CELIA Celia. Why, cousin; why, Rosalind !--Cupid, have mercy!—Not a word ? Rosalind. Not one to throw at a dog. Celia. No, thy words are too precious to be cast away upon curs, throw some of them at me; come, lame me with reasons. Rosalind. Then there were two cousins laid up; when the one should be lamed with reasons, and the other mad without any. . Celia. But is all this for your father ? Rosalind. No, some of it for my father's child. O, how full of briars is this working-day world! Celia. They are but burs, cousin, thrown upon thee in holiday foolery; if we walk not in the trodden paths, our very petticoats will catch them. Rosalind. I could shake them off my coat: these burs are in my heart. Celia. Hem them away. Rosalind. I would try; if I could cry “Hem,” and have him. Celia. Come, come, wrestle with thy affections. Rosalind. O, they take the part of a better wrestler than myself. Celia. O, a good wish upon you! you will try in time, in despite of a fall.—But, turning these jests out of service, let us talk in good earnest: Is it possible, on such a sudden, you should fall into so strong a liking with old Sir Rowland's youngest son ? Rosalind. The duke my father loved his father dearly. Celia. Doth it therefore ensue, that you should love his son dearly? By this kind of chase I should hate him, for my father hated his father dearly.; yet I hate not Orlando. Rosalind. No, 'faith ; hate him not, for my sake. Celia. Why should I not ? doth he not deserve well ? Rosalind. Let me love him for that; and do you love him, because I do.—Look, here comes the duke. Celia. With his eyes full of anger. As You LIKE IT.-Act I. Scene III. CÉLIE. Celie. Ma cousine!-Rosalinde !-Que Cupidon me pardonne !-Quoi! pas une parole ? Rosalinde. Pas une à jeter aux chiens. Célie. Non, tes paroles sont trop précieuses pour être jetées aux chiens; jette-m'en quelques-unes à moi.-Mais franchement, tout cela est-il pour ton père ? Rosalinde. Non; il y en a une partie pour la fille de mon père. O que de ronces et d'épines dans ce monde de peines et de labeurs ! Célie. Cousine, ce ne sont que des bardanes qu'on s'est amusé à jeter sur toi; si nous ne marchons pas dans les sentiers battus, nos jupons même en seront criblés. Rosalinde. S'ils ne tenaient qu'à ma robe, je pourrais les secouer; mais c'est dans mon cœur que leurs dards sont enfoncés. Célie. Arrache-les. Célie. Oh! que le ciel te protége! un jour viendra où tu voudras essayer de lutter, même au risque d'une chute.—Mais laissons ces plaisanteries, et parlons sérieusement. Est-il possible que tu te sois subitement éprise d'une si forte passion pour le plus jeune des fils de sire Roland-des-Bois ? Rosalinde. Le duc mon père aimait tendrement le sien. Célie. S'ensuit-il que tu doives aimer tendrement son fils ? A ce compte, je devrais le haïr, car mon père haïssait fortement le sien; pourtant je ne hais pas Orlando. Célie. Pourquoi le haïrais-je ? N'a-t-il pas acquis des titres à notre estime? Rosalinde. Permets que je l'aime pour cette raison ; et toi, aime-le parce que je l'aime.—Voici le duc qui vient. Célie. Avec des yeux pleins de courroux. COMME IL VOUS PLAIRA. — Acte I. Scène III. |