Histoire philosophique et politique des établissements et du commerce des Européens dans les deux Indes, Volume 4

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Page 182 - Peuples, ne permettez pas à vos prétendus maîtres de faire même le bien contre votre volonté générale. 0 redoutable notion de l'utilité publique ! Parcourez les temps et les nations, et cette grande et belle idée d'utilité publique se présentera à votre imagination sous l'image symbolique d'un Hercule qui assomme une partie du peuple aux cris de joie et aux acclamations de l'autre partie, qui ne sent pas qu'incessamment elle tombera écrasée sous la même massue aux cris de joie et aux...
Page 182 - ... faut abandonner à l'homme en société la liberté d'être un mauvais citoyen en ce point, parce qu'il ne tardera pas à en être sévèrement puni par la misère, et par le mépris plus cruel encore que la misère. Celui qui brûle sa denrée, ou qui jette son argent par la fenêtre, est un stupide trop rare pour qu'on doive le lier par des lois prohibitives; et ces lois prohibitives seraient trop nuisibles par leur atteinte à la notion essentielle et sacrée de la propriété.
Page 181 - Il n'en est pas ainsi d'une société civile ou politique : ici chacun a sa tête et sa propriété, une portion de la richesse générale dont il est maître et maître absolu, sur laquelle il est roi, et dont il peut user ou même abuser à discrétion. Il faut qu'un particulier puisse laisser sa terre en friche, si cela lui convient, sans que ni l'administration ni la police s'en mêle.
Page 296 - ... l'encouragement de l'exemple , l'égalité des biens et des maux entre des compagnons libres ; en un mot, cette fermentation passagère que le ciel, la mer, la terre, la nature et la fortune avaient excitée dans des hommes...
Page 170 - Je sais que : l'on peut m'opposer ce que tous ceux qui se sont élevés à la théorie du commerce ou qui en ont suivi les révolutions, savent qu'un peuple actif, riche , intelligent, qui est parvenu à s'en approprier une branche principale , ne tarde pas à s'emparer des autres branches moins considérables.
Page 141 - Goyas & à Araès. Tout homme qui découvre une mine doit avertir le gouvernement. La veine eft-elle jugée de peu d'importance par les gens de l'art chargés de l'examiner, on l'abandonne toujours au public. Si elle eft déclarée riche, le fifc s'en réferve une partie. Le commandant en a une autre. La troifieme eft pour l'intendant-, & l'on en aflure deux à l'auteur de la découverte.
Page 182 - Si le maître se constitue juge de l'abus, il ne tardera pas à se constituer juge de l'us, et toute véritable notion de propriété et de liberté sera détruite. S'il peut exiger que j'emploie ma chose à sa fantaisie, s'il inflige des peines à la contravention, à la négligence, à la folie, et cela sous prétexte de...
Page 231 - Tout à coup , au jour vif et brillant de la zone torride , succède une nuit universelle et profonde ; à la parure d'un printemps éternel , la nudité des plus tristes hivers. Des arbres aussi anciens que le...
Page 129 - Est-il donc étonnant qu'il n'est rien qu'on ne fasse pour obtenir un objet de cette importance; qu'il ne devienne,, après qu'on l'a obtenu, la source des plus funestes abus, et que ces abus ne se multiplient à proportion du voisinage et de l'abondance de ce précieux et funeste métal...
Page 181 - Il faut qu'un particulier puisse laisser sa terre en friche, si cela lui convient, sans que ni l'administration ni la police s'en mêle. Si le maître se constitue juge de l'abus, il ne tardera pas à se constituer juge de l'us, et toute véritable notion de propriété et de liberté sera détruite.

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