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manière équitable que par ceux qui ont à prévoir d'une manière générale les principaux besoins de la population, et non par des corps particuliers dont tout l'intérêt et l'enthousiasme se concentrent sur un seul objet.

Nous croyons que le droit de contrôle accordé aux Conseils de Comité sur les taxes scolaires ainsi que l'abolition du présent système de concur rence injuste et inutile entre les écoles officielles et les écoles libres, effectuerait une économie considérable, sans être préjudiciable à la cause de l'éducation.

Nous proposons en outre, que, toutes les fois qu'un Conseil scolaire aura, avec l'approbation du Conseil de Comté, levé des taxes supplémentaires, toutes les écoles publiques du District, y compris les écoles libres, soient admises à y participer proportionnellement au nombre de leurs élèves et sous garantie et conditions équitables, dont il serait convenu d'avance. De cette manière toute concurrence illégitime entre les écoles officielles et les écoles libres serait évitée, et le même niveau d'instruction serait maintenu dans toutes les écoles publiques élémentaires du district.

V. Quant à la question de l'instruction religieuse, nous considérons qu'en dehors des quatre heures par jour exigées par le Code pour l'instruc tion laïque, on devra s'en remettre au jugement des Conseils scolaires, dans les cas des écoles oficielles, et des conseils d'administration, dans le cas des écoles libres, du soin de fixer la nature de l'enseignement religieux à donner pour répondre aux intentions des parents qui ont des enfants dans ces diverses écoles. Mais dans aucune école publique élémentaire (officielle ou libre), on ne devra obliger un enfant à assister au cours d'instruction religieuse contre le désir exprimé par ses parents ou tuteurs.

Et sur cet important sujet de l'éducation religieuse nous ferons remarquer que les frais qu'elle occasionnera seront, à l'avenir comme par le passé, à la charge du Trésor public, dans le cas des écoles officielles. Dans le cas des écoles libres, au contraire, ce seront surtout les dons volontaires qui subviendront à ces dépenses, sans compter celles qui ont déjà été faites en terrains et bâtiments et dont le total est estimé à environ 40 millions de livres (1 milliard de francs).

VI. Comme conclusion, nous nous hasarderons à soumettre cette opinion au gouvernement de sa Majesté à savoir, que le temps est aujourd'hui venu de régler d'une manière définitive et libérale notre système d'Education publique élémentaire. Et de même que nous insistons avec respect sur la nécessité de faire entièrement justice aux écoles libres, nous prions en même temps le gouvernement de Sa Majesté que toute mesure tendant à satisfaire aux vœux des grands corps non-conformistes, soit également prise en considération et transformée en texte de lois. Ce que nous désirons, c'est l'établissement d'un système national également juste et équitable pour tous.

Signé pour tous les évêques catholiques d'Angleterre et de Galles.

HERBERT, cardinal VAUGHAN.

NORFOLK,

Président du Comité catholique des Ecoles.

Le Directeur-Gérant: FERNAND PORTAL.

PARIS. IMPRIMERIE F. LEVÉ, RUE CASSETTE, 17.

1re ANNÉE

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LA CONFESSION DE PIERRE ET LA PROMESSE DE JÉSUS

(Matth. XVI, 13-23)

. Tu

Il est peu de pages dans les Évangiles qui aient fourni matière à autant de discussions que celle où se lit, en saint Matthieu, cette double déclaration : « Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant. es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Église. » Si les diverses confessions chrétiennes s'accordent aisément sur le sens qu'il faut donner aux paroles de Pierre, elles sont loin de s'entendre sur celui qu'on doit attribuer à la réponse de Jésus. L'interprétation catholique de cette réponse a été contestée par les dissidents. L'authenticité même du texte qui la contient a fini par être mise en question. Nous n'avons pas l'intention d'entrer ici dans le détail de ces controverses, mais le désir d'y apporter, s'il est possible, un peu de lumière en étudiant le texte évangélique en lui-même, puis dans la tradition chrétienne, afin de pouvoir ensuite établir, d'un point de vue à la fois, scientifique et théologique, l'autorité de l'interprétation catholique et les défauts des explications qu'on a voulu lui opposer.

Voici d'abord le texte évangélique, avec les récits parallèles de saint Marc et de saint Luc touchant la confession de Pierre.

