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Partageant notre ivresse et peignant nos transports
Tu serais sans regret descendu chez les morts.
Non... ce jour réveillant ta lyre enchanteresse
Aurait d'un feu nouveau réchauffé ta vieillesse.
D'un si noble sujet, ton esprit créateur
Pouvait seul hardiment atteindre la hauteur;
Et, de nos cœurs émus, ce sublime interprète
A côté du Monarque eut placé le poëte.

Ta muse toujours vierge a droit de le chanter
Elle connut les Cours et ne sut point flatter.
Par des tributs honteux sa fière indépendance
Eut rougi d'acheter une vile opulence;

Et, loin de les servir, des tyrans suborneurs
Son génie indigné repoussant les honneurs,
Releva le talent par un noble courage,

Sut braver, toujours pur, les fureurs de l'orage;
A d'illustres vertus consacra ses accens,

Et ne brûla jamais qu'un légitime encens.
Pour tracer de ce jour la pompe solennelle,
Que ne peux-tu sortir de ta gloire éternelle ?
Pour la terre un instant abandonne les cieux :
Un spectacie aussi beau va s'ouvrir à tes yeux.
Viens, dans ce temple saint, sous ces voûtes antiques,
De la religion entendre les cantiques;

Viens: par des nœuds sacrés elle unit pour jamais Un Père à ses enfans, et le Prince aux sujets.

Le Poëte, après avoir passé en revue les augustes person. nages qui embelliront la fête, après avoir décrit les pompes religieuses et l'enthousiasme de tous les cœurs français, termine son épître par une invocation à un Poëte justement regretté.

Dans cet asyle heureux, dans ce séjour de gloire,
Où des Rois bienfaisans on fête la mémoire,

Par ton ombre charmés, par tes chants réjouis,
Va consoler enfin les mànes de Louis.

Apprends au bon Henri que sa gloire immortelle
Brille en ses rejettons d'une splendeur nouvelle,
Et qu'un peuple enivré des douceurs de la paix
Sous le Roi le plus juste est fier d'être Français.
Apprends lui que ce peuple, instruit par l'infortune,
Bannit d'un joug de fer la mémoire importune,
De funestes erreurs déchire le bandeau ;
Qu'il veut, du diadème allégeant le fardeau,
Rivaliser de soins, d'honneur, de sacrifices;
Dis, qu'heureux d'obéir à des lois protectrices,
Autour d'un trône antique il se presse en ce jour,
Et qu'il jure aux BOURBONS un éternel amour,

Compte sommaire des Travaux de la So-
cieté depuis le 2 novembre 1814,
jusqu'au 26 août 1816.

Notice sur feu M. Joseph - Simon

Extrait du Discours sur les objets qui
doivent composer le Cabinet d'His-
toire naturelle du département. . . .
Extrait de la Notice sur M. Philippe-
Louis-Hérard DUCAUZE, Comte de
Nazelle.

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Boutade d la vue d'une Brasserie
qu'on ose établir sur les bords de la
Marne, etc.

Extrait de l'Epitre aux Mánes de

DELILLE.

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SÉANCE PUBLIQUE

DE LA

SOCIÉTÉ D'AGRICULTURE,

COMMERCE, SCIENCES ET ARTS

DU DÉPARTEMENT DE LA MARNE, Tenues à Châlond, le 26 aoûr 1818.

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CHEZ BONIEZ-LAMBERT, IMPRIMEUR DE LA SOCIÉTÉ ET DE L'ÉCOLE ROYALE D'ARTS ET MÉTIERS.

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