(Marc vIII, 27-28). Et Jésus s'en alla avec ses disciples vers les villages (qui sont aux environs) de Césarée de Philippe,et, en chemin, il interrogea ses disciples, leur disant : « Qui les hommes disent-ils que je suis?» Et ils lui dirent : << Jean-Baptiste. Et d'autres : Élie. D'autres encore : Un des prophètes. » Et il leur demanda : « Et vous, qui dites-vous que je suis?»> Pierre, prenant la parole, lui dit: « Tu es le Christ. >>

(Matth. XVI, 13-16). Et Jésus, étant allé aux environs de Césarée de Philippe, interrogea ses disciples, disant : « Qui les hommes disent-ils qu'est le Fils de l'homme?» Et ils dirent : « Les uns: Jean-Baptiste. D'autres : Élie. Et d'autres encore : Jérémie, ou l'un des prophètes. » Il leur dit : « Et vous, qui ditesvous que je suis? » Et Simon-Pierre, prenant la parole, dit : «< Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant. »

(Luc IX, 18-20). Or, comme il était à prier, les disciples se trouvaient avec lui, et il les interrogea en disant : « Qui les gens disentils que je suis? » Et ils répondirent en disant : « Jean-Baptiste. Et d'autres Élie. D'autres encore : Un des prophètes anciens ressuscité. >> Et il leur dit : « Et vous, qui dites-vous que je suis? » Et Pierre, prenant la parole, dit : « Le Christ de Dieu. >>

(Matth. XVI, 17-19). Et Jésus, prenant la parole, lui dit : « Heureux es-tu, Simon Bar-Iona, parce que ce n'est pas la chair et le sang qui t'ont

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révélé cela, mais mon Père qui est dans les cieux! Et moi, je te dis que tu es Pierre, et que sur cette pierre je bâtirai mon Église; et les portes de l'enfer ne prévaudront point contre elle. Je te donnerai les clefs du royaume des cieux, et ce que tu lieras sur la terre sera lié dans les cieux, et ce que tu délieras sur la terre sera délié dans les cieux. >>

(Marc VIII, 29-33). Et il leur défendit sévèrement de parler (ainsi) de lui à personne.

Et il commença leur enseigner que le Fils de l'homme devait beaucoup souffrir, et être rejeté par les anciens, les chefs des prétres et les scribes, et être mis à mort, et ressusciter après trois jours. Et il disait cela

ouvertement.

Et Pierre, le prenant à part, se mit à le réprimander. Mais lui,s'é

tant retourné et voyant ses disciples, réprimanda Pierre et dit : «Retire-toi de moi, Satan! car tu n'as pas le goût des choses de Dieu, mais des choses humaines. >>

(Matth. XVI, 20-23). Alors, il défendit à ses disciples de dire à personne qu'il était le Christ.

Alors, Jésus commença à découvrir à ses disciples qu'il devait aller à Jérusalem et souffrir beaucoup de la part des anciens, des chefs des prètres et des scribes, et être mis à mort, et ressusciter le troisième jour.

Et Pierre, le prenant à part, se mit à le réprimander, disant : «A Dieu ne plaise, Seigneur! cela ne t'arrivera pas!» Mais lui, se retournant, dit à Pierre « Retire-toi de moi, Satan! car tu n'as pas le goût des choses de Dieu, mais des choses humaines. »

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Un passage réellement parallèle, et qui contient aussi la confession de Pierre, mais dans un autre cadre historique, se rencontre. dans le quatrième Évangile. Après le discours sur le pain de vie, dont plusieurs avaient été scandalisés, Jésus dit aux Douze (Jean VI, 67-71) « Vous aussi, voulez-vous partir? » Simon-Pierre lui répondit: « Seigneur, à qui irions-nous? Tu as des paroles de vie éternelle; et nous, nous croyons et nous savons que tu es le Saint de Dieu.» Jésus leur répondit : « Ne vous ai-je pas choisi douze? Et l'un de vous est un démon. » Or, il parlait de Juda, fils de Simon l'Iscariote; car c'était lui qui devait le trahir, bien qu'il fût l'un des Douze. >>

Dans les Synoptiques, Jésus fait, au nord de la Galilée, le voyage que suivra son départ pour Jérusalem, d'où il ne doit pas revenir. Durant cette dernière période de son ministère, le Sauveur semble se donner tout entier à l'instruction de ces disciples. Il profite d'un moment où il est libre du côté de la foule, pour s'enquérir de leurs dispositions à son égard et rectifier ce qu'il y a encore de trop maté

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